Tract PSA du NPA Saint-Ouen, 11 mars 2014
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Les
listes ont été déposées pour les municipales des 23 et 30 mars. Dans le 93 et
dans la plupart des communes tenues par « la gauche » entre 2008 et
2014, c’est une belle bataille de chiffonniers qui s’annonce pour savoir qui va
arriver en tête du premier tour pour prendre la tête de listes fusionnées.
Les
socialistes entendent se refaire sur leurs anciens alliés du Front de Gauche,
le PCF se présente avec ou sans étiquette, les écolos vont d’une liste à
l’autre, les dissidents sont légions. Mais ces Messieurs (et dames…) semblent
avoir oublié la politique qu’ils ont mené ensemble jusqu’à présent.
A Saint-Ouen, toutes les listes classées à gauche sont issues de la
majorité municipale sortante. Cela vaut pour celle conduite par la maire,
Jacqueline Rouillon, appuyée par le Front de Gauche-PCF, mais aussi pour celle
de Karim Bouamrane, le protégé de Bruno Le Roux, le patron des socialistes à
l’Assemblée, et qui se présente sous les couleurs du PS-EELV, mais c’est encore
le cas pour la liste des camarades de Lutte Ouvrière qui ont participé à
Saint-Ouen comme ailleurs dans le 93 (à Montreuil, Saint-Denis, la Courneuve,
Bagnolet) à la majorité municipale de 2007 à aujourd’hui.
Dans les
faits, le bilan de ces majorités sortantes « de gauche » n’est pas
franchement… de gauche. Si on prend le cas de Saint-Ouen, il suffit de songer à
la question de l’emploi et de la précarité, à celle de la «sécurité», avec le
renforcement de la police municipale, la mise en place de caméras de
surveillance et l’instauration d’une Zone de Sécurité Prioritaire en accord
avec Manuel Valls ; au dossier du logement, avec des listes d'attente
assez opaques et toujours aussi longues pour obtenir un HLM ; aux
problématiques de politique urbaine, qui privilégient les cadeaux fiscaux aux
grandes entreprises alors que les couches populaires sont rejetées dans le plus
grand mépris ; ou encore aux questions très concrètes de l'accès aux soins
dans les centres de santé ou aux places en crèche.
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Néanmoins, il ne faudrait pas se tromper de
combat. Il ne faudrait pas qu’au prétexte de sortir cette «fausse gauche» ou de
sanctionner Hollande et Ayrault les voix se portent sur les candidats de droite.
Souvent dans le 93 ils se présentent «sans étiquette» pour faire oublier leur
amitié avec Sarkozy et critiquent volontiers les méthodes de gestion opaque qui
a caractérisé les municipalités «de gauche» sur bien des dossiers. Mais ils
restent les pires ennemis des travailleurs et les meilleurs amis des patrons.
C’est la raison pour laquelle le Nouveau Parti
Anticapitaliste présente des listes sur trois villes importantes du 93, Saint-Denis,
Montreuil et Saint-Ouen. Il s’agit de listes de militant-e-s mais également de
salarié-e-s, de jeunes et d’associatifs présents dans les quartiers qui
refusent que ce soit à nous de payer la crise des patrons et qui proposent une
alternative de classe, vraiment à gauche, anticapitaliste et internationaliste,
pour que s’exprime la voix des travailleurs et des classes populaires!
Nous savons qu’à beaucoup d’entre nous on refuse
le droit de vote au prétexte que nous n’aurions pas la bonne nationalité
inscrite sur nos papiers d’identité. C’est scandaleux mais cela reflète bien ce
qu’est cette démocratie au service des riches et des impérialistes français! Nous ne pensons pas non plus qu'une gestion de gauche d’une ville-îlot
entourée par un océan capitaliste soit possible: le vrai changement, il passera
par les mouvements sociaux à l’échelle locale, nationale et internationale pour
imposer nos revendications, par la prise en main des choses par les
travailleurs, par le renversement de la classe dominante et la mise en place
d’un gouvernement des travailleurs eux-mêmes.
Mais c’est pour
donner un signal fort et faire que la colère puisse s’exprimer politiquement
que nous invitons à soutenir et à participer à la campagne du NPA. Ici, où se
trouve la dernière usine PSA du 93, soutenir et voter «Saint-Ouen
Anticapitaliste», c’est défendre une alternative de classe, antiraciste et
internationaliste, face à l'équipe sortante et aux fausses réponses du PS et de
la droite!
Un peu de poésie dans ce monde de brutes…
«Ubu a causé!»
Comme tous les ans le
directeur de l'usine nous a servi son discours sur l'état de la turne!
Que retenir de
tant de paroles barbifiantes?
Il peut débiter jusqu'à
plus soif... souhaiter ce que bon lui semble!
Le tout sans peur du
ridicule: ‘il faut éteindre les lumières!’ ‘Ne pas écouter ceux qui racontent
des histoires...’
Le grand orateur se
révèle un turlupin de seconde zone!
Pour la flexibilité, il
pourra repasser!
La réponse sera la même que
pour les trois semaines de vacances!
Ca lui fera des sorties
de bulles des plus rudes...
«Pacte de responsabilité»: Hollande
persiste et signe. Les directions syndicales aussi
Le vote par le Parlement a été repoussé à
après les élections municipales, mais les «négociations» vont bon train entre
les «partenaires sociaux». Inutile de dire qu’il n’y a pas grand-chose à
discuter. Hollande a promis 30 milliards d’exonérations de cotisations
au Medef, qui de son côté ne s’engage sur… rien. Mais ça n’a pas douché
l’enthousiasme des syndicalistes qui sont allés s’asseoir à table avec Pierre
Gattaz le 7 mars.
Alors certes, il y a une différence entre
la direction de la CFDT qui pousse la flagornerie à dire que c’est «un bon coup
d’envoi», alors que la CGT et FO dénoncent un «marché de dupes»… mais ça ne les
a pas empêché de valider la pantomime, en s’y rendant, et surtout de ne rien
proposer pour combattre le Pacte.
Le 18 mars, il y a un appel de la CGT, FO,
FSU et Solidaires à faire grève et à descendre dans la rue. Mais la question du
Pacte ne vient qu’en cinquième position des revendications, alors que c’est la
priorité de Hollande. Pire encore, quand les journalistes demandent à Lepaon si
la journée du 18 sera placée sous le signe de l’opposition au Pacte, il répond
par la négative en affirmant qu’il était « déjà dans le paysage »,
comme s’il n’y avait rien à faire. Ce que l’on refuse, c’est que le paysage
soit fait d’austérité, de licenciements et de gels de salaires. C’est donc tous
ensemble qu’il faut imposer la rupture des discussions et la mobilisation
contre ce gouvernement, avec ou sans remaniement!
1300 suppressions programmées par Renault Trucks
Renault Trucks, la filiale en France de Volvo spécialisée en
véhicules industriels, vient d'annoncer la suppression de 508 postes de travail
à quoi il faut ajouter 800 postes en moins dans la sous-traitance et les
prestataires. Ces suppressions concerneraient, sur trois ans, les sites de Lyon,
de Bourg-en-Bresse et de Blainville-sur-Orne dans le Calvados.
En parallèle, pour 2014, Volvo prévoit de faire cadeau à ses
actionnaires du même dividende qu'en 2013. Il faut reconnaître une certaine
constance aux patrons du secteur auto: appliquer les mêmes recettes, partout.
Mais il n’est dit nulle part qu’il faut que l’on subisse sans rien dire. Il
n’est écrit nulle part qu’une production auto, au service de la population et
des collectivités, ne serait pas possible si l’Etat expropriait la filière au
lieu de faire des cadeaux au patronat et les travailleurs prenaient en charge
les usines sous leur propre contrôle.
Deux poids… plusieurs mesures. A chacun son droit
et son éthique!
En démocratie tous les candidats sont égaux! Mais
pour la mairie de Saint Ouen, il y en a des plus égaux que d'autres. Jusqu’à
présent les tenants de l'ordre républicain tendance Front de Gauche trainent
des savates pour donner une salle pour que la liste NPA puisse tenir un meeting
Mais ça n’empêche nullement la mairie de pérorer
en place public: « notre majorité va des écolos à LO». Ils peuvent prendre qui bon leur semble pour
servir de caution à leur gestion bourgeoise de la misère, justifier l'expulsion
des Rroms et des jeunes travailleurs du Foyer Cara.
Après tout, ils peuvent chanter n'importe quoi. C'est leur
bon droit. A chacun son éthique. La nôtre est radicalement différente!
Des bâtons dans les roues pour ceux qui ne sont pas rentrés
dans leur majorité pour un plat de lentilles et dénoncent la politique de la
mairie? Et pourtant il semblait que la démocratie s'arrêtait uniquement à la
porte des usines (quand c’est les patrons qui les dirigent)…
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