La première contre-réforme des retraites menée par un
gouvernement soi-disant de gauche depuis 20 ans s'inscrit dans la droite ligne
de toutes les régressions menées par la droite. Il n’est évidemment pas
question d’abroger aucun des reculs imposés par les gouvernements précédents.
Ce sont de nouveaux cadeaux au patronat !
Hollande fait les poches aux salariés et aux retraités !
Le gouvernement Hollande-Ayrault ne
cesse de répéter que cette réforme est une réforme de « justice
sociale ». Mais dans les faits, elle est le prolongement d’une politique
en faveur des patrons, pour une fois de plus faire payer la crise aux travailleurs!
En allongeant la durée de
cotisations et en augmentant les cotisations, ce sont les salariéEs et les
retraitéEs qui vont payer. Sur les 16 milliards d’euros que le gouvernement
prétend être nécessaire de trouver d’ici à 2040, les salariéEs vont d’abord
payer 5,6 milliards d’euros avec l’allongement de 41,5 ans actuellement à 43
ans de la durée d’activité. Pour ceux qui le pourront! Parce que dans les
faits, la moyenne d'annuités actuellement validée n'est que de 37,7. Et avec
l'augmentation du chômage, ça ne risque pas de s'améliorer, ce qui va continuer
à faire baisser nos pensions de retraites. Quant aux hausses de cotisations
sociales, le gouvernement prétend que les travailleurs comme les patrons seront
impactés. Un mensonge grotesque quand l'on sait qu'Ayrault s'est précipité
pour promettre aux entreprises de prolonger le cadeau de 20
milliards d’euros du « choc de compétitivité » engagé l’an passé et de baisser
le coût du travail.
A la botte du Medef !
Après ce
cadeau, ces mêmes entreprises vont profiter d'une nouvelle mesure d’allègement de leurs cotisations sociales, cette fois sur la branche famille de la
Sécu, visant à compenser les 3,2 milliards d’euros découlant de
leurs hausses de cotisation retraite. Qui va donc payer ces 3,2 milliards ? Le gouvernement
envisage une hausse supplémentaire de
la TVA(en plus de celle qui portera la
TVA de 19, 6% à 20% le 1er janvier prochain) ou de
la CSG. Au-delà des retraites, c'est donc bien l'ensemble de notre protection
sociale qui est dans le viseur du gouvernement. Mais ce ne sera sans doute pas
tout au vu de la déclaration d'amour de Moscovici lors de l'université d'été du
Medef où il a promis une baisse d'impôts, du coût du travail et une
simplification administrative. Bref, Sarkozy n'aurait pas mieux dit et
fait !
La pénibilité prise en compte… à
condition d’en mourir !
La contre-réforme prétend tenir compte de la pénibilité au
travail pour réduire la durée de cotisations. En plus du flou artistique qui
englobe cette proposition, on sait déjà qu’une carrière complète de travail dit
« pénible » ne pourrait permettre de partir à la retraite qu’à 60
ans ! Une mesure bien loin de compenser la différence d’espérance de vie
de 7 années entre cadres et ouvriers !
Se battre jusqu'au retrait du projet
Aucune des mesures présentées comme favorables aux salariéEs
ayant subi des travaux pénibles, aux jeunes ou aux femmes ne compensent les
reculs découlant de l’allongement de durée de cotisation nécessaire pour une
retraite à taux plein. La CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à une
journée de grèves et de manifestation, mardi 10 septembre. Cette journée doit
être la plus massive possible afin de constituer une première étape à une
mobilisation unitaire d'ampleur pour faire reculer ce gouvernement. Pour le
NPA, ce projet n'est ni amendable ni discutable, il doit être tout simplement
retiré. L'argent existe pour financer les retraites sans amputer le pouvoir
d'achat des salariéEs et des retraitéEs, en s'attaquant à la fraude fiscale, en
mettant fin aux cadeaux fiscaux pour les plus riches et surtout en garantissant
le plein emploi : 5 millions de chômeurs en moins c'est 5 millions de
cotisants en plus. La rentrée sociale doit se faire contre cette réforme des
retraites et celle sur la protection sociale qui vient après. Faisons battre en
retraite ce gouvernement !
A PSA, après les
suppressions d’emplois, c’est nos salaires qu’ils veulent faire trinquer !
A
PSA, patronat et gouvernement sont aussi les meilleurs alliés pour nous faire
subir les pires attaques à nos conditions de travail. Grâce à l’ANI signé en
janvier, PSA a aujourd’hui toutes les clés en mains pour faire passer ses
accords de compétitivité, qui représentent pour nous une régression sociale
considérable. Ceux-ci prévoient notamment de maintenir au moins en 2014 le
blocage des salaires, touchant ainsi notre pouvoir d’achat, de diminuer voire
de supprimer complètement la plupart des primes comme celle d’ancienneté, les
majorations des samedis et du travail de nuit, la prime de rentrée… Pour certains
salariés, ceci impliquera des pertes de salaire de plusieurs centaines d’euros.
A tout cela s’ajoutent une flexibilisation toujours plus importante de nos
horaires de travail, la mobilité forcée, et l’assouplissement des conditions
pour pouvoir recourir au licenciement économique.
Et
le patronat ne compte pas s’arrêter là. Varin réclame déjà au gouvernement de
pouvoir aller plus loin dans ses mesures dites de « compétitivité »,
chose que Moscovici s’est engagé à faciliter en promettant de continuer à
réduire le « coût du travail ».
S’attaquer à l’un de
nous, c’est s’attaquer à nous tous !
De la même
façon que la fermeture de PSA Aulnay a mis le patronat en confiance pour
continuer l’offensive contre nos conditions de travail dans les autres usines,
si nous laissons passer cet accord de compétitivité à PSA, cela créera un
précédent pour continuer à nous écraser, ainsi que pour s’attaquer à l’ensemble
du secteur automobile et plus largement à toute la classe ouvrière. Car le
patronat et le gouvernement veulent faire de PSA un exemple d’application de
leurs plans, qui leur permettra d’aller encore plus loin dans la casse de
l’emploi et de nos conditions de travail et de vie.
C’est
pour ça que nous devons nous organiser en assemblées sur nos lieux de travail
pour préparer dès maintenant la riposte et commencer à poser les jalons d’une
coordination entre les usines à l’échelle du groupe. Ce n’est que tous ensemble
que nous pourrons nous battre à la hauteur des attaques du patronat !
En
ce sens, la mobilisation de ce mardi 10 septembre doit servir non seulement à
nous battre contre la contre-réforme des retraites, qui nous fera travailler
encore plus longtemps dans ces conditions, mais également à porter l’ensemble
de nos revendications. La journée de débrayages coordonnés proposée par la CGT
doit être un pas dans la construction d’une mobilisation dans la durée et sur
l’ensemble du groupe ! Si en 2010 les raffineurs ont joué un rôle moteur
du mouvement contre la réforme de Sarkozy, en se battant à la fois contre
celle-ci et pour leurs revendications spécifiques, cette fois-ci ce sera
peut-être aux PSA d’être à la tête du combat contre la politique du
gouvernement et du patronat !
SYRIE : Non à l’intervention
impérialiste !
Encore
une fois, ce gouvernement ne se contente pas d’orchestrer, main dans la main
avec le patronat, des attaques contre nos acquis sociaux. Il est aussi à
l’offensive sur le projet d’une intervention impérialiste en Syrie qui
entraînera des souffrances aux travailleurs et aux couches populaires de ce
pays. La France et les Etats-Unis utilisent les images terrifiantes des
conséquences de l’utilisation d’armes chimiques pour dire qu’il faut intervenir
militairement dans cette région, alors qu’eux-mêmes ont une grande expérience
en crimes de guerre comme le montrent l’histoire du Vietnam, de la guerre en
Indochine ou encore en Algérie, pour ne citer que les cas les plus connus. Quel
cynisme !
Le
peuple syrien à toutes les raisons de se battre contre la dictature d’Al-Assad
comme il l’a fait avec le soulèvement populaire initié en 2011. Mais
l’intervention impérialiste, loin de vouloir les aider dans cet objectif,
cherche à contrôler les mobilisations dans cette région stratégique pour leurs
intérêts et à mettre en place des pouvoirs serviles à ceux-ci. Nous n’avons
donc aucune confiance à avoir dans les gouvernements français et américain qui
ne cherchent qu’à exploiter et opprimer les peuples du tiers monde comme à
l’époque des colonies. Il n’appartient qu’aux masses syriennes auto-organisées,
en alliance avec le mouvement ouvrier, de renverser cette dictature, tout en se
libérant de l’oppression impérialiste, dans la lutte pour la conquête de leur
propre pouvoir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire