samedi 1 novembre 2014

Crime d’Etat dans le Tarn : Rémi Fraisse tué par les flics de Valls et Hollande !

Tract PSA Saint-Ouen et RATP du 30 octobre 2014

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Samedi 25 octobre, les forces de répression ont agi avec une grande brutalité contre plusieurs milliers de manifestants rassemblés au Testet, près de Gaillac, pour exiger l’arrêt de la construction du barrage de Sivens. Pendant la nuit, Rémi Fraisse, étudiant toulousain de 21 ans, opposant au barrage, a été assassiné. Il a été tué par un tir de grenade de la gendarmerie. Les violences contre les manifestants du Testet sont des violences contre l’ensemble des mouvements sociaux et contre le mouvement ouvrier organisé. C’est tous ensemble que nous devons rendre hommage à Rémi. Sa mort ne doit pas rester impunie. Par notre mobilisation, avec les organisations syndicales, contre ce crime d’Etat, il faut exiger la démission immédiate du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve !

Un projet inutile au bénéfice des bétonneurs !


L’idée de construction du barrage de Sivens a été lancée par un conglomérat d’intérêts mêlant politiciens du Conseil général du Tarn et patrons de l’agro-business local. Le projet est contesté depuis longtemps par de nombreuses associations et par les agriculteurs de la Confédération Paysanne. Des experts du ministère de l’Environnement viennent d’ailleurs de remettre un rapport : le barrage aurait un impact négatif sur l’écosystème et il serait surdimensionné, y compris vis-à-vis des besoins des gros producteurs de maïs de la région. En d’autres termes, il s’agit d’un projet inutile construit pour une quarantaine d’exploitations agricoles, pour le plus grand bénéfice des bétonneurs et de la Chambre d’agriculture.

Les responsables de la violence ?Ce sont le préfet PS du Tarn et le gouvernement, pas les manifestants !

La manifestation ayant été annoncée et la quasi totalité des engins de chantier ayant été retirés, le préfet du Tarn s’était engagé à ne pas poster de gendarmes, les travaux n’ayant pas vraiment commencé. Contrairement à ses promesses, près de 250 gendarmes et CRS armés ont été déployés. Pendant un premier temps, les communiqués officiels ont ressassé que les policiers auraient été attaqués par les manifestants. En réalité, ce sont les flics qui ont cogné, remplissant une fois de plus leur mission de défense des intérêts des patrons et de l’ordre établi. La tragédie, c’est que cette fois ils ont même assassiné l’un des nôtres, car c’est n’importe quel militant, n’importe quel gréviste, demain, qui pourrait être tué, si on ne réagit pas.

Le gouvernement tente d’étouffer  l’affaire ! Il faut qu’il paie !


Cet assassinat est le résultat de la politique de répression du gouvernement à l’encontre des mouvements sociaux et syndicaux. Pour exprimer nos condoléances à la famille et aux proches de Rémi, pour exiger une commission d’enquête indépendante, la première étape est de participer à l’ensemble des manifestations et rassemblements pour que ce nouveau crime d’Etat ne reste pas impuni.


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Contrat unique : Encore une attaque du gouvernement et du patronat !


Malgré les critiques de ses petits camarades, Valls garde le cap et souhaite accélérer les contre-réformes, soulignant sa fierté que le «gouvernement soit aux côtés des entreprises, de toutes les entreprises » ajoutant que  «cela ne devrait même pas faire débat... ». Dans la continuité du Pacte de responsabilité et de ses coupes de 21 milliards dans le budget de la sécurité sociale, des attaques contre le régime d’assurance chômage et les allocations familiales, le gouvernement veut maintenant «agir » sur les « inégalités importantes» entre les salariés «très protégés » (lire… en CDI) et les salariés précaires. C’est l’idée du contrat de travail unique. Après la sous-traitance, les CDD et l’intérim, qui ont vidé de sa substance le contrat de travail, celui-ci reste malgré tout une forte contrainte pour le patronat.

Les attaques de ces dernières années, la multiplication des contrats atypiques n’ont pas touché directement les salariés déjà en place. Rien de mieux, pour diviser les travailleurs, que d’échanger la « lutte de classe » par la « lutte dans la classe », entre les soi-disant protégés et favorisés, d’un côté, et les précaires, de l’autre,… pour mieux flexibiliser tout le monde et relancer les profits du patronat.

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Cent postes de travail supprimés à l'usine PSA de Poissy



Attaque supplémentaire contre l'emploi dans l'usine PSA de Poissy.  La direction de l'usine a annoncé  «le très probable arrêt de l'équipe de nuit de l'emboutissage » : 98 emplois vont être supprimés dans l'opération. Si  la direction a promis 43 reclassements, l'incertitude est  pour les 45 restants, et les  intérimaires risquent d'être les premiers touchés.

Le processus de suppressions de postes devrait commencer en janvier 2015 et s'étaler sur une durée encore indéterminée: "le montage et le démontage d'équipes dépendent complètement des volumes de production". Le travail s'ajuste aux impératifs de la rentabilité !

Cette mesure intervient alors que PSA  avait  déjà annoncé sa décision de supprimer en janvier 2015 une des deux lignes de montage de l'usine de Poissy. La CGT PSA Poissy a déclaré que l'opération annoncée le 23 octobre est  « le début d'un vaste plan de suppression d'emplois, conséquence du passage en mono-flux, un piège mortel pour les emplois».

Avec Poissy, PSA s'attaque à une usine de 5 500 salariés, l'usine automobile la plus nombreuse de toute la région parisienne.


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La répression continue à l'usine Lear en Argentine


La lutte des travailleurs de l'usine d'équipements automobiles Lear de 600 salariés à Pacheco en Argentine dure depuis 150 jours. Ils luttent pour la réintégration d'ouvriers licenciés et en défense de leurs délégués réprimés.

Dans la nuit du 23 octobre, un groupe de provocateurs de la bureaucratie mafieuse syndicale sont arrivés avec des armes à feu et des couteaux pour s'en prendre aux militants qui organisent des piquets devant l'usine. Ils ont détruit les affaires des travailleurs, les ont menacés de mort et sont allés jusqu'à dire à une travailleuse qu'ils allaient la violer et puis la tuer.

Le lendemain 24 octobre, la gendarmerie est violemment intervenue sur l'autoroute panaméricaine, près de l'usine avec des balles en caoutchouc blessant plusieurs travailleurs.

Lear est une multinationale  qui fournit des sièges ainsi que des câbles des voitures pour des  constructeurs tels que Ford ou Peugeot, etc. Elle emploie  122.000 personnes à travers le monde réparties en 221 usines dans 36 pays, dont la France. L'usine de Saint Ouen l'Aumône dans le Val d'Oise emploie 400 salariés et produit des sièges pour PSA. L'avenir de l'usine est  incertain depuis la fermeture de l'usine d'Aulnay.

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