dimanche 9 février 2014

Contre l’extrême droite et le racisme « républicain », à tous les niveaux !

Tract NPA Saint-Ouen du 9 février 2014

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On nous avait dit qu’après Sarkozy, tout allait changer, notamment sur la question de l’égalité et de l’antiracisme. Aujourd’hui, « l’alternance » dans la continuité nous montre que c’est tout le contraire qui a lieu. Avant on avait un ministère de l’Identité nationale. Aujourd’hui les socialistes veulent un ministère de l’Intégration républicaine.

Mais de quelle intégration parle-t-on ? Celle des contrôles aux faciès qui continuent ? Celle des expulsions qui se poursuivent, y compris celles de lycéens « sans-papiers » ? Dans le 93, les élus socialistes font la sourde oreille quand les associations de défense des « sans-papiers » comme RESF viennent leur soumettre certains dossiers. Ils font bloc avec Valls.

Mais cette situation se voit également au niveau municipal. Le renforcement de la « lutte contre les trafics » (alors que les gros trafics, c’est avec les bétonneurs qu’ils ont lieu à Saint-Ouen) va de pair avec un durcissement de la répression contre les jeunes, à tous les échelons, de la police municipale jusqu’à la BAC. La mairie, de son côté, n’a pas hésité à relayer les pires directives du ministère de l’Intérieur en expulsant manu militari du quartier des Docks plus de 800 Rroms à l'entrée de l'hiver.

C’est cela, aussi, le « racisme républicain », le « deux poids, deux mesures », en fonction de si l’on a une carte de séjour ou une carte d’identité, un passeport dûment tamponné ou pas.

C’est ce qui fait que dans une ville comme Saint-Ouen, la plupart d’entre nous sont empêchés de voter. C’est ce qui fait que dans le pays des soi-disant “liberté-égalité-fraternité” tous ceux qui n’ont pas la nationalité française (ou aujourd’hui d’un pays de l’UE) ne peuvent pas postuler aux postes dans la fonction publique, en raison de la « préférence nationale républicaine ». Il faut que cela cesse. Et c’est en faisant entendre notre voix et par nos mobilisations que nous changerons les choses !

Régularisation de tou-te-s les sans papiers !
Accès à tous les emplois de la fonction publique, quelle que soit la nationalité !
Droit de vote pour tous les résidents, à tous les niveaux (local, régional et national) !

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Libérez Georges Ibrahim Abdallah

Georges Abdallah est un révolutionnaire libanais, combattant de la cause palestinienne, incarcéré en France depuis 1984. Condamné à la perpétuité avec une peine de sûreté de 15 ans pour l’exécution présumée d’un agent du Mossad et d’un attaché militaire américain, il est libérable depuis 1999. Tous les gouvernements se sont refusés à lui rendre la liberté, le dernier en date étant celui de Valls-Hollande qui a cassé l’énième décision de libération en janvier 2013. Face à l'acharnement judiciaire dont Georges Abdallah fait l'objet, certaines mairies, comme celle de Bagnolet, ont décidé de lui concéder le titre de « citoyen d’honneur ». Des voix demandent à ce que Saint-Ouen reprenne cette idée. C’est tout naturellement que le NPA se fait l’écho de cette revendication.

Georges Abdallah, combattant de la cause palestinienne, citoyen d’honneur de la ville !

Le conseil municipal doit exiger la libération immédiate de Georges Abdallah comme le prévoit la loi !

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La « gauche » fait machine arrière face aux réacs…
 
Le projet de loi sur la famille du gouvernement aurait pu permettre de poser plusieurs questions : celle du rôle des beaux-parents dans l’éducation des enfants (et l’on sait que les familles « recomposées », aujourd’hui, sont monnaie courante), ou encore celle de l’accès réel, pour les couples de lesbiennes ou de gays, à avoir des enfants, ce qui n’est aujourd’hui possible que pour ceux/celles qui en ont les moyens. Mais cela fait deux week-ends que les fachos de tout poil, les secteurs les plus réactionnaires des catholiques, les rétrogrades qui refusent de voir la société telle qu’elle existe descendent dans la rue, communiant dans une même foi sexiste, homophobe, raciste, antisémite et islamophobe. Du coup, le 3 février, le gouvernement a préféré renvoyer aux calendes grecques son texte sur la famille. Pour faire avancer nos droits démocratiques comme pour défendre le droit à l’IVG, par exemple, on ne pourra compter que sur nos mobilisations !

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Expulsion des rroms à Saint-Ouen :
Valls et la mairie Front de gauche unis derrière une politique raciste

Vidéo de l'expulsion :



Le 27 novembre dernier, la mairie de Saint-Ouen a montré une fois de plus son visage raciste, en expulsant des Docks plus de 800 rroms, dont de nombreux enfants, et ce à l'entrée de l'hiver. Du déjà-vu pour cette équipe municipale qui avait déjà fait intervenir les forces de police en 2008 pour se défaire de ce que les médias qualifiaient à l'époque du “plus grand bidonville de France”. Mais on n'éradique pas la misère à coups de bulldozers. Et il faut dire que ceux-ci n'ont pas cessé en Seine-St-Denis cet été, à l'aune des directives émises par le Ministère de l'Intérieur à l'encontre des populations rroms. Alors que celles-ci subissent déjà les pires discriminations dans leurs pays d'origine, et que l'ensemble des gouvernements s'accordent pour les responsabiliser de tous les maux de notre société, qui plus est en temps de crise, les rroms n'ont pas d'autre alternative que d'élire domicile sur des friches urbaines, dans des conditions d'insalubrité dignes d'une autre époque. Malgré cela, la mairie n'a pas trouvé mieux que d'en appeler au secours de Valls pour expulser ces indésirables devenus une menace pour ses bonnes affaires immobilières en cours sur la zone des Docks. C'est sans le moindre remord que Jacqueline Rouillon a signé d'elle-même un arrêté d'expulsion basé sur une liste de raisons mensongères, et ne prévoyant aucune solution, même temporaire, de relogement. Elle en a même fait un thème de campagne, s'efforçant de rassurer les riverains en affirmant sa fermeté quant au “problème rrom”. Une façon de diviser les classes populaires, alors que seule l'unité de tous les opprimés contre ce gouvernement et ses relais locaux peut devenir une véritable force pour faire entendre nos revendications.

Non aux expulsions et aux démantèlements de camps Rroms !
Halte aux discriminations !
Pour une solidarité ouvrière et populaire envers la population Rrom!

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