Tract NPA Saint-Ouen du 06/09/2015, distribué sur le marché Garibaldi
Ces derniers jours la réalité sanglante des réfugiés et
migrants morts dans des tentatives de rejoindre le continent européen a percé
l’écran. L’image du petit Aylan, mort sur le sable d’une plage turque a frappé
fort et ne permet plus de cacher la catastrophe humanitaire en cours. Face à
cela, pas mal de discours hypocrites, mais aussi des expressions d’une grande
solidarité populaire.
Des exemples à suivre
En Autriche, un des pays
touchés le plus directement par l’arrivée massive de réfugiés et qui avait été
le scénario de la terrible découverte de 71 corps de réfugiés dans un camion il
y a quelques jours, ce sont 20.000 personnes qui sont descendues dans la rue
pour témoigner de leur solidarité avec les réfugiés. En Allemagne aussi, la
campagne « Refugees welcome » a touché même les supporters de certaines équipes
de foot.
Et la France dans tout ça ? Voilà
que dans le pays des Droits de l’Homme
les sondages d’opinion donnent une majorité de la population opposée à
l’accueil d’une partie des réfugiés… Quelle honte !
La France ce pays d’immigrés…
C’est frappant de voir à
quel point le poison xénophobe du Front National et la démagogie mensongère sur
les migrants qui voleraient le travail des français et profiteraient des
allocations sociales a fait son chemin dans les cœurs et les esprits ! Cette
même démagogie qui essaie d’opposer les migrants, qui seraient « trop bien
traités », aux paysans, comme le faisait le député du FN Gilbert Collard. Le
tout bien évidemment avec la complicité non seulement des Républicains, mais
aussi du PS, dont le gouvernement est définitivement passé à une politique de
racisme d’Etat ouverte.
Et ce dans un pays où
l’immense majorité de la population est issue de l’immigration à un moment ou
un autre de l’histoire.
Et il est où le mouvement
ouvrier ?
Difficile qu’il en soit autrement alors même
que les organisations politiques et syndicales dont l’obligation devrait être
de manifester leur solidarité de classe manquent totalement de réactivité et
laissent à des proches de Bernard-Henri Lévi le terrain libre pour chevaucher
la légitime émotion populaire et appeler à la seule initiative fixée à Paris
jusque-là…
C’est la suite tragique des difficultés qui
ont été celles de ces mêmes organisations pour faire que le scandale de la
répression contre les réfugiés du quartier de La Chapelle à Paris et de leurs
soutiens devienne un nouveau Saint-Bernard.
Il est encore temps de rattraper le tir, et
même si on a pris beaucoup de retard, la réunion unitaire qui aura lieu mardi
prochain à l’appel du NPA est une bonne nouvelle. Surtout si elle peut être à
l’origine d’une grande campagne de solidarité et d’une bataille d’opinion pour
dire haut et fort que dans ce pays ce n’est pas qu’il y a trop de migrants,
c’est qu’il y a trop de fachos !
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Saint-Ouen,
les familles rroms du village d’insertion traquées par la police !
Solidarité !
En plus des photos de solidarité (voir l'album complet ici), 70 personnes ont signé la pétition pour exiger du maire un relogement immédiat et pérenne des familles!
Depuis
qu’elles ont été expulsées, le 24 juillet, du « village d’insertion » où
elles habitaient depuis 7 ans, 14 familles rroms résistent courageusement au
harcèlement de la police et aux tentatives d’intimidations orchestrés par les
pouvoirs publics. Après plus de cinq semaines à la rue, elles restent
déterminées à se faire entendre, et campent tous les soirs devant la
mairie de Saint-Ouen, exigeant une
solution d’hébergement durable.
Si ces années ont été marquées par un changement de
mairie , passée du Front de gauche de Jacqueline Rouillon à la droite de
William Delannoy en mars 2014, les familles rroms de Saint-Ouen sont toujours
confrontées aux mêmes méthodes répressives : coupures d’eau et d’électricité en
plein été, déploiements policiers et expulsions dans l’heure… Une chose est sûre, les
familles rroms ne sont pas les bienvenues sur ce territoire en prise à
la gentrification. Et malgré tout, ces familles à qui l’on a promis «
l’intégration », n’ont pas l’intention de disparaître du paysage urbain, ni
politique d’ailleurs.
Samedi dernier, à l’initiative de l’association Droit au Logement et du
réseau « Solidarité Rom Saint-Ouen », un rassemblement a réuni environ 70
personnes devant l’hôtel de Ville. Une pétition circule sur les réseaux sociaux
et dans les milieux militants, exigeant du maire un relogement immédiat. Des
initiatives sont en train de se mettre en place pour étendre la solidarité,
notamment auprès des parents d’élèves et des enseignants dans les écoles et
collèges de la ville où sont scolarisés les enfants. A Saint-Ouen et ailleurs,
ce type de mobilisation est plus que jamais nécessaire, pour contrer la montée
des nationalismes et de la xénophobie en France et en Europe.
Télécharger la pétition imprimable pour la faire signer autour de vous
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Peugeot PSA Saint-Ouen.
La fermeture d’un atelier réveille les inquiétudes sur l’avenir de l’usine
La fermeture d’un atelier réveille les inquiétudes sur l’avenir de l’usine
Juste
avant l’été, la direction de PSA Saint-Ouen a annoncé la fermeture de l’atelier
de ferrage, affirmant aux ouvriers qu’il y aurait un poste pour tout le monde.
Un vrai mensonge !
Il faut savoir que
l’usine de Saint-Ouen PSA ne produit que des pièces détachées qui ensuite sont
acheminées vers différentes usines en France et à l’étranger. Le plan de la
direction est donc d’externaliser le ferrage, pour faire des économies sur le
transport et limiter les stocks.
Mais
comment va faire la direction pour fermer un secteur entier de l’usine ?
Très simple : elle a prévu de commencer par démonter trois machines, dès la
semaine prochaine. Mais à PSA Saint-Ouen, tous les secteurs de l’usine sont
liés, donc la fermeture du ferrage, c’est la fermeture amorcée de l’usine.
C’est toujours comme ça qu’ils procèdent, les ouvriers qui viennent de PSA
Melun ou Asnières le savent : ils commencent par supprimer l’équipe VSD
(vendredi/samedi/dimanche), puis ils réduisent l’équipe de nuit au minimum,
puis ils s’en prennent
aux
équipes de jour et finissent par fermer l’usine. C’est exactement ce qu’il est
en train de se passer à Saint-Ouen.
Face
à cette situation, que peuvent faire les ouvriers ? Se mobiliser tous
ensemble et arrêter la production jusqu’à ce que la direction s’engage sur l’ensemble des emplois et le
maintien du site. Si les machines partent, c’est un premier pas vers la
fermeture du site.
Le problème est que la direction ne cesse de mentir en laissant
sous-entendre (mais jamais de manière écrite bien sûr) que tous les ouvriers
vont avoir un poste. Pourtant, on a bien vu ce qu’il s’est passé à Aulnay en
2013, où la direction avait juré la main sur le cœur que
l’usine allait être maintenue, mais au final l’usine a fermé et les ouvriers
ont perdu leur emploi. Alors comme l’ont fait les ouvriers d’Aulnay, il va falloir
« Se battre comme des lions ! ». Et parce qu’une usine qui licencie ou qui ferme, ce sont autant de
familles condamnées à la précarité, à nous, habitants de Saint-Ouen, de nous
montrer solidaires!
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