mardi 10 juin 2014

Contre les attaques du gouvernement et du patronat, seules nos luttes paieront !

Tract PSA du NPA Saint-Ouen, 10 juin 2014

Télécharger le tract en PDF ici

Les élections européennes qui se sont déroulées entre le 22 et le 25 mai se sont caractérisées par une forte avancée des partis « eurosceptiques », l’extrême-droite xénophobe ou « populiste ». L’une des principales illustrations en Europe est le résultat du FN en France qui rafle 25% des votes sur fond d’abstention persistante à 56,5%. Ces résultats marquent aussi un rejet sans précédent du gouvernement Hollande et du parti socialiste avec 13% des suffrages exprimés ainsi que de l’UMP (20%), sur fond d’affaires de corruption concernant la campagne Sarkozy.

Une extrême droite qui exulte
Au soir des résultats, Marine Le Pen jubilait, se plaçant d’ores et déjà comme le « premier parti de France ». Ces résultats confirment la dynamique déjà enclenchée dans les dernières élections municipales et progressent surtout dans l’électorat ouvrier où le FN a recueilli 40% des suffrages exprimés, même si cette surreprésentation est à nuancer par une abstention atteignant 65% chez les ouvriers. Sur fond de stratégie de dédiabolisation, le FN tente de faire croire qu’il est de notre côté, alors qu’il fait le lit de la division du monde du travail entre les « Français » et les « Etrangers », « les assistés » et les « vrais travailleurs ». Au contraire, quelque soit notre nationalité ou notre pays d’origine, nous sommes tous unis par la même exploitation, la casse de nos acquis sociaux, les licenciements effectués par des patrons tout aussi « Etrangers » et « Français », ceux-là même qui sont soutenus par le gouvernement Hollande aujourd’hui, le gouvernement Sarkozy hier, et qui le seraient demain par un gouvernement FN si celui-ci pointait son nez. Le F-Haine, n’étant aujourd’hui qu’un parti de gestion un peu plus raciste et xénophobe que les autres qui appliquera la même politique d’austérité contre les travailleurs qu’ils soient « Français » ou « Etrangers » à un détail près : ce sera en sortant de l’Euro et de l’Union Européenne. Détails qui n’augmenteront que la facture déjà assez salée pour les travailleurs.

Un vote sanction contre la politique du gouvernement Hollande
Avec 13% des suffrages, le gouvernement Hollande récolte le fruit de ses politiques et de ses attaques contre les travailleurs depuis près de deux ans. Avec l’ANI, la contre-réforme des retraites, celle du pacte de responsabilité, ces nombreuses attaques que la droite n’a osées qu’à moitié durant la présidence Sarkozy se font dans la droite ligne imposée par le MEDEF et le patronat. Ce vote sanction d’une partie des travailleurs qui s’est tournée en partie vers le FN exprime avant tout un vote contre la politique du gouvernement et non une montée du vote raciste et xénophobe. Elle est le résultat de l’exaspération sociale après plus de sept ans de crise économique couplée aux attaques du patronat contre les travailleurs.

Avec les postiers et les cheminots, faire converger nos luttes pour faire monter la voix de notre camp !
Les faibles scores de l’extrême gauche (NPA : 0,4%, LO : 1,2%) et de la gauche réformiste (Front de Gauche : 6,3%) reflètent en partie l’état de nos luttes. C’est donc par nos luttes et par l’appui du parti à nos luttes que nous pourrons faire barrage à la politique du gouvernement, on ne peut ni attendre les prochaines élections, ni accepter sans coup férir la politique de Valls. La seule façon de faire entendre la voix de notre camp social, ce sera par nos luttes et nos mobilisations.
Pour réellement construire un rapport de force, ce ne sera pas par de petites grèves isolées, jalousement circonscrites par les centrales syndicales, mais ce sera en construisant la convergence entre les différentes luttes comme avec celle des postiers du 92 en grève depuis plus de 4 mois qui se battent pour la CDIsation des travailleurs précaires, lutte qui s’étend aujourd’hui à Paris et dans le 91, et fait l’objet d’une violente répression, avec des mises à pied et le licenciement de plusieurs grévistes. Un rassemblement contre la répression et pour la victoire des grévistes aura lieu ce mercredi 11 juin à 18h devant le siège de la Poste, 44 bd de Vaugirard, métro Montparnasse. Nous devons y être nombreux pour montrer qu’une attaque contre les conditions de travail et le droit de grève de nos camarades postiers, c’est une attaque contre toute notre classe, et qu’on ne peut pas laisser passer ça !
Ce même mercredi, nos camarades Cheminots ont appelé à une grève reconductible contre la réforme du rail, par laquelle la SNCF voudrait faire passer la privatisation de pans entiers de son activité, et les atteintes aux conditions de travail des cheminots que cela implique… sans parler des réductions d’effectifs qui affecteraient l’ensemble des usagers.

Nous battre auprès de nos camarades Cheminots et Postiers, c’est non seulement défendre des services publics de qualité pour tous, mais c’est aussi unir nos forces pour faire reculer le gouvernement et le patronat !


Ça bouge aussi à PSA Saint-Ouen…

Retours de manivelle !
Avec l'annonce des premières suppressions de postes... magouilles qui suivent...
Des avis de tempête commencent à se succéder dans l'usine : Equipe de nuit, les ouvriers ont bien raison de pas vouloir laisser passer de jour les trois presses de S1D03 !...
Dans les briefings ...ils rappellent le dicton patronal :
Qui supprime quatre postes, supprimera le reste !...
Un débrayage massif a fait passer l'adage ouvrier :
La force des travailleurs, c'est la grève !...
Le briefing du Ferrage équipe B du 3 juin... A été interrompu par Chef de ses panards et Ressource Inhumaine...
Les deux pères fouettards n’appréciaient pas que les présents discutent des combines entre amis :
Je fais partie d'un syndicat maison, j'ai un poste en VSD !...
Ils ont beuglés: Ceux qui restent seront considérés en cessation de travail !...
Les pressions n’ont intimidé personne...
Elles ont tout juste démontré les capacités intellectuelles des deux quartiers maitres du Bounty...

Ça débraye en équipe de nuit 
Mercredi dernier, dans la soirée, 35 ouvriers de nuit se sont retrouvés pour une prise de parole improvisée dans la cafétéria centrale avant la prise de poste de l’équipe de nuit. Ce rassemblement fait suite à l’annonce de la direction de la réorganisation d’une équipe de nuit mardi 27 mai. La direction a alors officiellement présenté les « décisions » du CE du 27 mai soit le passage de 4 postes de nuit en équipe de doublage. Dit autrement, sous le prétexte d’améliorer l’efficacité de production, les objectifs de la direction sont d’une part de faire des économies sur les primes de nuit de 4 ouvriers de nuit passés au jour, et de l’autre constitue encore un pas en avant vers la fermeture d’un secteur presse, projet déjà évoqué par la direction.

40 grévistes pour un arrêt de la production
Afin d’élargir la mobilisation qui ne concerne pas seulement les travailleurs de nuit mais l’ensemble des équipes qui subiront ensuite les attaques ultérieures, une jonction entre les équipes de l’après-midi et les équipes de nuit a permis de décider d’un débrayage et de l’arrêt de la production. En lien avec les travailleurs-e-s d’autres équipes, le débrayage a provoqué un arrêt de la production pendant plus de 2h mobilisant près de 40 grévistes.
Un arrêt du débrayage a été décidé collectivement afin de prendre le temps de mobiliser l’ensemble des équipes afin que le blocage soit plus efficace.

Des pressions pour arrêter le mouvement
Certains chefs d’équipe et d’autres moyens de pressions ont été utilisés afin de trouver les « meneurs » et les « fauteurs » de trouble. La chasse aux sorcières a donc commencé ! La direction souhaitant sûrement préparer des attaques plus fortes contre les travailleurs se doit de prévenir tout mouvement des travailleurs et cela avec l’appui de centrales syndicales comme FO qui appelle lundi soir à la fin du débrayage et à réfléchir « aux conséquences » de ce type d’actions sur les salaires des travailleurs ! Mais pour les quatre copains qui vont perdre leur prime de nuit, pas besoin de réfléchir… sans mobilisation, la conséquence pour leur salaire ils la verront tout net sur leur fiche de paie !

Cette attaque à la découpe est un premier pas vers de nombreuses attaques ayant pour horizon la possible fermeture du site. C’est dès maintenant que nous devons nous mobiliser pour nos conditions de travail et le maintien de l’ensemble des postes et des salaires !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire