dimanche 30 novembre 2014

Répression des manifestations, violences policières… Arrêtons Hollande et son gouvernement !


Tract NPA Saint-Ouen du 30 novembre 2014

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Le 25 octobre, les forces de répression ont agi avec une grande brutalité contre plusieurs milliers de manifestants rassemblés au Testet, dans le Tarn, pour exiger l’arrêt de la construction du barrage de Sivens. Lors de cette escalade de violence de la part des escadrons de gendarmerie, le jeune Rémi Fraisse, 21 ans, étudiant à Toulouse et opposant au barrage, a été assassiné d’un tir de grenade, dans la nuit du 25 au 26 octobre. Sa mort ne doit pas rester impunie. Les violences contre les manifestants du Testet sont des violences contre l’ensemble des mouvements sociaux et contre le mouvement ouvrier organisé. Suite à ce crime d’Etat, des mobilisations ont eu lieu dans la France entière, à l’initiative de la jeunesse, contre les violences policières. Celles-ci ont également été violemment réprimée : à Toulouse et à Nantes, des manifestations ont été interdites, et des dizaines de manifestants innocents ont été arrêtés et condamnés ; en Seine-Saint-Denis, les quartiers ont été militarisés par le déploiement de cars de CRS et de la police montée dans le centre-ville de Saint-Denis et aux abords des lycées. De jeunes lycéens mobilisés ont été violentés et criminalisés dans les médias, qui ont tout fait pour délégitimer leur mobilisation en les faisant passer pour des casseurs. Nous ne pouvons pas laisser le gouvernement poursuivre son tournant répressif et liberticide : c’est tous ensemble que nous devons nous mobiliser pour défendre notre droit à nous exprimer et à manifester.



Les révélations du rapport d'enquête sur la mort de Rémi Fraisse ont démontré que le crime d'Etat s'est doublé d'une tentative de dissimulation du côté des autorités. Mais le gouvernement ne s'est pas arrêté là. Depuis un mois, il a fait le choix de la répression tous azimuts, remettant à de multiples reprises en question un droit aussi élémentaire que celui de manifester, militarisant l'espace public dans des villes comme Toulouse, Nantes ou Saint-Denis, faisant des exemples avec les manifestants arrêtés, jusqu'à de la prison ferme. Le 12 novembre, la présidence de l'Université de Rennes 2 prenait la décision de fermer tout un site pour... empêcher la tenue d'une assemblée générale. Aujourd'hui, c'est celle de l'université Toulouse Jean-Jaurès (ex Mirail) qui cherche à interdire la journée de mobilisation appelée par 1500 étudiants réunis en AG jeudi dernier, à grand renfort de vigiles privés, de chiens, de RGs.


Suite aux arrestations de manifestants à Toulouse et Nantes:
Amnistie et relaxe de tous les inculpés !

Cette fuite en avant répressive et liberticide constitue avant tout une démonstration de la perte de légitimité qui est celle de ce gouvernement. A Sivens, pour un barrage destructeur qui ne profitera qu'à une poignée d'agriculteurs, il a voulu démontrer qu'il pouvait tenir bon malgré la mobilisation, malgré même un rapport d'expert accablant contre le projet. C'est ce qui a conduit à l'assassinat de Rémi Fraisse après des mois de violences policières, c'est ce qui conduit aux démonstrations de forces et à la montée de tension répressive savamment et médiatiquement orchestrée de ces dernières semaines, et c'est ce qui conduira aux futures « bavures » en marges de manifestations. C'est la même logique qui s'exprimait cet été quand les manifestations de soutien au peuple palestinien étaient interdites.

Dans ce contexte, il est nécessaire que l'ensemble des forces de gauche, ouvrière et démocratiques, fassent front contre les différents cas de répression, et soutiennent la mobilisation en cours, notamment à Toulouse, pour la défense des ces libertés fondamentales que sont celles de s'exprimer et de manifester.
Le jeudi 4 décembre se tiendra le premier procès des inculpé-e-s de Toulouse, parmi lesquels se trouve notre camarade Gaétan, étudiant du Mirail et militant au NPA. Avec de nombreuses autres organisations, avec l'AG des étudiant-e-s toulousain-e-s, nous exigeons l'arrêt immédiat des poursuites contre ces jeunes, ainsi que l'amnistie de celles et ceux qui ont déjà été condamné-e-s. Un grand meeting suivi d'un concert de soutien aura lieu à l'université du Mirail le mercredi 3, ainsi qu'un rassemblement de solidarité à la Fontaine Saint-Michel à Paris, à 18h. Nous y serons et invitons à nous y rejoindre largement.

Rassemblement en soutien aux inculpés de Toulouse et Nantes, mercredi 3 décembre à 18h, place St Michel à Paris (métro St Michel)


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USA : A Ferguson, l’acquittement du flic assassin Darren Wilson, un verdict raciste hautement explosif


Le 9 août dernier, Darren Wilson, policier blanc de Ferguson assassine impitoyablement Mike Brown, un jeune noir, non-armé au moment des faits. Ce 24 novembre, le grand jury décidait de ne pas retenir les charges portées contre le policier. Si Obama déclare qu’« il faut accepter la décision du grand jury », la jeunesse et la population noire refusent de se résigner devant l'impunité de cet acte raciste. Des milliers de personnes descendent dans les rues pour protester contre ce verdict ouvertement raciste, mais aussi pour exprimer leur colère contre cette situation de discrimination et d'oppression systématique. S’en suit une forte répression policière contre les manifestants, a coups de grenades lacrymogènes et incapacitantes.
Face à cela, les appels au calme des leaders historiques du mouvement noir ne trouveront pas d’échos : chacun sait qu’au pays d'Obama, le racisme est en pleine forme ! En termes de droits civiques, des progrès ont certes été faits avec la fin de la ségrégation légale et l'instauration des programmes de « discrimination positive », mais la discrimination raciale sur les plans économique, social et politique existe bel et bien ! Cette situation créée une division sociale et représente un frein à l'unité des secteurs opprimés de la société états-unienne.

Ferguson est devenue un cas emblématique de discrimination. Bien que les Noirs constituent 70 % de la population de la ville, le maire, le chef de police et cinq des six représentants du Conseil municipal sont blancs. On peut voir un lien avec l'attitude raciste de la police qui, en 2013, a réalisé 521 arrestations, dont 92% étaient des arrestations de Noirs. 

A travers ces mobilisations, on voit émerger un jeune militantisme noir, en sommeil depuis deux décennies. Un mécontentement profond perdure au sein de cette minorité historiquement opprimée et risque d'exploser à tout moment.

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