lundi 9 septembre 2013

Compétitivité, retraites... même combat ! Contre la régression sociale, Toutes et tous en grève et dans la rue le 10 septembre !

 Tract PSA du NPA Saint Ouen - 09/09/2013

Télécharger le PDF ici


La première contre-réforme des retraites menée par un gouvernement soi-disant de gauche depuis 20 ans s'inscrit dans la droite ligne de toutes les régressions menées par la droite. Il n’est évidemment pas question d’abroger aucun des reculs imposés par les gouvernements précédents. Ce sont de nouveaux cadeaux au patronat !

Hollande fait les poches aux salariés et aux retraités !

Le gouvernement Hollande-Ayrault ne cesse de répéter que cette réforme est une réforme de « justice sociale ». Mais dans les faits, elle est le prolongement d’une politique en faveur des patrons, pour une fois de plus faire payer la crise aux travailleurs!

En allongeant la durée de cotisations et en augmentant les cotisations, ce sont les salariéEs et les retraitéEs qui vont payer. Sur les 16 milliards d’euros que le gouvernement prétend être nécessaire de trouver d’ici à 2040, les salariéEs vont d’abord payer 5,6 milliards d’euros avec l’allongement de 41,5 ans actuellement à 43 ans de la durée d’activité. Pour ceux qui le pourront! Parce que dans les faits, la moyenne d'annuités actuellement validée n'est que de 37,7. Et avec l'augmentation du chômage, ça ne risque pas de s'améliorer, ce qui va continuer à faire baisser nos pensions de retraites. Quant aux hausses de cotisations sociales, le gouvernement prétend que les travailleurs comme les patrons seront impactés. Un mensonge grotesque quand l'on sait qu'Ayrault s'est précipité pour  promettre  aux entreprises de prolonger le cadeau de 20 milliards d’euros du « choc de compétitivité » engagé l’an passé et de baisser le coût du travail.

A la botte du Medef !

Après ce cadeau, ces mêmes entreprises vont profiter d'une nouvelle mesure d’allègement de leurs cotisations sociales, cette fois sur la branche famille de la Sécu, visant à compenser les 3,2 milliards d’euros découlant de leurs hausses de cotisation retraite.  Qui va donc payer ces 3,2 milliards ? Le gouvernement envisage une hausse supplémentaire de la TVA(en plus de celle qui portera la TVA de 19, 6% à 20% le 1er janvier prochain) ou de la CSG. Au-delà des retraites, c'est donc bien l'ensemble de notre protection sociale qui est dans le viseur du gouvernement. Mais ce ne sera sans doute pas tout au vu de la déclaration d'amour de Moscovici lors de l'université d'été du Medef où il a promis une baisse d'impôts, du coût du travail et une simplification administrative. Bref, Sarkozy n'aurait pas mieux dit et fait !
  
La pénibilité prise en compte… à condition d’en mourir !

La contre-réforme prétend tenir compte de la pénibilité au travail pour réduire la durée de cotisations. En plus du flou artistique qui englobe cette proposition, on sait déjà qu’une carrière complète de travail dit « pénible » ne pourrait permettre de partir à la retraite qu’à 60 ans ! Une mesure bien loin de compenser la différence d’espérance de vie de 7 années entre cadres et ouvriers !

Se battre jusqu'au retrait du projet

Aucune des mesures présentées comme favorables aux salariéEs ayant subi des travaux pénibles, aux jeunes ou aux femmes ne compensent les reculs découlant de l’allongement de durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein. La CGT, FO, FSU et Solidaires  appellent à une journée de grèves et de manifestation, mardi 10 septembre. Cette journée doit être la plus massive possible afin de constituer une  première étape à une mobilisation unitaire d'ampleur pour faire reculer ce gouvernement. Pour le NPA, ce projet n'est ni amendable ni discutable, il doit être tout simplement retiré. L'argent existe pour financer les retraites sans amputer le pouvoir d'achat des salariéEs et des retraitéEs, en s'attaquant à la fraude fiscale, en mettant fin aux cadeaux fiscaux pour les plus riches et surtout en garantissant le plein emploi : 5 millions de chômeurs en moins c'est 5 millions de cotisants en plus. La rentrée sociale doit se faire contre cette réforme des retraites et celle sur la protection sociale qui vient après. Faisons battre en retraite ce gouvernement !



A PSA, après les suppressions d’emplois, c’est nos salaires qu’ils veulent faire trinquer !



A PSA, patronat et gouvernement sont aussi les meilleurs alliés pour nous faire subir les pires attaques à nos conditions de travail. Grâce à l’ANI signé en janvier, PSA a aujourd’hui toutes les clés en mains pour faire passer ses accords de compétitivité, qui représentent pour nous une régression sociale considérable. Ceux-ci prévoient notamment de maintenir au moins en 2014 le blocage des salaires, touchant ainsi notre pouvoir d’achat, de diminuer voire de supprimer complètement la plupart des primes comme celle d’ancienneté, les majorations des samedis et du travail de nuit, la prime de rentrée… Pour certains salariés, ceci impliquera des pertes de salaire de plusieurs centaines d’euros. A tout cela s’ajoutent une flexibilisation toujours plus importante de nos horaires de travail, la mobilité forcée, et l’assouplissement des conditions pour pouvoir recourir au licenciement économique.
Et le patronat ne compte pas s’arrêter là. Varin réclame déjà au gouvernement de pouvoir aller plus loin dans ses mesures dites de « compétitivité », chose que Moscovici s’est engagé à faciliter en promettant de continuer à réduire le « coût du travail ».

S’attaquer à l’un de nous, c’est s’attaquer à nous tous !

De la même façon que la fermeture de PSA Aulnay a mis le patronat en confiance pour continuer l’offensive contre nos conditions de travail dans les autres usines, si nous laissons passer cet accord de compétitivité à PSA, cela créera un précédent pour continuer à nous écraser, ainsi que pour s’attaquer à l’ensemble du secteur automobile et plus largement à toute la classe ouvrière. Car le patronat et le gouvernement veulent faire de PSA un exemple d’application de leurs plans, qui leur permettra d’aller encore plus loin dans la casse de l’emploi et de nos conditions de travail et de vie.
C’est pour ça que nous devons nous organiser en assemblées sur nos lieux de travail pour préparer dès maintenant la riposte et commencer à poser les jalons d’une coordination entre les usines à l’échelle du groupe. Ce n’est que tous ensemble que nous pourrons nous battre à la hauteur des attaques du patronat !
En ce sens, la mobilisation de ce mardi 10 septembre doit servir non seulement à nous battre contre la contre-réforme des retraites, qui nous fera travailler encore plus longtemps dans ces conditions, mais également à porter l’ensemble de nos revendications. La journée de débrayages coordonnés proposée par la CGT doit être un pas dans la construction d’une mobilisation dans la durée et sur l’ensemble du groupe ! Si en 2010 les raffineurs ont joué un rôle moteur du mouvement contre la réforme de Sarkozy, en se battant à la fois contre celle-ci et pour leurs revendications spécifiques, cette fois-ci ce sera peut-être aux PSA d’être à la tête du combat contre la politique du gouvernement et du patronat !


SYRIE : Non à l’intervention impérialiste !

Encore une fois, ce gouvernement ne se contente pas d’orchestrer, main dans la main avec le patronat, des attaques contre nos acquis sociaux. Il est aussi à l’offensive sur le projet d’une intervention impérialiste en Syrie qui entraînera des souffrances aux travailleurs et aux couches populaires de ce pays. La France et les Etats-Unis utilisent les images terrifiantes des conséquences de l’utilisation d’armes chimiques pour dire qu’il faut intervenir militairement dans cette région, alors qu’eux-mêmes ont une grande expérience en crimes de guerre comme le montrent l’histoire du Vietnam, de la guerre en Indochine ou encore en Algérie, pour ne citer que les cas les plus connus. Quel cynisme !
Le peuple syrien à toutes les raisons de se battre contre la dictature d’Al-Assad comme il l’a fait avec le soulèvement populaire initié en 2011. Mais l’intervention impérialiste, loin de vouloir les aider dans cet objectif, cherche à contrôler les mobilisations dans cette région stratégique pour leurs intérêts et à mettre en place des pouvoirs serviles à ceux-ci. Nous n’avons donc aucune confiance à avoir dans les gouvernements français et américain qui ne cherchent qu’à exploiter et opprimer les peuples du tiers monde comme à l’époque des colonies. Il n’appartient qu’aux masses syriennes auto-organisées, en alliance avec le mouvement ouvrier, de renverser cette dictature, tout en se libérant de l’oppression impérialiste, dans la lutte pour la conquête de leur propre pouvoir.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire