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Samedi dernier, des milliers de
personnes ont manifesté contre la « politique d'austérité du gouvernement Valls
» à Paris et dans toute la France à l'appel du collectif 3A, « Alternative A
l’Austérité ». La CGT, Solidaires, FSU, des formations politiques allant du
Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) au Front de Gauche en passant par les «
socialistes affligés » ayant quitté les rangs du PS, et de députés et
ex-ministre d'Europe Ecologie les Verts (EELV) étaient de la partie. S'opposant
au « budget d'austérité inefficace » du gouvernement, ces manifestations ont
été rejointes par des revendications contre les violences policières et la répression,
notamment à Toulouse, la ville de Rémi Fraisse, militant étudiant de 21 ans,
tué par la police.
Toulouse, « Du fric pour les facs et les lycées, pas pour les flics ni
l’armée ! »
A Toulouse, la manifestation, cette fois autorisée, a du
faire face à une véritable militarisation de la ville. La semaine dernière, la
manifestation contre les violences policières suite à la mort de Rémi Fraisse
avait été interdite. Maintenue par les manifestants, elle a fait l'objet d'une
répression énorme de la part de la police: 21 interpellations, dont 16 garde à
vue et plusieurs camarades inculpés, avec des peines allant jusqu'à plusieurs
mois de prisons fermes. C'est aussi contre ce climat de répression et
d'injustice qu'on manifesté les 300 « étudiants en colère » venus de
l'université du Mirail, actuellement en mobilisation. La semaine dernière, une
assemblée générale avec plus de 1200 étudiants a décidé de bloquer la fac pour
protester contre les coupes budgétaires, les interdictions de manifester, la
répression et les violences policières qui ont causé la mort de Rémi, étudiant
toulousain de 21 ans : « Du fric pour les facs et les lycées, pas pour les
flics ni l’armée ! ».
De Toulouse à Saint-Denis, le tournant répressif du
gouvernement
Le gouvernement, en effet, n’a pas
déposé les armes. Cazeneuve a interdit l’usage des grenades offensives, mais la
répression se poursuit de plus belle. A Saint-Denis, pour casser net le
mouvement des lycéens mobilisés, la ville a littéralement été militarisée, les
jeunes pourchassés par des flics à cheval qui n’ont pas hésité à tabasser les
lycéens en lutte. Hollande et son gouvernement multiplient les interdictions de
manifester, en décrétant les fermetures de facs, comme à Rennes, pour empêcher
que ne se tiennent des AG à l'université, en interpellant les manifestants en
marge des rassemblements. Le gouvernement « socialiste » s’essaye au jeu dangereux de la stratégie de la
tension. Et risquerait d'y perdre des plumes...
Une riposte qui part de la
jeunesse et dans laquelle le monde du travail doit s'engager !
Face
à la peur du gouvernement de voir la mobilisation s'approfondir, il faut
rechercher la convergence des secteurs en lutte. La dénonciation de la
répression policière et de la politique anti-sociale doit être portée aussi
bien dans les lycées et sur les facs que dans les entreprises et les bureaux.
C’est exactement ça ce que craint le gouvernement aux abois. Et c'est la
meilleure manière de mettre un coup d'arrêt à sa politique brutale et
anti-populaire ! C’est l’enjeu des prochains jours, de la journée du 20
novembre où, localement, dans le 93 et à Toulouse, enseignants, lycéens et
étudiants se retrouveront côte à côte pour dire non à la casse de l’éducation
et à la répression. Mais aussi le 22 novembre, dans le cadre de la
manifestation nationale contre les violences policières. Le gouvernement n’a
qu’une peur : que se rassemble en un même combat le ras-le-bol jeunes, des
étudiants et des travailleurs. Les prochaines échéances sont autant d’occasions
pour mettre en place cette bagarre.
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