PSA mène la guerre contre les travailleurs !
Tract du 18 novembre 2011
Le mardi 15 novembre la direction de PSA a donné des précisions sur son plan de licenciement qui avait été annoncé le 26 octobre dernier. Dans un communiqué interne sorti le lendemain, la direction nous assure qu’il s’agit d’un « plan visant à restaurer la compétitivité et la rentabilité de la division automobile afin d’assurer le développement du groupe dans un contexte économique qui se tend, notamment en Europe». Sous l’argument d’une « Guerre des prix sans pitié » qui mettrait en danger la santé du groupe, ils annoncent un plan d’économies de 800 millions d’euros à partir de 2012. Bien évidemment, ces économies ne vont pas se faire en faisant payer de leur poche M. Varin et Cie. Au contraire, partout en Europe ils vont essayer de jeter plus de 6.000 familles dans la rue, dont près de 5.000 en France. Le site de Sochaux est particulièrement visé avec près de 1000 postes qui seraient supprimés. Encore une fois, les patrons veulent nous faire payer leur crise, alors qu’ils continuent à s’enrichir grâce à notre travail de tous les jours !
Le gouvernement Sarkozy, à travers son Ministre de l’Industrie Eric Besson, veut nous faire croire qu’il n’y aura pas de plan social à PSA. Quelle hypocrisie ! Au même moment où la direction annonce les suppressions de postes, avec l’accord du gouvernement, celui-ci veut nous faire croire qu’il veille sur l’emploi ! L’Etat est complice du plan de la direction, ce n’est pas pour rien qu’il leur a versé 3 milliards d’euros au titre d’aide de l’Etat… pour que maintenant ils licencient sans qu’on ne leur dise rien !!
Le plan annoncé ce mardi par la direction est révoltant ! PSA nous a déclaré la guerre et on ne peut que compter sur nos propres forces pour mettre à bas le plan de la direction !TOUS ENSEMBLE, ON PEUT GAGNER !
Face à cette attaque, nous avons fait une première mobilisation intersyndicale de plusieurs centaines de salariés mardi dernier. Il y avait des copains d’Aulnay principalement, mais également de St-Ouen, Poissy, La Garenne et autres. C’est un premier pas ! Il faut montrer à la direction qu’on n’a pas peur et qu’on va lutter jusqu’au bout contre ce plan de casse de l’emploi ! Nous n’allons pas rester les bras croisés pendant qu’on nous soumet, nous et nos familles, à la misère et au chômage ! Mais pour arriver à mettre à bas le plan de la direction, il faut qu’on se coordonne et qu’on lutte tous ensemble.
Au niveau du groupe, la solidarité est indispensable entre les CDI, les intérimaires et les sous-traitants, ainsi qu’entre les travailleurs de tous les sites PSA ! Les patrons veulent toujours nous faire croire qu’il y a des travailleurs de première et de deuxième zone pour nous diviser. Mais nous faisons tous le même travail et nous avons tous le droit à garder notre boulot pour nourrir nos enfants ! Donc il faut frapper tous ensemble !
En Espagne aussi on prévoit des licenciements et la fermeture du site de Madrid. Au contraire de ce qu’on veut nous faire croire, les travailleurs des autres pays sont comme nous des victimes de la crise et des attaques patronales. En ce qui concerne les licenciements à PSA, la faute n’est pas aux travailleurs brésiliens pas plus que la crise en Europe n’est la faute des travailleurs grecs. Ce sont des conséquences de la couse effrénée aux profits qui cherche toujours à payer les salaires les plus bas, à spéculer sur la vie des plus démunis.
Qu’on travaille en France ou ailleurs, qu’on soit des ouvriers dans l’automobile ou dans d’autres secteurs: on mène tous le même combat ! Contre les patrons voyous qui veulent nous faire payer les frais de cette crise qui n’est pas la nôtre !
Les patrons disent qu’ils n’ont pas d’argent, mais nous savons qu’ils en ont plein les poches. Il suffirait de regarder et ouvrir les livres de comptabilité de l’entreprise et les fiches de paye des membres de la direction pour le démontrer ! S’ils nous disent que la demande des voitures baisse sur le marché, il faut qu’on se batte pour la répartition des heures de travail sans réduction de salaire !
C’est-à-dire, s’il y a moins de boulot à faire, il faut réduire le temps de travail de chaque copain tout en gardant le même salaire ! Nous, on n’a pas vu un sous lorsqu’ils ont économisé 11 milliards d’euros ! Les patrons ne veulent partager que les pertes, ils veulent que nos emplois soient la variable d’ajustement… Il n’en est pas question! Qu’ils aillent piocher dans leur caisse s’ils ont besoin d’argent, M. Varin et Cie en ont certainement beaucoup !
Mais pour réussir à imposer cela, il faut vraiment se mettre en ordre de bataille. Il faut qu’on commence, dès maintenant, à préparer une riposte coordonnée entre tous les sites, à la hauteur des attaques !
Plan de licenciements chez PSA :
● 1000 postes des CDI en production concernés, 500 recherche et développement, 400 dans d’autres directions (marketing, etc.)
● entre 2200 et 2500 prestataires externes.
● 800 postes d’interimaires d’ici à fin 2011.
Une candidature ouvrière et anticapitaliste !
Comme dans beaucoup de pays d’Europe, le gouvernement français a annoncé un nouveau plan de rigueur pour satisfaire les patrons, les banquiers, les actionnaires et les agences de notation. Comme partout en Europe, ce sont les classes populaires et les travailleurs qui seront à nouveau attaqués : augmentation de la TVA, 500 millions d’euros d’économies supplémentaires sur les dépenses de l’Etat, en particulier les budgets sociaux et l’éducation de nos enfants, alors que montent le chômage et la misère, entre autres mesures d’austérité. Mais aucune mesure n’a été annoncée pour faire payer ceux qui sont à l’origine de cette crise : les banquiers et les patrons.
De son côté, le candidat du Parti Socialiste, François Hollande, a dit qu’il faut « donner du sens à la rigueur ».
Pour nous, militants et militantes anticapitalistes, il faut organiser la riposte tous ensemble, dans les rues et dans les lieux de travail !
Le jeudi 24 novembre, à 20h à la Bourse de Travail de Saint-Denis, nous allons nous rassembler pour crier haut et fort que c’est aux capitalistes de payer leur crise ! Philippe Poutou, ouvrier de l’automobile et candidat du NPA aux l’élections présidentielles sera présent aux côtés d’Olivier Besancenot. Philippe a mené une longue bataille contre la fermeture du site de Ford où il travaille à Blanquefort, prés de Bordeaux, où les salariés ont réussi à empêcher la fermeture de l’usine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire