Le plan com’ était censé être bien rôdé : plateau de TF1 et ses
journalistes, interrogé par « 4 citoyens représentatifs », François
Hollande devait « fendre l’armure » et se montrer comme le plus
humain des présidents. Pendant 90 minutes, ceux qui ont eu la patience de
l’écouter jusqu’au bout n’auront eu droit qu’à du vide. Le président devait
être « grave et sincère », selon ses conseillers. Il a semblé
minable et hypocrite, ce qu’il est réellement. Ou plutôt fidèle aux patrons,
avec qui il est aux petits soins depuis 2012, et continuant à renier l’ensemble
de ses promesses de 2012. Interrogé sur son bilan, il a répondu en parlant de
Sarkozy et de Marine Le Pen, comme si cela allait suffire pour que les
électeurs des classes populaires refassent confiance au PS.
Effets d’annonce
et toujours plus de cadeaux aux patrons !
Du côté du patronat, il
a été plutôt clair : CICE transformé en baisses de charges, poursuite des
emplois aidés, qui consistent à ce que l’Etat finance des embauches précaires,
« accentuation de la politique économique », ce qui revient à
nous promettre encore plus d’austérité et de coupes dans les budgets sociaux et
les services publics. Alors que le chômage continue de progresser, touchant 3,5
millions d’entre nous et que les patrons continuent à s’engraisser, il faudrait
encore se serrer la ceinture en baissant la tête sans rien dire !
La répression sur
le terrain, l’arme du gouvernement pour nous faire taire !
Hollande a peur de la jeunesse et des
manifestations. Faisons-lui peur !
L’Elysée craint comme la
peste une mobilisation de la jeunesse qui, comme en 68 ou en 2006, avec le CPE,
pourrait entraîner le monde du travail dans la bagarre, à la fois contre la
répression et contre la politique de régression sociale. Il faut que l’on
arrête Hollande et sa politique, car l’homme est dangereux, de même que son
gouvernement, bien déterminé à continuer à matraquer, que ce soit dans les
manifs, sur les budgets de la sécu ou contre les syndicalistes et les
militants. Tant qu’il n’y aura pas de réponse d’ensemble, ils poursuivront.
Un
15 novembre contre la répression !
Un rassemblement d’associations, de partis et de syndicats (Collectif 3A) a lancé un appel à manifester le 15 novembre. Nous ne pensons pas que « l’alternative à l’austérité » viendrait d’un « autre gouvernement », avec plus de frondeurs ou de Mélenchon, ni même à « une autre politique », avec plus de relance pour « les patrons qui font le boulot ». Mais dans le cadre du climat de répression actuel, il faut se saisir de toutes les occasions pour construire une alternative de classe et de masse à ce gouvernement et à sa politique, contre la répression policière. Il faut les arrêter. Ils savent que nous en sommes capables, et c’est pour cela qu’ils font le pari de la répression contre ceux qui bougent, en espérant que les autres restent à leur place. A nous de démontrer qu’ils ont raison d’avoir peur ce samedi à 14 heures, Place Denfert-Rochereau à Paris.
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Répression
des militants syndicaux à PSA Saint-Ouen !
A PSA Saint-Ouen, après la suppression de l’équipe VSD, le gel des salaires et le chômage forcé, c’est maintenant aux militants syndicaux qu’ils s’en prennent ! Le droit de délégation est bafoué et les militants sont harcelés pour avoir simplement exercé leurs droits de paroles dans les ateliers, alors que les élections syndicales du 4 décembre approchent. A travers l’intimidation et la peur, la direction tente par tous les moyens d’éviter qu’ils puissent entrainer les travailleurs dans une lutte qui puisse remettre en cause leurs profits et leur autorité ! Alors que de nouvelles attaques d’ampleur se dessinent à Mulhouse, Poissy, Rennes ou encore Saint-Ouen, avec les suppressions de postes, la hausse des cadences et le chômage fiscal imposé, les actes de répression se multiplient contre les militants. Cette répression sert à installer un climat de peur chez les salarié-e-s du groupe et cela pour une raison bien précise : des symptômes de résistance commencent à se faire sentir !
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Après le crime policier
de Rémi Fraisse :
Solidarité face à la
répression et à la criminalisation des mobilisations !
Suite à l’assassinat de Rémi Fraisse, 1000 personnes ont bravé
l’interdiction de manifester samedi dernier à Toulouse. Ce jour-là, le
gouvernement a à nouveau déployé tout son arsenal répressif, et interpelé
arbitrairement 21 jeunes, dont un camarade du NPA. Tous sont accusés d’avoir
participé à une manifestation interdite et d’avoir résisté aux forces de
police. 10 d’entre eux ont été relâchés après une nuit de garde-à-vue, les 11
autres y ont passé 46 heures ! Quatre d’entre eux, jugés en comparution
immédiate, ont été condamnés à 3 ou 4 mois de prison, dont de la prison ferme
pour 2 d’entre eux, en plus d’une amende de 600 euros pour l’un d’eux. Notre
camarade, militant du NPA, a demandé et obtenu le report du jugement au 4
décembre pour préparer sa défense.
Le NPA assure tous les condamnés de son entière solidarité. La seule
façon de faire face aux forces de répression, qui servent les intérêts de
l’Etat et de ses institutions, c’est l’union de tous ceux qui luttent, les
jeunes, les travailleurs et les autres secteurs opprimés, en construisant un
réseau de solidarité avec les jeunes inculpés et en étant à l’initiative
d’importantes mobilisations unitaires pour en finir avec ces campagnes
répressives.
Pour l’annulation des accusations et des procédures
judiciaires !
Liberté sans poursuites pour tous les
inculpés !
Non à la répression et à la criminalisation
de tous ceux qui luttent !
S’en prendre à l’un d’entre nous, c’est s’en
prendre à nous tous !
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Ce lundi 10
novembre, à Mulhouse, le NPA et ATTAC 68 ont organisé une réunion publique sur
le thème de la souffrance au travail. Cette rencontre a accueilli Elisabeth
DES, médecin en région toulousaine, auteure de Le harcèlement au travail et Vincent DUSE, ouvrier à PSA-Mulhouse,
militant NPA et syndicaliste.
Les enquêtes
sur la souffrance et le harcèlement au travail se sont développées depuis les
années 1990 suite à une vague de suicides qui n’en finit plus, dans le public
(France Télécom, La Poste, Thalès) comme dans le privé (PSA, Renault).
Pourtant ce
problème est fort ancien et nous touche tous. Chercher à « moraliser » ou « humaniser
» le capitalisme est une illusion ! C’est depuis toujours que ce système
exploite la classe ouvrière jusqu’à ses limites les plus extrêmes !
Pour lutter
contre la souffrance et le harcèlement au travail, les luttes individuelles ne
suffisent pas face aux capitalistes qui sont eux plus unis que jamais !
Seule une lutte collective et un mouvement d’ensemble peut faire reculer le
patronat et le gouvernent.
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