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Samedi 25 octobre, les forces de
répression ont agi avec une grande brutalité contre plusieurs milliers de
manifestants rassemblés au Testet, près de Gaillac, pour exiger l’arrêt de la
construction du barrage de Sivens. Pendant la nuit, Rémi Fraisse, étudiant
toulousain de 21 ans, opposant au barrage, a été assassiné. Il a été tué par un
tir de grenade de la gendarmerie. Les violences contre les manifestants du
Testet sont des violences contre l’ensemble des mouvements sociaux et contre le
mouvement ouvrier organisé. C’est tous ensemble que nous devons rendre hommage
à Rémi. Sa mort ne doit pas rester impunie. Par notre mobilisation, avec les
organisations syndicales, contre ce crime d’Etat, il faut exiger la démission
immédiate du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve !
Un projet inutile au bénéfice des bétonneurs !
L’idée de construction du barrage de Sivens a été lancée
par un conglomérat d’intérêts mêlant politiciens du Conseil général du Tarn et
patrons de l’agro-business local. Le projet est contesté depuis longtemps par
de nombreuses associations et par les agriculteurs de la Confédération
Paysanne. Des experts du ministère de l’Environnement viennent d’ailleurs de
remettre un rapport : le barrage aurait un impact négatif sur l’écosystème
et il serait surdimensionné, y compris vis-à-vis des besoins des gros
producteurs de maïs de la région. En d’autres termes, il s’agit d’un projet
inutile construit pour une quarantaine d’exploitations agricoles, pour le plus
grand bénéfice des bétonneurs et de la Chambre d’agriculture.
Les responsables de la violence ?Ce sont le préfet PS du Tarn et le gouvernement, pas les manifestants !
La
manifestation ayant été annoncée et la quasi totalité des engins de chantier
ayant été retirés, le préfet du Tarn s’était engagé à ne pas poster de
gendarmes, les travaux n’ayant pas vraiment commencé. Contrairement à ses
promesses, près de 250 gendarmes et CRS armés ont été déployés. Pendant un
premier temps, les communiqués officiels ont ressassé que les policiers
auraient été attaqués par les manifestants. En réalité, ce sont les flics qui
ont cogné, remplissant une fois de plus leur mission de défense des intérêts
des patrons et de l’ordre établi. La tragédie, c’est que cette fois ils ont
même assassiné l’un des nôtres, car c’est n’importe quel militant, n’importe
quel gréviste, demain, qui pourrait être tué, si on ne réagit pas.
Le gouvernement tente d’étouffer l’affaire ! Il faut qu’il paie !
Cet
assassinat est le résultat de la politique de répression du gouvernement à
l’encontre des mouvements sociaux et syndicaux. Pour exprimer nos condoléances
à la famille et aux proches de Rémi, pour exiger une commission d’enquête
indépendante, la première étape est de participer à l’ensemble des
manifestations et rassemblements pour que ce nouveau crime d’Etat ne reste pas
impuni.
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Contrat unique : Encore une attaque du gouvernement et du patronat !
Malgré
les critiques de ses petits camarades, Valls garde le cap et souhaite accélérer
les contre-réformes, soulignant sa fierté que le «gouvernement soit aux côtés
des entreprises, de toutes les entreprises » ajoutant que «cela ne devrait même pas faire
débat... ». Dans la continuité du Pacte de responsabilité et de ses coupes de 21
milliards dans le budget de la sécurité sociale, des attaques contre le régime
d’assurance chômage et les allocations familiales, le gouvernement veut
maintenant «agir » sur les « inégalités importantes» entre les salariés «très protégés » (lire… en CDI) et les
salariés précaires. C’est l’idée du contrat de travail unique. Après la
sous-traitance, les CDD et l’intérim, qui ont vidé de sa substance le contrat de travail,
celui-ci reste malgré tout une forte contrainte pour le patronat.
Les attaques de ces dernières années, la multiplication des contrats atypiques n’ont pas touché directement les salariés déjà en place. Rien de mieux, pour diviser les travailleurs, que d’échanger la « lutte de classe » par la « lutte dans la classe », entre les soi-disant protégés et favorisés, d’un côté, et les précaires, de l’autre,… pour mieux flexibiliser tout le monde et relancer les profits du patronat.
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Cent postes de travail supprimés à l'usine PSA de Poissy
Attaque supplémentaire
contre l'emploi dans l'usine PSA de Poissy.
La direction de l'usine a annoncé
«le très probable arrêt de l'équipe de nuit de l'emboutissage » : 98
emplois vont être supprimés dans l'opération. Si la direction a promis 43 reclassements,
l'incertitude est pour les 45 restants,
et les intérimaires risquent d'être les
premiers touchés.
Le processus de
suppressions de postes devrait commencer en janvier 2015 et s'étaler sur une
durée encore indéterminée: "le montage et le démontage d'équipes dépendent
complètement des volumes de production". Le travail s'ajuste aux
impératifs de la rentabilité !
Cette mesure
intervient alors que PSA avait déjà annoncé sa décision de supprimer en
janvier 2015 une des deux lignes de montage de l'usine de Poissy. La CGT PSA
Poissy a déclaré que l'opération annoncée le 23 octobre est « le début d'un vaste plan de suppression
d'emplois, conséquence du passage en mono-flux, un piège mortel pour les
emplois».
Avec Poissy, PSA
s'attaque à une usine de 5 500 salariés, l'usine automobile la plus nombreuse
de toute la région parisienne.
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La répression continue à l'usine Lear en Argentine
La lutte des
travailleurs de l'usine d'équipements automobiles Lear de 600 salariés à
Pacheco en Argentine dure depuis 150 jours. Ils luttent pour la réintégration
d'ouvriers licenciés et en défense de leurs délégués réprimés.
Dans la nuit du 23
octobre, un groupe de provocateurs de la bureaucratie mafieuse syndicale sont
arrivés avec des armes à feu et des couteaux pour s'en prendre aux militants
qui organisent des piquets devant l'usine. Ils ont détruit les affaires des
travailleurs, les ont menacés de mort et sont allés jusqu'à dire à une
travailleuse qu'ils allaient la violer et puis la tuer.
Le lendemain 24
octobre, la gendarmerie est violemment intervenue sur l'autoroute
panaméricaine, près de l'usine avec des balles en caoutchouc blessant plusieurs
travailleurs.
Lear est une
multinationale qui fournit des sièges
ainsi que des câbles des voitures pour des
constructeurs tels que Ford ou Peugeot, etc. Elle emploie 122.000 personnes à travers le monde
réparties en 221 usines dans 36 pays, dont la France. L'usine de Saint Ouen
l'Aumône dans le Val d'Oise emploie 400 salariés et produit des sièges pour
PSA. L'avenir de l'usine est incertain
depuis la fermeture de l'usine d'Aulnay.
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