Tract du comité NPA Saint-Ouen du 30 avril 2013
Cahuzac, et puis Augier, le trésorier de campagne de Hollande avec ses comptes aux îles Caïman,et puis encore le probable financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par l’ex –dictateur Kadhafi. La liste des scandales qui gangrènent la Vème République ne fait que s’allonger ! Elle révèle la vraie nature du régime, né en 1958 du coup d’Etat de de Gaulle et qui nous gouverne aujourd’hui : une République des copains, des patrons et des politiciens, un système de réseaux qui fonctionne comme un Conseil d’Administration de la bourgeoisie, contre les travailleurs et les classes populaires ici, contre les peuples en Afrique, au Maghreb et partout là où l’impérialisme français a des intérêts.
Parce que nous,les travailleurs, nous avons notre mot à dire dans toute cette histoire !Il serait tout à fait normal qu’un élu touche le même salaire qu’un travailleur du rang. Avec leurs salaires astronomiques, les élus sont totalement éloignés des conditions de vie de ceux et celles qui travaillent: comment faire comprendre à quelqu'un qui dispose d’un chauffeur la nécessité d’avoir des transports en commun gratuits et efficaces ? et une augmentation du salaire minimum ? En plus, qu’est ce que cette démocratie qui dit contrôler les élus tous les 4 ou 5 ans sur des promesses électorales bidons,qui ne les engagent que le temps d’une campagne ?! Ils devraient être révocables à tout moment ! Dans une démocratie, on devrait pouvoir tous voter, dès 16 ans, quel que soit notre nationalité, à partir du moment où on bosse ici et qu’on vit ici. La séparation entre parlement et sénat et entre parlement et gouvernement n’a pour but que d’entretenir la délégation de pouvoir : il n’y a pas de raison pour que les discussions soient séparées des organismes qui prennent les décisions. Tout cela sert à concentrer beaucoup de pouvoir dans les mains de la seule figure présidentielle !
Et ce n’est pas l’opération de transparence annoncée par Hollande visant à publier sur le net le patrimoine des ministres et bientôt des députés qui va changer grand-chose.Passons sur le cas Fabius, le ministre des Affaires étrangères, avec ses 6 millions et quelques de patrimoine ! Si on prend Bruno Leroux, député PS de la première circonscription du 93 (Saint-Ouen, Saint-Denis Ouest, Epinay),il continuera à gagner, a minima, ses 5.000 euros de salaire en tant que député, plus les 6.400 de frais de mandat, auxquels il faut rajouter toutes les autres entrées au titre de ses diverses positions (président de la Fédération Léo Lagrange, etc.).
A y regarder de plus près, l’affaire Cahuzac n’est que la face visible de l’iceberg : de l’argent caché en Suisse ou ailleurs, ils en ont tous, les patrons, comme les politiciens à leur service ! Et ils osent nous demander de nous serrer la ceinture ? On veut regarder tous les comptes, ceux de nos entreprises qui nous pondent des plans de restructuration à répétition, comme ceux des politiciens qui dirigent l’Etat. On les comparera avec nos maigres salaires eton verra alors à qui il faut faire payer la crise !
On comprend, dans ce cadre, que nombreux soient ceux qui veuillent mettre un grand coup de balai dans tout ça. Mais il y a une différence entre grand chambardement et petit coup de torchon. Mélenchon et le Front de Gauche appellent à manifester le 5 mai pour la VI° république. Pour eux, il s’agirait de réformer, de raboter ici ou là telle ou telle institution et, surtout, soutenir une possible candidature de Mélenchon à Matignon. Pour nous, il s’agira de manifester avec nos propres revendications, pour construire la riposte des travailleurs et des classes populaires.
Pour cela, il faudrait une réelle mobilisation, de toute la jeunesse, de tout le monde du travail, pour imposer ces revendications. Ça ouvrirait, bien entendu, d’autres perspectives, car la république du secret, c’est aussi celle des livres de comptes des entreprises et les PSE révélés au dernier moment. C’est autant de raisons pour s’organiser pour dire à toute cette caste de politiciens professionnels et leurs amis les patrons, que ce système, tel qu’il existe, n’a que trop duré !
Manifestons le 1er Mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses!
Départ à 15h de la Place de la Bastille en direction de Nation
Renault Cléon : « Tu expliqueras ça à mes filles, Carlos »
Le 22 avril, Cédric,
technicien de maintenance chez Renault, 35 ans et père de deux enfants, se
donne la mort sur son lieu de travail.
Dans sa lettre, il explique avoir subi pression et chantage de la part
du groupe depuis qu’il s’est mobilisé contre le projet d’accord de
compétitivité-emploi cet hiver. La direction l’a également menacé de
« descendre » en équipe de jour, impliquant une perte financière :
c’est ce qui l’a poussé à bout ! A quelques semaines de la signature des
accords chez Renault, on voit déjà ses premiers effets : avec l’accentuation
de l’exploitation (+ 21 jours de travail), c’est aussi le renforcement de la
tyrannie patronale ! A Renault, comme à PSA, et dans toutes les boites qui
s’apprêtent à appliquer l’ANI, c’est tous ensemble qu’il faut lutter contre ces
accords ! Il faut absolument éviter l’isolement de ceux qui résistent à la
violence patronale ! Pour éviter que la colère des travailleurs porte
atteinte à leurs propres vies, il faut s’organiser, ensemble, pour la diriger
vers les responsables de ces crimes !
PSA-Mulhouse : une attaque contre tous les salariés du groupe
A partir du 29 avril, les
salariés de la chaine de la Peugeot 208/2008 vont se voir imposer une heure de
boulot supplémentaire, avec la suppression du transport, et des samedis obligatoires à la pelle. Pour
la direction, les travailleurs du montage à Mulhouse doivent servir de cobaye
avant l’extension de l’accord à tous les salariés du groupe. Alors qu’à Aulnay,
on licencie, qu’à Mulhouse, la direction vient de supprimer une équipe (600
intérimaires et 550 reclassements), PSA veut augmenter les cadences et
l’exploitation des travailleurs qui restent. Tout ça, disent-ils, pour répondre
« à la demande », argument qui justifie tout et son contraire, de
l’augmentation des cadences au licenciement du plan Varin. A Mulhouse, cette
attaque n’est pas passée comme une lettre à la poste : malgré la pression
des syndicats jaunes, une trentaine de salariés ont débrayé le 17 avril, suite
à l’appel de la CGT. Si la direction de PSA a décidé d’échelonner les attaques sur
les différentes usines, c’est dans ses
projets de mettre au pas tous les salariés. Sans attendre, c’est avec les travailleurs
de tous les sites, qu’il faut préparer
la riposte !
Bangladesh : 376 morts et 900 disparus parmi les ouvriers de l’immeuble effondré
Mercredi dernier, l’immeuble
Rana Plaza, dans la banlieue de Dacca, qui abritait des ateliers de confection
pour des marques occidentales comme Mango, Benetton, C&A, s’est effondré
peu après l’embauche du matin de plus des 3 000 travailleurs. Le vendredi,
deux jours plus tard, ce sont des milliers d’ouvriers, qui sont descendu dans
la rue, accueillis par les flashballs et les gaz lacrymogènes de la
police : ils exigent l’arrestation et le jugement du propriétaire de
l’immeuble, arrêté alors qu’il s’enfuyait vers l’Inde après la catastrophe. En
solidarité, ce sont des dizaines de milliers de salariés du textile à travers
le pays qui ont débrayé, provoquant l’arrêt de la production dans des centaines
d’usines, tandis que le deuil national était déclaré dans tout le pays. Ce sont
les mêmes qui exploitent ici, en France, et ailleurs ! Le patronat n’a pas
de frontières, les exploités non plus !
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