lundi 11 novembre 2013

Répression scandaleuse des élèves du lycée Blanqui à Saint-Ouen. Condamnons le racisme et la politique sécuritaire de gauche comme de droite!

Communiqué du NPA Saint-Ouen, 10/11/2013 

Jeudi matin, les élèves du lycée Auguste Blanqui à Saint-Ouen étaient mobilisé-e-s contre les expulsions de jeunes scolarisé-e-s. Alors qu'ils préparaient le blocage du lycée afin de pouvoir participer à la manifestation de l'après-midi, ils ont été violemment agressé-e-s et gazé-e-s par des forces de police. Plusieurs élèves ont été blessés, l’un d’eux a même perdu connaissance et a dû être  emmené à l'hôpital.

La répression a fait réagir les enseignant-e-s qui ont décidé de faire grève pour protester contre les agressions et en soutien aux élèves mobilisé-e-s. Près de 200 élèves et une dizaine de professeurs se sont rassemblé-e-s devant le lycée durant la matinée. Toute la communauté éducative a manifesté sa colère contre la répression.

Entre temps, les élèves du lycée Marcel Cachin de Saint-Ouen, eux aussi mobilisé-e-s contre les expulsions, ont décidé de se déplacer et de venir en solidarité devant le lycée Blanqui, ce qui a permis une belle union entre les deux lycées. A la suite de quelques prises de parole, une soixantaine de lycéen-ne-s sont partis en manifestation à Paris où allait converger près d'un millier de lycéen-ne-s mobilisé-e-s de toute la Région Parisienne. Pendant ce temps, une délégation d'enseignant-e-s et quelques élèves du lycée Blanqui ont été reçu-e-s par la Maire de Saint-Ouen.

Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) dénonce fermement la répression de la police contre les jeunes mobilisé-e-s de Blanqui - mais également contre tous-tes ceux-celles des autres lycées - et affirme tout son soutien aux lycéen-ne-s mobilisé-e-s contre la politique raciste du gouvernement.

Nous rappelons que cette répression existe tous les jours dans les quartiers et dans les rues de Saint-Ouen à l’égard de la jeunesse scolarisée ou non, et des couches populaires habitant sur la ville.  Le contrôle au faciès, les insultes, le harcèlement de la part de la police municipale ou de la BAC, les expulsions sont une réalité quotidienne qui est très peu médiatisée.

En ce sens la Mairie, dirigée par le Front de Gauche, qui veut bien se solidariser du jeune lycéen agressé, cautionne dans un même temps l’instauration d’une zone de sécurité prioritaire à Saint-Ouen par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls et l'expulsion de 900 rroms logeant dans une précarité extrême à St Ouen.  Elle a donc sa part de responsabilité dans la mise en place de ce climat général sur la ville depuis plusieurs années.

A bas la répression du mouvement lycéen !

Contre la politique sécuritaire de Valls et de son gouvernement, ainsi que ses relais à échelle municipale !

Pour l’unité de toute la jeunesse contre ce système excluant et raciste !


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