ORGANISONS-NOUS POUR LE VIRER, LUI ET SA POLITIQUE, LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE !
Tract du 6 décembre 2010
« Ils ont perdu ». C’est ainsi que certains journaux de droite parlaient du mouvement sur les retraites dès le 22 octobre. La réalité était un peu différente… En effet, les grèves et les manifestations ont continué à faire trembler le gouvernement jusqu’à début novembre et le souvenir du mouvement qui vient de secouer le pays continue de faire peur au patronat.
En Europe, la grève générale au Portugal, les mobilisations en Italie et en Irlande, les manifestations étudiantes en Grande-Bretagne, montrent que les capitalistes sont bien décidés à mener des attaques contre les travailleurs pour préserver leurs intérêts mais aussi que nous ne sommes pas seuls à leur résister. Partout un même cri : ce n’est pas à nous, aux classes populaires, aux travailleurs, aux travailleuses et à la jeunesse, de payer l’ardoise de la crise des capitalistes !
En France, même si on a perdu sur la question des retraites, la bourgeoisie a senti comme jamais depuis 1968 la force de la classe ouvrière et de la jeunesse quand elles se mettent en mouvement. Ainsi des secteurs du salariat comme les raffineurs ont montré qu’ils occupaient une place centrale dans l’économie et qu’ils avaient le pouvoir de paralyser le pays en mettant le gouvernent dos au mur, avec un soutien immense au sein des classes populaires. Les lycéens ont radicalisé le mouvement en s’affrontant avec la police de Sarkozy et en participant aux blocages des dépôts de RATP, des raffineries et des rails avec les raffineurs, les cheminots, les travailleurs en lutte, etc.. Des AG Interprofessionnelles se sont multipliées un peu partout, comme à Saint Denis, regroupant des salariés en grève ou en lutte, des étudiants et des lycéens, afin de poursuivre et d’organiser le combat entre les journées de manifestations nationales dispersées appelées par l’Intersyndicale. Derrière les retraites, c’est en fait toute la politique du gouvernement que nous contestions : « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société là, on n’en veut pas ! »
Mais l’Intersyndicale, les Confédérations, n’ont pas été à la hauteur du mouvement. Elles n’ont pas respecté le mandat des grévistes et de la rue qui appelaient à la grève générale ! En fait, les directions syndicales n’ont pas voulu, dans leur majorité, aller à l’affrontement avec le gouvernement, et ce en dépit de la détermination des grévistes en reconductible, de certaines sections syndicales combatives, UL et UD, et des AG Interpro. Au lieu de coordonner les luttes existantes, d’appeler ouvertement à la grève reconductible, de créer le terrain favorable à la grève générale qui déjà paralysait des villes entières comme au Havre ou à Marseille, les directions syndicales ont continué avec leur logique de journée d’action en saute-mouton et ont isolé les secteurs en grève reconductible. Les Confédérations disent défendre nos intérêts, mais en fait, après avoir isolé les secteurs en grève reconductible, les bureaucrates ont même organisé la fin de la grève chez les éboueurs de Marseille ou dans les raffineries alors que le mouvement se radicalisait et qu’on frôlait la pénurie d’essence en France ! Que dire de l’inertie des directions syndicales quand Sarko a réquisitionné les raffineurs, en portant atteinte de façon inédite au droit de grève dans ce pays !
Mais même si la réforme des retraites est passée le moral des travailleurs et de la jeunesse n’est pas en berne. Sarkozy, quant à lui, fait moins le fier. En effet, après avoir fait bloc pendant le mouvement sur les retraites parce qu’ils avaient peur des grévistes, voilà la droite et les patrons qui recommencent à se tirer dans les pattes et à se balancer à la figure des dossiers bien nauséabonds : après Clearstream, Woerth-Bettencourt, voilà l’affaire Karachi… En fait ils sont en désaccord avec le rythme et l’intensité de la politique qu’ils veulent nous faire subir. De l’autre côté, à gauche, ce n’est pas mieux. Entre DSK et Royal, on n’est pas mieux lotis. Le PG et le PC préparent 2012. Les syndicats quant à eux ne demandent qu’une chose : être reçus par Xavier Bertrand…
Voilà au moins qui nous permet de dire que, pour la prochaine étape, il ne faudra compter que sur nos forces, plus encore qu’avant. Dès maintenant nous pouvons mettre en place des comités de boite, regroupant syndiqués et non syndiqués, embauchés et précaires, pour discuter des conditions de travail, de nos salaires et de la situation plus en général qui annonce les prochaines batailles auxquelles il faut se préparer dès à présent.
Il paraît qu’il faudrait sagement attendre 2012 pour en finir avec Sarko, mais on n’est pas obligé d’attendre 2012 pour en finir avec cette politique. On l’a senti du bout des doigts en octobre, organisons-nous pour aller encore plus loin, le plus rapidement possible, pour virer Sarko et ce gouvernement corrompu au service des marchands de canons et des Bettencourt, et imposer une politique pour et par les travailleurs et la jeunesse !
MEETING DU NPA sur les retraites
Samedi 11 Décembre 2010
Avec Olivier Besancenot et des animateur/trices du mouvement social....
A 20 heures, espace Paris Est, 125 rue de Paris (métro Robespierre), Montreuil (93).
Pour nous contacter :
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