Tract PSA du
18 septembre 2014
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D’abord
on a eu Hollande qui, par le diminutif de « sans dents »,
désignerait les pauvres. Ensuite Cahuzac qui ose faire la leçon à Thévenoud sur
la trop grande évidence de sa fraude. Après ils osent faire semblant de se
préoccuper des plus démunis et de lutter contre le chômage. Il pourrait
paraître étrange que leur solution miracle ne soit pas de faire la chasse aux
« chômeurs fraudeurs ». Deux poids deux mesures. Pendant que
Thévenoux serait atteint de « phobie administrative », les
travailleurs sans emploi seraient tous des fainéants et des profiteurs. Les
normes de morale bourgeoise « obligatoire pour tous » ne
s’appliquerait donc pas de la même façon pour eux et pour nous :
Manifestement leur morale n’est pas la nôtre !
Sur fond de crise économique, une rentrée chaotique pour le gouvernement
Pendant que la crise
économique et sociale continue de s’approfondir et qu’aucune perspective de
sortie de crise ne s’annonce, Hollande se retrouve extrêmement affaibli à un
point tel qu’il a dû lui-même rassurer « les français » qu'il irait
jusqu'au bout de son mandat, en dépit des sondages qui en font avec 13% de
popularité le plus impopulaire des présidents de la Ve république. Ce n’est pas
mieux pour Manuel Valls qui est en chute libre à moins de six mois du début de
son mandat de Premier Ministre, avec 30% des français approuvant sa politique
et un maigre vote de confiance à l’Assemblé. Et cela c’est sans compter les
dissensions à l’intérieur même du gouvernement qui ont vu coup pour coup,
Cécile Duflot puis Arnaud Montebourg et Benoit Hamon critiquer vertement la
politique de celui-ci. A la gauche du PS, ce sont les frondeurs qui haussent
gentiment le ton.
Un gouvernement de « combat » contre les travailleurs !
Face aux critiques de Montebourg,
Hollande a demandé à Valls de présenter la démission de son gouvernement pour
constituer un nouvel exécutif « en cohérence avec les orientations qu’il a
lui-même définies pour le pays ». Outre les nominations de Najat
Vallaud-Belkacem et de Fleur Pellerin, c’est celle d’Emmanuel Macron au poste
de nouveau ministre de l’Economie qui révèle le plus sur ces
« orientations ». Cet ex-gérant de la banque Rothschild au salaire
d’1 millions d’euros net a quitté les marchés financiers pour se retrouver sur
un autre terrain, celui tout aussi bourgeois d’un gouvernement qui ne cesse
d’attaquer les travailleurs. Ce ne sont pas ses dernières déclarations pour la
suppression des 35h ou le souhait de gouverner par ordonnance qui sont à même
de nous rassurer.
Face aux attaques du gouvernement, il faut nous préparer !
Depuis le début du mandat de Hollande, les
attaques contre les travailleurs se sont succédées : l’ANI, le pacte de
responsabilité qui fait cadeau de 35 milliards d’euros aux patrons et rogne 50
milliards sur les services publics et le budget de l’Etat, ou encore la
contre-réforme du système ferroviaire qui prépare la privatisation de la SNCF.
On voit bien que tout cela n’a en rien amélioré nos conditions de d’emploi et
de travail. Tout au contraire : précarité, baisse des salaires,
intensification du travail et chômage se sont empirés. Pour solution au
chômage, le gouvernement souhaite diviser les travailleurs entre ceux qui ont (encore)
un emploi et ceux qui n’en ont pas et qui seraient des fraudeurs ! Ce
qu’il faudrait, ce n’est pas la remise en cause des 35 heures ou encore la
légalisation du travail du dimanche, mais plutôt l’inverse : Une réduction
massive du temps de travail avec un partage de celui-ci entre tous, sans
réduction de salaire et avec un CDI ! Car il y en a marre de voir les
chômeurs galérer et se faire traiter de « fraudeurs » pendant qu’on
se tue à la tâche au boulot !
Un prochain combat qui nous concerne tous : défendre notre santé !
Notre
système de santé et de protection sociale subit de plein fouet la baisse des
budgets liée au pacte de « responsabilité » avec une réduction de 21
milliards pour l’assurance maladie et la protection sociale. Ces coupes
budgétaires ont une incidence directe dans les établissements hospitaliers avec
des fermetures de services et d’établissements, dégradations généralisées des
conditions de travail et de prises en charge des usagers. Ce sont les mêmes
attaques que nous subissons tous sur nos conditions de travail mais aussi tous
les jours lorsque nous souhaitons nous soigner dignement. C’est pour cela que nous sommes du
côté des travailleurs de la santé qui manifestent ce mardi 23 septembre, à 11h pour la
défense des hôpitaux, au ministère de la santé, 14 avenue Duquesne 75007.
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Ça se passe à PSA...
HALTE A LA REPRESSION A POISSY !
Fin août, un collègue de Poissy, cariste depuis 14 ans
a été injustement en mise à pied conservatoire, c'est-à-dire que sa paye a été
suspendue. Lundi la direction a prononcé son licenciement.
La direction lui reproche un
incident matériel survenu mi-juillet. Pourtant, à la suite de cet incident, le
collègue, après avoir repassé un audit sécurité a été réhabilité et reconfirmé
par la direction sur son poste. Il a d’ailleurs continué à travailler jusqu’aux
vacances et toute la semaine de reprise.
Ce licenciement totalement
arbitraire, ses collègues ne sont pas prêts à l’accepter. Des pétitions et des
débrayages ont été organisés en solidarité et pour sa réintégration.
Pas de bagnoles sans nous !
Le salon de l'auto va se tenir à Paris du 4 au 19
octobre. Il faut savoir que l’industrie automobile est parmi les plus gros
annonceurs de la presse écrite et télévisée. Retour à l'envoyeur : journaux
et magazines vont regorger de pages vantant le renouveau de l'automobile en
France. Ghosn Renault et Tavares PSA
vont devenir les reines du mois. Et c'est déjà commencé !
Oui PSA et Renault renouent avec les
profits et distribuent des dividendes à leurs actionnaires. Merci pour
eux ! C'est la conséquence de la fermeture de l'usine d'Aulnay, des plans à milliers de suppressions d'emploi
chez tous les constructeurs. Les
richesses qui vont encore s'étaler au salon de l'auto ne proviennent que de
notre travail à nous ouvriers et
salariés de l'automobile. Pas de bagnoles sans nous : c'est tous
ensemble qu'il faut s'y mettre. Et si on faisait entendre notre voix dans cette
fiesta du luxe ?
APRES AULNAY … SAINT-OUEN ?
C’est bien la question qui est dans toutes les têtes après l’annonce de la fermeture de l’équipe VSD. D’autant plus qu’après avoir supprimé deux bonnes centaines d’emplois (dont 100 CDI) ces dernières années, la direction ne semble toujours pas satisfaite et veut maintenant utiliser les collègues du VSD comme argument pour continuer à baisser les effectifs. C’est donc sous prétexte de « faire de la place » en équipe A et B, pour ceux qui selon eux n’auraient jamais voulu quitter leur équipe et leurs primes, qu’ils essayent de pousser d’autres collègues dehors à travers leur plan de départ (soi-disant) volontaire et les congés senior. Après ils osent dire aux collègues du ferrage à qui ils ont essayé de mettre la pression « n’ayez pas peur ». Il faudra peut-être qu’on commence à leur faire peur nous de notre côté en montrant que nous ne sommes pas prêts à les laisser vider l’usine petit à petit!
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LEAR – ARGENTINE : UNE LUTTE QU’IL FAUT GAGNER !
En Argentine comme en
France, le patronat veut que les travailleurs payent la crise. Depuis la fin
juin, les travailleurs de l’usine Lear de la banlieue de Buenos Aires se battent
contre 100 licenciements et l´interdiction d´entrer dans la boîte imposée aux
délégués syndicaux combatifs. Après plusieurs blocages de l´une des principales
autoroutes de Buenos Aires, le ministère du travail a finalement imposé la
réintégration des délégués syndicaux. Mais cela n’a pas empêché les gros bras
du syndicat jaune (SMATA) de faire du harcèlement moral et physique contre les
délégués. On les a même obligés à travailler dans une sorte de
cage grillagée de 3,5m x 2,5m pour éviter qu'ils soient en contact avec
les autres travailleurs !
Mais la lutte est
loin d’être terminée et les travailleurs continent à se battre pour qu’il n’y
ait aucun licenciement, face à la direction, mais aussi au gouvernement qui a durement
réprimé les manifestations. Mais ses coups se sont retournés contre lui : alors
que les travailleurs avaient organisé une «opération escargot», méthode de
blocage de routes qui consiste à ralentir la circulation directement à bord des
voitures, un gendarme s'est jeté sur le capot de l'une d'elle pour tenter
d’incriminer le manifestant qui la conduisait. Manque de bol pour lui, des
vidéos de cette manœuvre ont fait le buzz
dans tous les médias jusqu'à ouvrir une crise au sein du gouvernement. Une
manifestation de 2.000 travailleurs de différentes boîtes et des étudiants a
été organisée le 12 septembre auprès du ministère du travail. Sans avoir obtenu
de réponses, c’est en chantant « on reviendra », que les travailleurs
sont partis pour préparer les suites de cette grande lutte !
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