Communiqué du NPA Saint-Ouen, 10/11/2013
Jeudi
matin, les élèves du lycée Auguste Blanqui à Saint-Ouen étaient mobilisé-e-s
contre les expulsions de jeunes scolarisé-e-s. Alors qu'ils préparaient le
blocage du lycée afin de pouvoir participer à la manifestation de l'après-midi,
ils ont été violemment agressé-e-s et gazé-e-s par des forces de police.
Plusieurs élèves ont été blessés, l’un d’eux a même perdu connaissance et a dû
être emmené à l'hôpital.
La
répression a fait réagir les enseignant-e-s qui ont décidé de faire grève pour
protester contre les agressions et en soutien aux élèves mobilisé-e-s. Près de
200 élèves et une dizaine de professeurs se sont rassemblé-e-s devant le lycée
durant la matinée. Toute la communauté éducative a manifesté sa colère contre
la répression.
Entre
temps, les élèves du lycée Marcel Cachin de Saint-Ouen, eux aussi mobilisé-e-s
contre les expulsions, ont décidé de se déplacer et de venir en solidarité
devant le lycée Blanqui, ce qui a permis une belle union entre les deux lycées.
A la suite de quelques prises de parole, une soixantaine de lycéen-ne-s sont
partis en manifestation à Paris où allait converger près d'un millier de
lycéen-ne-s mobilisé-e-s de toute la Région Parisienne.
Pendant ce temps, une délégation d'enseignant-e-s et quelques élèves du lycée
Blanqui ont été reçu-e-s par la
Maire de Saint-Ouen.
Le
Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) dénonce fermement la répression de la
police contre les jeunes mobilisé-e-s de Blanqui - mais également contre
tous-tes ceux-celles des autres lycées - et affirme tout son soutien aux
lycéen-ne-s mobilisé-e-s contre la politique raciste du gouvernement.
Nous
rappelons que cette répression existe tous les jours dans les quartiers et dans
les rues de Saint-Ouen à l’égard de la jeunesse scolarisée ou non, et des
couches populaires habitant sur la ville.
Le contrôle au faciès, les insultes, le harcèlement de la part de la
police municipale ou de la BAC ,
les expulsions sont une réalité quotidienne qui est très peu médiatisée.
En
ce sens la Mairie ,
dirigée par le Front de Gauche, qui veut bien se solidariser du jeune lycéen
agressé, cautionne dans un même temps l’instauration d’une zone de sécurité
prioritaire à Saint-Ouen par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls et
l'expulsion de 900 rroms logeant dans une précarité extrême à St Ouen. Elle a donc sa part de responsabilité dans la
mise en place de ce climat général sur la ville depuis plusieurs années.
A bas la répression du mouvement lycéen
!
Contre la politique sécuritaire de
Valls et de son gouvernement, ainsi que ses relais à échelle municipale !
Pour l’unité de toute la jeunesse
contre ce système excluant et raciste !
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