Un gouvernement, chien de
garde du patronat ; Des syndicats qui
négocient ce qui n’est pas négociable !
Un
an aux commandes et Hollande nous a montré comment il savait choyer les patrons
! Ce que Sarko n’avait pas osé instaurer, Hollande l’a fait. On peut prendre
l’exemple de l’Accord National Interprofessionnel, l’ANI, adopté avec la
complicité active de la CFDT et la grande passivité de CGT et FO qui ont
participé à la négociation. Adopté à l’Assemblée, l’ANI devrait entrer en
vigueur dès cet été. Si Laurence Parisot, représentante du patronat pour quelques
temps encore, « s’en félicite », c’est bien parce que la « flexi-sécurité »
tant vantée va leur permettre de baisser les salaires, augmenter les charges et
le temps de travail pour les salariés, avoir recours à des mutations forcées.
C’est une autre manière de dire que, la seule chose qui soit « sécurisée » en
réalité par cet accord, ce sont les profits des patrons !
L’heure du Big Bang sur le
front de l’emploi
La
presse patronale a déjà annoncé « l’heure du Big Bang » des plans sociaux pour
la rentrée (Les Echos, 28/05/13). Les entreprises comptent bien profiter des
facilités offertes par l’ANI pour licencier. Alors voilà, après un an de
gouvernement, ce qu’on peut tirer comme bilan : toujours plus d’attaques contre
les travailleurs à coup d’austérité et de destruction du droit du travail, des
licenciements passés (PSA, Sanofi, Doux, Arcelor Mittal) et à venir.
Ils veulent profiter des
congés pour préparer leurs mauvais coups
La
rentrée se prépare dès maintenant pour le camp gouvernemental et patronal :
nouveaux licenciements, généralisation des accords de compétitivité, et réforme
des retraites, rien que ça ! Et, ils comptent utiliser le calendrier à leur
avantage : à PSA, les accords de compétitivité devraient entrer en négociation
dès cet été tout comme la future réforme des retraites, pour être appliqués à
la rentrée ! Compétitivité et allongement de la durée de cotisations pour la
retraite sont les deux facettes d’une même attaque : augmenter l’exploitation,
nous faire travailler à des rythmes de malade et plus longtemps ! Ce qui
revient d’une autre manière à baisser les salaires ! Public, privé, nous sommes
tous concernés. Et face à cela, il faut s’organiser dès maintenant, tous
ensemble, pour préparer la riposte !
Aucune négociation avec ce
gouvernement et le patronat !
Dans
les boites, les accords de compétitivité commencent à se négocier un peu
partout. On a vu comment, à Renault, FO qui n’avait pas signé l’ANI au niveau
national l’a signé au niveau du groupe. C’est scandaleux ! Dans d’autres boites
de l’auto, comme à BehrFrance, en Alsace, les syndicats, avec une CFDT
combative en tête, refusent en bloc le chantage du patron : ou je vous sucre
les RTT et je vous gèle les salaires, ou bien je ferme. Au niveau national, les
négociations sur la question des retraites commencent les 20-21 juin. Là
encore, il faut exiger de nos organisations, de celles qui se disent dans notre
camp, de boycotter ce cirque social.
Face aux attaques couplées,
une riposte groupée !
Mais
la riposte, la seule garantie qu’elle soit bien préparée, c’est si on la
construit par en bas : atelier par atelier, boite par boite, et puis en se
coordonnant, entre les entreprises, public/privé, tous ensemble. Car une chose
est sûre, si on tire le bilan du dernier combat sur la question des retraites,
en 2010 : il ne faudra pas attendre les journées d’action en saute-mouton des
directions syndicales. Il faudra un combat prolongé, pour faire reculer ce
gouvernement et le patronat. On en est capable. En 1995, c’est aussi sur la
question de la Sécu qu’on s’était battus, et qu’on avait gagné. Raison de plus
pour se préparer, dès à présent.
Des arbres à la barricade,
mobilisations massives en Turquie contre le gouvernement !
D’Istanbul
à Gaziantep, la mobilisation gagne la Turquie malgré l’extrême violence de la
répression policière qui a fait officiellement deux morts et plusieurs milliers
de blessés. Jeudi 30 mai, tout est parti de la contestation d’un projet de
construction d’un centre commercial, en plein cœur d’Istanbul, sur
l’emplacement du parc de Gezi : ancien maire de la ville, aujourd’hui premier
ministre, Erdogan a depuis longtemps multiplié les cadeaux à ses
copains-patrons du BTP, leur offrant sur un plateau des contrats pour des
projets pharaoniques, qui chassent les classes populaires du centre ville, et
offrent au capital une vitrine de choix. L’occupation du parc, avec la
répression dont elle a fait l’objet, est très vite devenue symbole de la
résistance face à la politique d’un gouvernement au service du patronat, qui
réprime et enferme journalistes et militants d’opposition, reste aveugle aux
revendications populaires et limite les libertés individuelles. Et la riposte
est de taille : des barricades ont été montées pour défendre le centre ville
des incursions policières. Les soins et les secours s’organisent, spontanément,
dans les mosquées, les universités, les hôtels et chez les commerçants, devenus
les lieux de refuge pour les manifestants blessés ou gazés. La solidarité
dépasse l’hostilité traditionnelle : supporters de Besiktas et de
Galatasaray, kurdes et turcs, s’opposent ensemble à la politique
pro-patronale et répressive du gouvernement islamo-conservateur de l’AKP.
Halte
à la répression policière de l’Etat Turc ! Solidarité avec les manifestants
réprimés!
Réforme des retraites : pas
touche à nos salaires !
Pour
le gouvernement, le chantier de la rentrée est annoncé : une nouvelle réforme
des retraites sera sur la table des négociations dès la conférence sociale du
20 et 21 juin. En projet, un allongement de la durée de cotisations (appelés
annuités) passant de 41- depuis la réforme de 2010 - à 44 ans. Mais également
la désindexation des pensions sur l’inflation. On veut nous faire cotiser plus
longtemps et réduire nos anciens à la misère. C’est intolérable. La question
des retraites, ce n’est pas un problème de la vie qui se rallonge (plus pour
les cadres que pour les travailleurs, d’ailleurs). Ce sont les patrons qui, de
cadeaux fiscaux en exemption de charges, apportent de moins en moins ce qui
est, au final, du salaire indirect. Et ils veulent continuer sur cette lancée,
avec des retraites financées toujours plus par les salariés, par la CSG ou
autre, et plus par nos patrons. C’est tout l’inverse qu’il faut faire, et
changer la logique. La retraite, comme la sécu, c’est à ceux qui nous cassent
la santé et pour qui on produit de la payer intégralement !
A la SNCF, la bataille du
rail est annoncée !
L’autre
dossier chaud de cet été, c’est la réforme de la SNCF. Il s’agit d’approfondir
la privatisation de l’entreprise, casser le statut des cheminots et des
travailleurs du rail, et préparer la SNCF à l’ouverture à la concurrence du
réseau ferré national. Les travailleurs de la SNCF ne l’entendent pas de cette
oreille et ne comptent pas se laisser faire. Ils veulent préserver leurs
conditions de travail, et maintenir un service public assurant le transport des
voyageurs sur tout le territoire. Pour
cela, ils ont lancé un préavis de grève, le 13 juin, pour faire entendre leurs
revendications. Soutenons les cheminots ! Pour un service de transport public
qui assure un accès égal à la mobilité.
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