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Pour faire baisser les
chiffres (officiels) du chômage, on ne peut pas dire que le gouvernement et le
patronat ne se démènent pas. Leur solution : le flicage des chômeurs, pour
vérifier s'ils cherchent réellement un emploi ou s’ils se tournent les
pouces ! Sous grand renfort de la presse bourgeoise qui titre « Un chômeur
sur cinq ne recherche pas de travail», le gouvernement franchit un cap
supplémentaire dans la stigmatisation des chômeurs. Ce n'est ni plus ni moins
que leur tactique habituelle du « diviser pour mieux régner », cette
fois pour opposer bons et mauvais chômeurs, tout en alimentant le mythe du
« chômeur fainéant ». Cette traque aux chômeurs, c'est une attaque de plus
contre nous tous, et une illustration supplémentaire de la stratégie du
gouvernement et du patronat pour faire payer la crise aux travailleurs. Car ce
sont ceux-là même qui nous insultent et nous stigmatisent qui, par leur système
capitaliste et leur course aux profits, imposent la norme du chômage de masse à
notre classe !
Pour s'en prendre à nos acquis sociaux… une tactique
bien huilée !
La traque aux chômeurs n'est qu'un
premier pas pour s'en prendre plus largement au régime d'allocations chômage. Pour
pouvoir imposer ses contre-réformes, le gouvernement et le patronat se
concertent en privé pour établir un plan d’attaques coordonnées contre notre
classe. D’abord, il faut démontrer par l’exemple que la contre-réforme
fonctionne : depuis 2013, Pôle Emploi a ainsi mis en place des « équipes
de contrôle de la recherche d'emploi » ; avec son discours policé, il s’agit de «remobiliser
les chômeurs découragés». Résultats concluant : 6,5% de chômeurs en moins. L’étape
suivante est d’expliquer « aux Français » qu’il y a des abus et des
fraudes ! Non, il n’y a pas de hasard, le gouvernement et le patronat
agissent consciemment et méthodiquement pour nous faire payer leur crise !
Le
chômage, une arme du patronat pour affaiblir notre classe
Alors que les usines ferment, le
chômage ne cesse d'augmenter, toujours plus fort chez les ouvriers. Quant au
régime d'allocations chômage, ce qu'on se garde bien de nous dire, c'est que la
grande majorité des chômeurs n'y a pas accès. D'une part, il faut avoir cotisé
suffisamment, ce qui n'est pas le cas des jeunes ou des travailleurs précaires.
D'autre part, ce droit est limité à 2 ans. Or dans bien des cas, ce délai est
insuffisant pour retrouver du travail, et ça ne fait qu'empirer avec
l'augmentation de la durée moyenne du chômage. A côté de ça, les profits du
patronat, eux, ne sont pas en reste, bien au contraire! La menace du chômage,
c'est un moyen pour eux de nous imposer des conditions de travail et de salaire
toujours plus dégradées !
Face
à l’unité du gouvernement et du patronat, défendons nos intérêts !
Après le pacte de responsabilité,
l’attaque sur nos droits au chômage ne fait que s’ajouter à une très longue
liste de contre-réformes du gouvernement et du patronat. Les attaques sur le
marché du travail reste en effet le plus gros morceau, avec en ligne de mire la
fin des 35 heures, l'assouplissement des règles sur le travail du dimanche,
etc. Face à la détermination de nos adversaires, nous devons apporter une
réponse d’ensemble du monde du travail. Nous
appelons à la manifestation interprofessionnelle organisée par la CGT ce jour, bien
que cet appel dispersé sans appeler à une journée de grève interprofessionnelle
nous paraisse en deçà d'une mobilisation à la hauteur des attaques. RDV à 13h, place de la Nation!
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A PSA chacun
touchera début 2015 une prime supplémentaire exceptionnelle de participation de
500 €. Vu les salaires, il est clair que personne ne crachera dessus. Mais ce
n’est pas énorme par rapport aux richesses que nous créons par notre travail :
le groupe récolte 477 millions d’euros de bénéfices, et il a un matelas
financier de 15 milliards, ce qui représenterait 15.000 € pour chacun des 100.000 salariés du groupe. La direction ne fait pas preuve de générosité : elle
essaie surtout de faire passer la pilule de l’accord compétitivité.
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Contre
la répression : il est temps de nous défendre tous
ensemble !
A PSA Poissy
ce n’est pas moins de 11 sanctions, et un licenciement pour un travailleur qui
n’a rien fait d’autre que de laisser tomber une pièce ! A PSA Mulhouse, ce sont
des menaces de licenciement, sous des prétextes farfelus comme par exemple le
cas d’un travailleur qui va trop souvent aux toilettes! Dans tous les sites
PSA, la direction mène une chasse aux anciens d'Aulnay, pour les empêcher de
transmettre leur expérience de lutte. Dans le Nord, chez Toyota Onnaing des
militants CGT sont sous le coup de procédures de licenciement. Chez les
sous-traitants de ce même Toyota, une travailleuse intérimaire a été licenciée
pour avoir osé avouer à son chef être enceinte… A La Poste, c’est la
multiplication des mises à pied, et même des procédures de licenciements sur
des permanents syndicaux combatifs. C’est le cas dans le 92 après la grève
exemplaire menée pendant 6 mois et aussi contre plusieurs militants sur Paris.
A la SNCF, la direction frappe dur contre les conducteurs de la ligne Paris Beauvais
qui ont organisé un rassemblement le 23 septembre à Gare du Nord.
C’est dans
tous les secteurs qui luttent ou ont lutté que la machine à broyer s’est mise
en route. Si les patrons et leur système tapent si dur, c’est parce qu’ils ont
peur que nos résistances fassent tâche d’huile dans un contexte où Hollande et
Valls sont très affaiblis. Ainsi nous nous devons d’avancer dans la
construction d’une initiative d’ensemble, interprofessionnelle, du public comme
du privé, pour marquer un grand coup contre la répression menée par le
gouvernement et le patronat contre nos camarades militants combatifs.
Pour commencer à construire cette
mobilisation d’ensemble, nous étions présents, le lundi 6 octobre, avec une
cinquantaine d’anciens grévistes d’Aulnay et une délégation de postiers du 92,
pour soutenir Philippe Julien (ex secrétaire CGT PSA Aulnay), convoqué au
commissariat d’Aulnay pour des pseudos « dégradations » lors d'une
opération péage gratuit. Un nouveau rassemblement est prévu par les postiers le
jeudi 30 octobre à partir de 13h30 au 100 rue Maurice Arnoux à Montrouge. Nous
devons être présents, avec les anciens d’Aulnay, pour les soutenir contre
l’offensive menée par la direction de la Poste.
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Les kurdes ont
raison de se battre… l’impérialisme français de fermer sa gueule !
Depuis quelques semaines les habitants du
Kurdistan syrien sont en armes pour défendre la ville de Kobanê, prise d’assaut
par les milices de Daesh (Etat Islamique). Le combat du peuple kurde, un des
plus opprimés et massacrés tout au long de l’histoire est plus que légitime.
Mais que l’Etat français utilise le prétexte de vouloir les « aider »
pour justifier son énième intervention impérialiste dans la région l’est
beaucoup moins. Les différentes puissances sont les principales responsables,
après deux guerres du Golfe et un siècle de colonialisme et d’impérialisme, de
la situation de la région. Ce sont eux qui, historiquement, ont attisé les
divisions ethnico-religieuses et qui les ont renforcées après 2003. Ce n’est
donc pas une nouvelle intervention qui va venir au secours de populations. La
seule véritable issue serait donc une victoire de la résistance kurde
elle-même, qui ne pourrait venir que d’une unification de la résistance kurde
et des forces populaires contre l’ensemble des puissances réactionnaires de la
région, alliées ou non de l’impérialisme, contre le gouvernement turc
notamment, qui empêche l’arrivée de combattants kurdes pour soutenir Kobanê.
En
ce qui nous concerne, en plus de nous opposer à toute intervention militaire
impérialiste ou turque et de soutenir la résistance kurde, nous réclamons la
libération des prisonnier-e-s politiques turc-que-s et kurdes incarcérés en France.
Après le succès de la manifestation de samedi dernier, un nouveau rendez-vous
est fixé ce samedi 18 octobre à 15h00, place de la Bastille.
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