jeudi 9 juillet 2015

Le peuple grec dit non à l’austérité. L’heure est à l’offensive contre la Troïka et le grand patronat

Tract PSA du 09/07/2015



Une première. Le chantage et les menaces de Merkel et de l’Union Européenne n’ont pas fonctionné. Lors du référendum de dimanche dernier, le « non » s’est imposé en Grèce avec 61% contre 39% pour le « oui ». Le « non » a été largement majoritaire dans les principales villes du pays, notamment dans les arrondissements les plus ouvriers et populaires, de même qu’au sein de la jeunesse.

A travers ce vote, les couches populaires ont clairement exprimé leur rejet des attaques du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de l’Union Européenne (UE). En six ans, la Troïka a littéralement fait sombrer le peuple grec dans la misère. Le taux de chômage, dans le pays, dépasse les 27%, avec des pics de 60% chez les 18-25 ans, et les conditions de vie de la population ont reculé comme jamais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre civile. Il s’agit d’un « non » à Merkel et à l’Europe du capital qui tente de se sauver aux dépends du peuple grec.

Aucune confiance en Tsipras. Il est l’heure de passer à l’offensive

Malgré les difficultés extrêmes des situations auxquelles elles sont confrontées, malgré les pressions et le chantage, les masses grecques ont démontré qu’elles étaient disposées à aller jusqu’au bout. Ce n’est pas pour obtenir des modifications à la marge des plans austéritaires qu’elles ont dit « non ».

Il est fondamental que les aspirations et les espoirs des masses grecques ne soient pas instrumentalisés par Tsipras pour une simple négociation dans de meilleurs termes avec la Troïka, afin d’arracher un programme d’austérité atténuée. Les volontés des masses grecques doivent se cristalliser autour d’un programme de lutte à la hauteur de ce qu’a exprimé le « non ». Ce programme ne viendra pas du gouvernement Syriza. Tsipras est arrivé au pouvoir avec la promesse de suspendre l’application des coupes budgétaires. Mais il a trahi ce mandat populaire en l’espace de cinq mois. Depuis février, il a accepté la quasi-totalité des exigences des créanciers, en élevant le niveau de TVA, en baissant les pensions et en approfondissant le programme de privatisations. Plus que jamais, il faut l’organisation et la mobilisation du monde du travail, pour imposer un véritable « non » au chantage impérialiste et à l’austérité.

Ce serait un premier pas pour organiser la lutte et la mobilisation ouvrière et populaire afin d’imposer un programme d’urgence qui inclut le non-paiement de la dette extérieure, la nationalisation du secteur bancaire et du commerce extérieur, le rétablissement des salaires et des pensions aux niveaux d’avant la crise, la nationalisation sous contrôle des travailleurs des principales entreprises, autant de mesures fondamentales pour mettre fin aux attaques et à l’austérité et de façon à ce que ce soit aux capitalistes de payer la facture de la crise.

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