samedi 4 octobre 2014

Une grève historique pour les pilotes d’Air France

Tract PSA du 2 octobre 2014

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Finis les insultes de nos gouvernants bourgeois, des «  sans dents » de Hollande aux « illettrés » de Macron, place à la lutte de classe et à la grève historique des pilotes d’Air France, la plus longue de son histoire. Cette grève, que le gouvernement, les patrons de compagnies aériennes et la presse bourgeoise, tendaient à faire passer pour indécente, comme celle de « privilégiés » qui seraient « irresponsables » et mettraient en péril non seulement l’entreprise Air France mais aussi « l’image de la France ». Pour nous, ce qui est indécent, ce n’est pas la grève des pilotes qui se sont battus contre leur précarisation et la délocalisation de leur emploi, c’est plutôt les rémunérations indécentes des grands patrons qui vivent sur le dos de l’exploitation des travailleurs. Les normes de la précarité « obligatoire pour tous les travailleurs » ne s’appliqueraient donc pas de la même façon pour eux et pour nous : Eux veulent des salaires « low cost » pour nous, pour garantir des profits « high cost » pour eux !

Grève à Air France, une réponse de notre classe à leurs attaques
Pendant 14 jours de grève, soit la grève la plus longue de son histoire, les pilotes d’Air France ont bloqué le trafic avec près de six vols sur dix annulés et des taux de participation atteignant encore 58 % ces derniers jours. Avec cette grève, d'une durée historique, les pilotes d’Air France et leurs syndicats ont lutté d’une part contre le plan de délocalisation de leur emploi.

Cet objectif de la direction  devait être atteint par le développement de Transavia Europe avec l’ouverture de bases au Portugal et en Allemagne où la protection des salariés est plus « flexible ». C’est, d’autre part, un combat pour un « contrat groupe unique » (Air France, Transavia, Hop !) et contre la précarisation de leur contrat de travail.


Une lutte emblématique qui a tenu tête à Air France et au gouvernement
Cette lutte emblématique des pilotes d’Air France a tapé là où ça fait mal, c'est-à-dire les profits des patrons ! Après avoir fait plier non seulement Air France, grande multinationale, mais aussi le gouvernement soutenant farouchement la direction d’Air France, le développement de Transavia Europe a été abandonné.

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, les pilotes ont continué à lutter pour un contrat groupe unique, union par le haut des contrats des pilotes pas encore précaire avec les pilotes précaires ! Ce dimanche, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL, majoritaire) a annoncé la fin de la grève, sans qu’aucun accord ne soit trouvé vis-à-vis de la principale revendication des pilotes (le contrat groupe), laissant une situation ouverte et instable, propice à la reprise de la lutte des pilotes ou à de nouvelles attaques de la direction.

Face aux attaques du patronat et du gouvernement, la seule façon de garantir un service de qualité, sûr, accessible pour l'ensemble les classes populaires, et de bonnes conditions de travail pour tous les travailleurs du transport aérien :

Nationalisation d’Air France, sans indemnisation ni rachat et sous contrôle des travailleurs et des usagers d’Air France !

Intégration à Air France de l’ensemble des travailleurs intérimaires et précaire au sol !


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PSA Saint-Ouen ouvre ses portes
Samedi 20 septembre, l'usine a ouvert ses portes dans le cadre des journées du patrimoine. Une belle mise en scène de la part de la direction, depuis l’exposition de voitures de luxe à l’entrée jusqu’au fait de faire travailler l’équipe VSD… qui vient d’être supprimée il y a quelques semaines ! La cadence des presses était réduite pour l'occasion, et plusieurs ouvriers étaient en poste pour expliquer leur savoir-faire aux visiteurs. De nombreux collègues, anciens ouvriers de PSA ou du secteur automobile ont également profité de cette ouverture exceptionnelle pour faire découvrir leur travail à leur famille et amis. Ambiance plutôt chaleureuse donc, du moins en apparence. Aux questions techniques des visiteurs, fusent quelques questions inévitables sur l'avenir du site, la diminution des effectifs, les délocalisations… les travailleurs y répondent sans cacher leurs craintes « Il n’y a plus de jeunes ici, et on sait que quand on ne forme plus de jeunes, c’est mauvais signe »; « On sent que ça va fermer, on ne sait pas quand, mais on le sait. » Les photos grand format d'ouvriers tout sourire à leur poste de travail et les affiches à la gloire des 90 ans de l'usine ne suffisent pas à faire taire les inquiétudes. Une belle mise en scène de la part de la direction, mais à quoi d’autre aurions-nous pu nous attendre ?

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Le retour de Sarkozy, nous ne sommes pas dupes !
Ce dimanche 21 septembre sur France 2, Nicolas Sarkozy a signé son retour en politique. Pendant quarante minutes, il nous a expliqué, lors d’une entrevue, ne pas avoir « le choix » de revenir, ou bien encore avoir changé, reconnaissant qu’il avait pu « blesser sans le vouloir ». Son retour s’effectuerait en plusieurs étapes : d’abord en se portant candidat à la présidence de « sa famille politique », puis une fois élu au sein de primaires, sur lesquels il a maintenu le plus grand flou, il créerait « un nouveau projet de rassemblement qui dépasse les clivages » avant de briguer la présidence de la république bourgeoise. Cette fois-ci, Sarkozy veut « changer les choses en profondeur », c'est-à-dire terminer ce qu’il n’a pas pu finir : précariser nos conditions de travail et répondre à l’ensemble des revendications du patronat, « corriger l’erreur historique » des 35h, tout en continuant à diviser les travailleurs les uns contre les autres en prônant un retour du contrôle des frontières notamment au sein de l'espace Schengen. Non, Sarkozy n’a pas changé, il sera pire…

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13 ans de Zanon, l’usine sans patron
 Lorsque pendant la crise Argentine de 2001 les patrons de cette usine de carrelage du sud du pays ont décidé de virer les ouvriers et de fermer le site, les travailleurs ont dit non. Ils ont campé devant pour empêcher la sortie des machines pendant des mois, avant de décider d’occuper l’usine et ensuite de la faire tourner par eux-mêmes. Sous le slogan de « Occuper, résister, produire », ils sont devenus un exemple pour les travailleurs de tout le pays et un point d’appui pour les luttes. Ils ont récemment obtenu l’expropriation définitive de l’usine. Et cet acquis, cette « tranchée » de la lutte de classes comme disent souvent les camarades de Zanon commence à appeler à des suites, notamment avec l’occupation et la mise en autogestion d’une autre usine, celle-ci du secteur graphique, Donnelley, à côté de Buenos Aires. De quoi bien fêter cet anniversaire !

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Macron, ou le mépris de classe vis à vis des ouvriers « illettrés » de Gad
Après les « sans-dents » de Hollande, les insultes envers notre classe continuent, il ne suffit pas de se faire exploiter tous les jours pour être en plus insulté publiquement par Emmanuel Macron, tout nouveau ministre de l’Economie. Ce jeune loup de la finance, nous a expliqué, lors d’une interview sur Europe 1, que les ouvriers de Gad seraient forcément «illettrés » car ouvriers. Cette insulte provenant d’un pur produit de nos institutions bourgeoises dévoile un profond mépris de classe envers ces ouvriers exploités qui refusent de se laisser humilier publiquement, comme en témoigne leur réponse : «C'est honteux, (...) ils ne sont pas fichus de déclarer leurs impôts, nous on les déclare, et on n'est pas illettrés ». Voilà qui confirme une fois de plus de quel côté de la lutte de classe se situe le PS…

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LE CHIFFRE: 25 MILLIARDS D’EUROS !

C’est ce que les patrons volent à la Sécurité sociale, chaque année. La fraude, en ne payant pas leurs cotisations, a doublé par rapport à 2007 et s’élèverait aujourd’hui à 20 ou 25 milliards: plus que le «trou» de la Sécu, qui s’élève cette année à 14,7 milliards. La fraude à «Pôle emploi» serait, elle, de 39 millions. Mais le gouvernement veut, bien sûr, fliquer d’abord les chômeurs !

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