jeudi 27 janvier 2011

Vive la révolution tunisienne !

Vive la lutte des travailleurs d’Algérie, D’Egypte et de Tunisie !

Saint Ouen le 26/01/11

La révolution tunisienne en quelques mots
·                Le mouvement a été lancé par l'immolation d'un jeune travailleur de Sidi Bouzid, désespéré par la misère et la dictature.
·                En solidarité avec son acte des manifestations se sont immédiatement tenues dans la ville, propagées rapidement à toute la région.
·                La jeunesse, à la pointe de la contestation, s'est impliquée toujours plus, notamment après la rentrée des lycéens le 3 janvier.
·                Une nouvelle étape a été franchie à partir du 4 janvier, quand des travailleur/euses de différentes zones du pays ont commencé à débrayer et à exiger de leurs unions locales de l’UGTT qu’elles appellent à la grève générale alors que les manifestants s’en prenaient aux enseignes et aux banques liées au régime et aux multinationales françaises.
·                Le 13, Ben Ali tente de récupérer la situation en multipliant les promesses à la TV. Mais le peuple tunisien n'est pas dupe et le dictateur est contraint de s'enfuir en Arabie Saoudite le lendemain sur fond d’affrontements et de grèves.
·                Un gouvernement provisoire est mis en place, avec la participation de proches de la dictature : c'est pourquoi la lutte continue aujourd'hui, avec la grève des enseignants en début de semaine et la grève générale de Sfax le 26 !
En moins d’un mois, avec la chute d’un des pires tyrans du monde arabe, soutenu à bout de bras par l’impérialisme français, les tunisiens et les tunisiennes nous ont montré que la révolution, ce n’était pas un vain mot ! C’est notamment l’offensive de la jeunesse et de la classe ouvrière tunisienne qui a fait chuter le dictateur, même si aujourd’hui les structures de la dictature restent en place.

Ben Ali assassin, Sarkozy complice !
C’est une centaine de manifestants qui au bas mot a laissé sa vie dans les affrontements avec les chiens de garde du régime. Pendant que Ben Ali voulait étouffer dans le sang la révolte, Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères de Sarkozy, proposait à la dictature tunisienne le « savoir faire français » en termes de répression ! Puisque les bourgeoisies se serrent les coudes pour nous imposer la misère, nous aussi soyons tous solidaires, soutenons le Maghreb en lutte !
                                                                       
Ici ou là-bas, ce sont les mêmes qui veulent nous faire payer leur crise!
Le chômage et la misère ne sont pas réservés aux peuples du Maghreb, même si leur vie est plus dure qu'ici. Partout, à des degrés divers, ce sont la destruction des services publics, l'augmentation des prix et la baisse des salaires, le chômage et la précarité. Partout la guerre est déclarée contre les classes populaires : ce sont les mêmes qui ont provoqué la crise ici qui organisent la hausse des prix là-bas. Car Ben Ali n’était pas seul ! Derrière lui et avec lui, il y avait les gouvernants et les patrons impérialistes, à commencer par les gouvernements qui se succèdent en France depuis des années, de gauche comme de droite, qui l’ont reçu et soutenu pendant prés d’un quart de siècle. Mais les travailleurs/euses tunisiens ont tenu bon et ils nous ont montré qu'il était possible de renverser ceux qui nous oppriment.

Le dictateur est parti, mais la dictature reste en place. A bas le gouvernement d' « union nationale »!
Depuis plus de dix jours les tractations sont allées bon train parmi les politiciens de Tunisie. Ce n'est pas un hasard si la rue est restée mobilisée refusant de céder la place à cette soi disant « transition démocratique ». Les membres du gouvernement de Ghannouchi sont en majorité des proches de la dictature ou des membres de la pseudo opposition! Là-bas comme ici il n'y a pas de solution pour les opprimés dans le cadre d'un gouvernement bourgeois allié aux oppresseurs étrangers.

Participons à l’expansion de la révolution !
Le processus révolutionnaire qui a commencé en Tunisie s’étend. Des manifestations de soutien à la lutte des travailleurs tunisiens et contre la vie chère ont eu lieu en Algérie, en Jordanie, Yémen, Oman, Soudan et nous avons été nombreux à manifester notre soutien aux travailleurs et à la jeunesse de Tunisie à Paris le 15 janvier.  Suivant l’exemple tunisien, les principales villes d’Egypte ont également été le théâtre de manifestations historiques contre le régime autocratique de Moubarak.   
Les travailleurs de tous les pays, qu’ils soient tunisiens, algériens, égyptiens ou français ont les mêmes intérêts. Manifestons tous ensemble notre soutien à la révolution tunisienne en luttant contre l’impérialisme français et son gouvernement, ceux qui pendant des décennies ont soutenu Ben Ali et soutiennent les dictateurs qui servent de gendarme à la France en Afrique et assurent de juteux profits aux multinationales de l’Hexagone sur le dos des peuples !

4 commentaires:

  1. Ce n'est pas un travailleur qui s'est immolé mais un pauvre chômeur. N'écrivez pas n'importe quoi.

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  2. Un chômeur c'est un travailleur sans emploi!

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  3. Donc vous auriez du écrire l'immolation d'un jeune chômeur.

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  4. C'était un chômeur qui vendait des fruits dans la rue quand même... Alors, ce n'est pas du tout "n'importe quoi" parler de l'immolation d'un travailleur.

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