jeudi 16 octobre 2014

Nouvelle attaque du gouvernement : La traque aux chômeurs !

Tract PSA Saint-Ouen du 16/10/2014

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Pour faire baisser les chiffres (officiels) du chômage, on ne peut pas dire que le gouvernement et le patronat ne se démènent pas. Leur solution : le flicage des chômeurs, pour vérifier s'ils cherchent réellement un emploi ou s’ils se tournent les pouces ! Sous grand renfort de la presse bourgeoise qui titre « Un chômeur sur cinq ne recherche pas de travail», le gouvernement franchit un cap supplémentaire dans la stigmatisation des chômeurs. Ce n'est ni plus ni moins que leur tactique habituelle du « diviser pour mieux régner », cette fois pour opposer bons et mauvais chômeurs, tout en alimentant le mythe du « chômeur fainéant ». Cette traque aux chômeurs, c'est une attaque de plus contre nous tous, et une illustration supplémentaire de la stratégie du gouvernement et du patronat pour faire payer la crise aux travailleurs. Car ce sont ceux-là même qui nous insultent et nous stigmatisent qui, par leur système capitaliste et leur course aux profits, imposent la norme du chômage de masse à notre classe !


Pour s'en prendre à nos acquis sociaux… une tactique bien huilée !

La traque aux chômeurs n'est qu'un premier pas pour s'en prendre plus largement au régime d'allocations chômage. Pour pouvoir imposer ses contre-réformes, le gouvernement et le patronat se concertent en privé pour établir un plan d’attaques coordonnées contre notre classe. D’abord, il faut démontrer par l’exemple que la contre-réforme fonctionne : depuis 2013, Pôle Emploi a ainsi mis en place des « équipes de contrôle de la recherche d'emploi » ; avec son discours policé, il s’agit de «remobiliser les chômeurs découragés». Résultats concluant : 6,5% de chômeurs en moins. L’étape suivante est d’expliquer « aux Français » qu’il y a des abus et des fraudes ! Non, il n’y a pas de hasard, le gouvernement et le patronat agissent consciemment et méthodiquement pour nous faire payer leur crise !

Le chômage, une arme du patronat pour affaiblir notre classe

Alors que les usines ferment, le chômage ne cesse d'augmenter, toujours plus fort chez les ouvriers. Quant au régime d'allocations chômage, ce qu'on se garde bien de nous dire, c'est que la grande majorité des chômeurs n'y a pas accès. D'une part, il faut avoir cotisé suffisamment, ce qui n'est pas le cas des jeunes ou des travailleurs précaires. D'autre part, ce droit est limité à 2 ans. Or dans bien des cas, ce délai est insuffisant pour retrouver du travail, et ça ne fait qu'empirer avec l'augmentation de la durée moyenne du chômage. A côté de ça, les profits du patronat, eux, ne sont pas en reste, bien au contraire! La menace du chômage, c'est un moyen pour eux de nous imposer des conditions de travail et de salaire toujours plus dégradées !

Face à l’unité du gouvernement et du patronat, défendons nos intérêts !

Après le pacte de responsabilité, l’attaque sur nos droits au chômage ne fait que s’ajouter à une très longue liste de contre-réformes du gouvernement et du patronat. Les attaques sur le marché du travail reste en effet le plus gros morceau, avec en ligne de mire la fin des 35 heures, l'assouplissement des règles sur le travail du dimanche, etc. Face à la détermination de nos adversaires, nous devons apporter une réponse d’ensemble du monde du travail. Nous appelons à la manifestation interprofessionnelle organisée par la CGT ce jour, bien que cet appel dispersé sans appeler à une journée de grève interprofessionnelle nous paraisse en deçà d'une mobilisation à la hauteur des attaques. RDV à 13h, place de la Nation!

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Prime de 500 € : merci patron ?

A PSA chacun touchera début 2015 une prime supplémentaire exceptionnelle de participation de 500 €. Vu les salaires, il est clair que personne ne crachera dessus. Mais ce n’est pas énorme par rapport aux richesses que nous créons par notre travail : le groupe récolte 477 millions d’euros de bénéfices, et il a un matelas financier de 15 milliards, ce qui représenterait 15.000 € pour chacun des 100.000 salariés du groupe. La direction ne fait pas preuve de générosité : elle essaie surtout de faire passer la pilule de l’accord compétitivité.


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Contre la répression : il est temps de nous défendre tous ensemble !

A PSA Poissy ce n’est pas moins de 11 sanctions, et un licenciement pour un travailleur qui n’a rien fait d’autre que de laisser tomber une pièce ! A PSA Mulhouse, ce sont des menaces de licenciement, sous des prétextes farfelus comme par exemple le cas d’un travailleur qui va trop souvent aux toilettes! Dans tous les sites PSA, la direction mène une chasse aux anciens d'Aulnay, pour les empêcher de transmettre leur expérience de lutte. Dans le Nord, chez Toyota Onnaing des militants CGT sont sous le coup de procédures de licenciement. Chez les sous-traitants de ce même Toyota, une travailleuse intérimaire a été licenciée pour avoir osé avouer à son chef être enceinte… A La Poste, c’est la multiplication des mises à pied, et même des procédures de licenciements sur des permanents syndicaux combatifs. C’est le cas dans le 92 après la grève exemplaire menée pendant 6 mois et aussi contre plusieurs militants sur Paris. A la SNCF, la direction frappe dur contre les conducteurs de la ligne Paris Beauvais qui ont organisé un rassemblement le 23 septembre à Gare du Nord.

C’est dans tous les secteurs qui luttent ou ont lutté que la machine à broyer s’est mise en route. Si les patrons et leur système tapent si dur, c’est parce qu’ils ont peur que nos résistances fassent tâche d’huile dans un contexte où Hollande et Valls sont très affaiblis. Ainsi nous nous devons d’avancer dans la construction d’une initiative d’ensemble, interprofessionnelle, du public comme du privé, pour marquer un grand coup contre la répression menée par le gouvernement et le patronat contre nos camarades militants combatifs.

Pour commencer à construire cette mobilisation d’ensemble, nous étions présents, le lundi 6 octobre, avec une cinquantaine d’anciens grévistes d’Aulnay et une délégation de postiers du 92, pour soutenir Philippe Julien (ex secrétaire CGT PSA Aulnay), convoqué au commissariat d’Aulnay pour des pseudos « dégradations » lors d'une opération péage gratuit. Un nouveau rassemblement est prévu par les postiers le jeudi 30 octobre à partir de 13h30 au 100 rue Maurice Arnoux à Montrouge. Nous devons être présents, avec les anciens d’Aulnay, pour les soutenir contre l’offensive menée par la direction de la Poste.



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Les kurdes ont raison de se battre… l’impérialisme français de fermer sa gueule !


Depuis quelques semaines les habitants du Kurdistan syrien sont en armes pour défendre la ville de Kobanê, prise d’assaut par les milices de Daesh (Etat Islamique). Le combat du peuple kurde, un des plus opprimés et massacrés tout au long de l’histoire est plus que légitime. Mais que l’Etat français utilise le prétexte de vouloir les « aider » pour justifier son énième intervention impérialiste dans la région l’est beaucoup moins. Les différentes puissances sont les principales responsables, après deux guerres du Golfe et un siècle de colonialisme et d’impérialisme, de la situation de la région. Ce sont eux qui, historiquement, ont attisé les divisions ethnico-religieuses et qui les ont renforcées après 2003. Ce n’est donc pas une nouvelle intervention qui va venir au secours de populations. La seule véritable issue serait donc une victoire de la résistance kurde elle-même, qui ne pourrait venir que d’une unification de la résistance kurde et des forces populaires contre l’ensemble des puissances réactionnaires de la région, alliées ou non de l’impérialisme, contre le gouvernement turc notamment, qui empêche l’arrivée de combattants kurdes pour soutenir Kobanê.

En ce qui nous concerne, en plus de nous opposer à toute intervention militaire impérialiste ou turque et de soutenir la résistance kurde, nous réclamons la libération des prisonnier-e-s politiques turc-que-s et kurdes incarcérés en France. Après le succès de la manifestation de samedi dernier, un nouveau rendez-vous est fixé ce samedi 18 octobre à 15h00, place de la Bastille.

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