Tract PSA du 09/07/2015
Une première. Le chantage et les
menaces de Merkel et de l’Union Européenne n’ont pas fonctionné. Lors du
référendum de dimanche dernier, le « non » s’est imposé en Grèce avec
61% contre 39% pour le « oui ». Le « non » a été largement
majoritaire dans les principales villes du pays, notamment dans les
arrondissements les plus ouvriers et populaires, de même qu’au sein de la
jeunesse.
A
travers ce vote, les couches populaires ont clairement exprimé leur rejet des
attaques du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Centrale
Européenne (BCE) et de l’Union Européenne (UE). En six ans, la Troïka a
littéralement fait sombrer le peuple grec dans la misère. Le taux de chômage,
dans le pays, dépasse les 27%, avec des pics de 60% chez les 18-25 ans, et les
conditions de vie de la population ont reculé comme jamais depuis la fin de la
Seconde Guerre mondiale et de la Guerre civile. Il s’agit d’un
« non » à Merkel et à l’Europe du capital qui tente de se sauver aux
dépends du peuple grec.
Malgré
les difficultés extrêmes des situations auxquelles elles sont confrontées,
malgré les pressions et le chantage, les masses grecques ont démontré qu’elles
étaient disposées à aller jusqu’au bout. Ce n’est pas pour obtenir des
modifications à la marge des plans austéritaires qu’elles ont dit
« non ».
Il
est fondamental que les aspirations et les espoirs des masses grecques ne
soient pas instrumentalisés par Tsipras pour une simple négociation dans de
meilleurs termes avec la Troïka, afin d’arracher un programme d’austérité
atténuée. Les volontés des masses grecques doivent se cristalliser autour d’un
programme de lutte à la hauteur de ce qu’a exprimé le « non ». Ce
programme ne viendra pas du gouvernement Syriza. Tsipras est arrivé au pouvoir
avec la promesse de suspendre l’application des coupes budgétaires. Mais il a
trahi ce mandat populaire en l’espace de cinq mois. Depuis février, il a
accepté la quasi-totalité des exigences des créanciers, en élevant le niveau de
TVA, en baissant les pensions et en approfondissant le programme de
privatisations. Plus que jamais, il faut l’organisation et la mobilisation du
monde du travail, pour imposer un véritable « non » au chantage
impérialiste et à l’austérité.
Ce serait un premier pas pour
organiser la lutte et la mobilisation ouvrière et populaire afin d’imposer un
programme d’urgence qui inclut le non-paiement de la dette extérieure, la
nationalisation du secteur bancaire et du commerce extérieur, le rétablissement
des salaires et des pensions aux niveaux d’avant la crise, la nationalisation
sous contrôle des travailleurs des principales entreprises, autant de mesures
fondamentales pour mettre fin aux attaques et à l’austérité et de façon à ce
que ce soit aux capitalistes de payer la facture de la crise.
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