jeudi 6 juin 2013

Retraite, compétitivité, licenciements : L’automne va être très chaud ! La riposte, elle, se prépare dès maintenant !

Tract du NPA Saint-Ouen du 6 juin 2013

Un gouvernement, chien de garde du patronat ; Des  syndicats qui négocient ce qui n’est pas négociable !

Un an aux commandes et Hollande nous a montré comment il savait choyer les patrons ! Ce que Sarko n’avait pas osé instaurer, Hollande l’a fait. On peut prendre l’exemple de l’Accord National Interprofessionnel, l’ANI, adopté avec la complicité active de la CFDT et la grande passivité de CGT et FO qui ont participé à la négociation. Adopté à l’Assemblée, l’ANI devrait entrer en vigueur dès cet été. Si Laurence Parisot, représentante du patronat pour quelques temps encore, « s’en félicite », c’est bien parce que la « flexi-sécurité » tant vantée va leur permettre de baisser les salaires, augmenter les charges et le temps de travail pour les salariés, avoir recours à des mutations forcées. C’est une autre manière de dire que, la seule chose qui soit « sécurisée » en réalité par cet accord, ce sont les profits des patrons !


L’heure du Big Bang sur le front de l’emploi

La presse patronale a déjà annoncé « l’heure du Big Bang » des plans sociaux pour la rentrée (Les Echos, 28/05/13). Les entreprises comptent bien profiter des facilités offertes par l’ANI pour licencier. Alors voilà, après un an de gouvernement, ce qu’on peut tirer comme bilan : toujours plus d’attaques contre les travailleurs à coup d’austérité et de destruction du droit du travail, des licenciements passés (PSA, Sanofi, Doux, Arcelor Mittal) et à venir.

Ils veulent profiter des congés pour préparer leurs mauvais coups

La rentrée se prépare dès maintenant pour le camp gouvernemental et patronal : nouveaux licenciements, généralisation des accords de compétitivité, et réforme des retraites, rien que ça ! Et, ils comptent utiliser le calendrier à leur avantage : à PSA, les accords de compétitivité devraient entrer en négociation dès cet été tout comme la future réforme des retraites, pour être appliqués à la rentrée ! Compétitivité et allongement de la durée de cotisations pour la retraite sont les deux facettes d’une même attaque : augmenter l’exploitation, nous faire travailler à des rythmes de malade et plus longtemps ! Ce qui revient d’une autre manière à baisser les salaires ! Public, privé, nous sommes tous concernés. Et face à cela, il faut s’organiser dès maintenant, tous ensemble, pour préparer la riposte !

Aucune négociation avec ce gouvernement et le patronat !

Dans les boites, les accords de compétitivité commencent à se négocier un peu partout. On a vu comment, à Renault, FO qui n’avait pas signé l’ANI au niveau national l’a signé au niveau du groupe. C’est scandaleux ! Dans d’autres boites de l’auto, comme à BehrFrance, en Alsace, les syndicats, avec une CFDT combative en tête, refusent en bloc le chantage du patron : ou je vous sucre les RTT et je vous gèle les salaires, ou bien je ferme. Au niveau national, les négociations sur la question des retraites commencent les 20-21 juin. Là encore, il faut exiger de nos organisations, de celles qui se disent dans notre camp, de boycotter ce cirque social.

Face aux attaques couplées, une riposte groupée !

Mais la riposte, la seule garantie qu’elle soit bien préparée, c’est si on la construit par en bas : atelier par atelier, boite par boite, et puis en se coordonnant, entre les entreprises, public/privé, tous ensemble. Car une chose est sûre, si on tire le bilan du dernier combat sur la question des retraites, en 2010 : il ne faudra pas attendre les journées d’action en saute-mouton des directions syndicales. Il faudra un combat prolongé, pour faire reculer ce gouvernement et le patronat. On en est capable. En 1995, c’est aussi sur la question de la Sécu qu’on s’était battus, et qu’on avait gagné. Raison de plus pour se préparer, dès à présent.


Des arbres à la barricade, mobilisations massives en Turquie contre le gouvernement !


D’Istanbul à Gaziantep, la mobilisation gagne la Turquie malgré l’extrême violence de la répression policière qui a fait officiellement deux morts et plusieurs milliers de blessés. Jeudi 30 mai, tout est parti de la contestation d’un projet de construction d’un centre commercial, en plein cœur d’Istanbul, sur l’emplacement du parc de Gezi : ancien maire de la ville, aujourd’hui premier ministre, Erdogan a depuis longtemps multiplié les cadeaux à ses copains-patrons du BTP, leur offrant sur un plateau des contrats pour des projets pharaoniques, qui chassent les classes populaires du centre ville, et offrent au capital une vitrine de choix. L’occupation du parc, avec la répression dont elle a fait l’objet, est très vite devenue symbole de la résistance face à la politique d’un gouvernement au service du patronat, qui réprime et enferme journalistes et militants d’opposition, reste aveugle aux revendications populaires et limite les libertés individuelles. Et la riposte est de taille : des barricades ont été montées pour défendre le centre ville des incursions policières. Les soins et les secours s’organisent, spontanément, dans les mosquées, les universités, les hôtels et chez les commerçants, devenus les lieux de refuge pour les manifestants blessés ou gazés. La solidarité dépasse l’hostilité traditionnelle : supporters de Besiktas et de Galatasaray,  kurdes et turcs,  s’opposent ensemble à la politique pro-patronale et répressive du gouvernement islamo-conservateur de l’AKP.

Halte à la répression policière de l’Etat Turc ! Solidarité avec les manifestants réprimés!




Réforme des retraites : pas touche à nos salaires !

Pour le gouvernement, le chantier de la rentrée est annoncé : une nouvelle réforme des retraites sera sur la table des négociations dès la conférence sociale du 20 et 21 juin. En projet, un allongement de la durée de cotisations (appelés annuités) passant de 41- depuis la réforme de 2010 - à 44 ans. Mais également la désindexation des pensions sur l’inflation. On veut nous faire cotiser plus longtemps et réduire nos anciens à la misère. C’est intolérable. La question des retraites, ce n’est pas un problème de la vie qui se rallonge (plus pour les cadres que pour les travailleurs, d’ailleurs). Ce sont les patrons qui, de cadeaux fiscaux en exemption de charges, apportent de moins en moins ce qui est, au final, du salaire indirect. Et ils veulent continuer sur cette lancée, avec des retraites financées toujours plus par les salariés, par la CSG ou autre, et plus par nos patrons. C’est tout l’inverse qu’il faut faire, et changer la logique. La retraite, comme la sécu, c’est à ceux qui nous cassent la santé et pour qui on produit de la payer intégralement !


A la SNCF, la bataille du rail est annoncée !


L’autre dossier chaud de cet été, c’est la réforme de la SNCF. Il s’agit d’approfondir la privatisation de l’entreprise, casser le statut des cheminots et des travailleurs du rail, et préparer la SNCF à l’ouverture à la concurrence du réseau ferré national. Les travailleurs de la SNCF ne l’entendent pas de cette oreille et ne comptent pas se laisser faire. Ils veulent préserver leurs conditions de travail, et maintenir un service public assurant le transport des voyageurs sur tout le territoire.  Pour cela, ils ont lancé un préavis de grève, le 13 juin, pour faire entendre leurs revendications. Soutenons les cheminots ! Pour un service de transport public qui assure un accès égal à la mobilité.


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