Tract du 22 avril 2010
La direction du groupe PSA a confirmé la fermeture du dépôt de pièces détachées de Melun-Sénart en région parisienne lors du CCE de mardi dernier. Cette fermeture, la première de l’histoire de PSA met les 400 salariés du site et les intérimaires devant un choix : soit ils acceptent un départ dit « volontaire », qui n’est en réalité qu’un licenciement déguisé, avec 18.000 euros en poche comme lot de consolation soit ils acceptent d’être reclassés dans le site de Vesoul, à plus de 300 kilomètres de Melun. Chacun sait que pour les ouvriers ayant une famille, des conjoints embauchés dans d’autres entreprises, des prêts immobiliers etc., un tel reclassement est une provocation !
Un faux argument
L’argument de PSA pour justifier cette fermeture est que le site de Melun ne serait pas suffisamment rentable. Or, ce site, qui employait plus de 800 ouvriers il n’y a pas longtemps a été de fait vidé consciemment par la direction à travers différents PREC. De plus, depuis plus d'un an, mois après mois, la direction s'est appliquée à « déménager » plus de 75 % du travail à Vesoul. Si le site de Melun n’était pas rentable aujourd’hui, ce qui est faux, ce serait de la faute de la direction et non pas des salariés !
Luc Chatel, employé du mois de PSA !
Avant même que la fermeture du site de Melun ne soit annoncée officiellement par la direction du groupe et alors que l’information de la fermeture du site de Melun suscitait un débat par rapport aux engagements pris par la direction de PSA - en échange des 3 milliards d’euros d’aide publique qu’elle a reçus - de ne fermer aucun site et de ne pas licencier pendant 5 ans, c’est le porte-parole du gouvernement Sarkozy, Luc Chatel, qui prend la défense des patrons de PSA, le jour même de la divulgation de l’information dans la presse. Selon lui la fermeture du site de Melun ne contrarie pas les engagements de PSA auprès de l’Etat puisqu’il ne s’agit pas d’un site de production, mais de logistique et qu’il n’y aura pas de licenciements mais des départs volontaires… Comme si cela changeait quelque chose pour les salariés que PSA veut jeter dehors ! Il faut reconnaître néanmoins que Luc Chatel a le mérite de montrer assez clairement au service de quels intérêts est son gouvernement !
Après Melun, à qui le tour ?
Ce projet de fermeture de Melun est une attaque contre tous les salariés. Depuis des années, ils subissent des suppressions de postes, l'augmentation constante des charges de travail et la précarisation de l'emploi. Mais avec la fermeture de Melun, PSA passe à la vitesse supérieure. Pour assurer ses bénéfices, la direction n'hésitera pas à fermer des sites, avec l’aval du gouvernement. Si nous n’empêchons pas cette fermeture, les patrons se sentiront en mesure de fermer d’autres sites dès qu’ils auront besoin. C’est pourquoi la lutte des copains de Melun, c’est aussi la nôtre. Il s’agit de montrer au groupe PSA qu’il ne pourra faire ce qu’il veut de nos vies !
Tous derrière Melun, pour le maintien du site et des emplois!
Mardi lors du rassemblement devant le siège du groupe PSA à Paris, auquel des militants du comité NPA de Saint-Ouen se sont rendus, une soixantaine de salariés du site de Melun étaient présents pour protester contre la fermeture de leur site, aux côtés d'une centaine de travailleurs venus pour les soutenir d'autres sites comme Aulnay, Poissy et St-Ouen. Cependant, quelques représentants des syndicats parlaient déjà d'arracher aux patrons des indemnités les plus élevées possibles pour les départs dits volontaires et les reclassements. Les salariés présents disaient, au contraire, vouloir maintenir le site et tous les emplois.
En effet, accepter d'emblée la perspective des compensations économiques c'est abandonner le combat pour les emplois et pour contrer la direction du groupe avant même que la bagarre ne commence. Les patrons de PSA utilisent ces compensations pour réduire les effectifs en faveur de leur rentabilité tout en augmentant la charge de travail pour ceux qui restent. C'est comme ça qu'ils ont réussi à supprimer plus de 5700 emplois, sans compter des milliers d'intérimaires (voir l'exemple de Mulhouse au verso). Pour les ouvriers, ces compensations économiques ne peuvent assurer qu'une survie pendant quelques années dans le meilleur de cas, dans une situation où le chômage ne cesse d'augmenter. C'est pourquoi notre lutte doit être pour le maintien du site de Melun et de tous les emplois: Tous derrière Melun!
500 intérimaires licenciés à Mulhouse
L'usine PSA de Mulhouse supprimera à la mi-mai sa demi-équipe de nuit et avec elle 500 postes d'intérimaires. La demi-équipe de nuit avait été mise en place en juin 2009 pour accompagner le lancement de la Peugeot 206+ et pour augmenter les volumes de Peugeot 308.
Une autre équipe de nuit doit être mise en place en septembre pour le lancement du nouveau véhicule qui va remplacer la C4, formée par des travailleurs en contrat de professionnalisation avec un contrat aidé par un financement d'État, en fait des précaires encore moins chers pour les patrons.
En plus, avec le non paiement des journées de chômage pour les intérimaires, ceux qui travaillent sur la C4 se retrouveront avec une paie amputée de 5 jours pour avril, et d'un jour pour ceux qui travaillent sur la 308 et la 206.
Non seulement PSA précarise les emplois et vire les travailleurs en cas de baisse d'activité, mais en plus ceux qui restent ne sont pas payés! Les patrons traitent les intérimaires comme une variable d'ajustement que l'on jette une fois que l'usine n'en a plus besoin. Il faut arrêter: chaque départ d'intérimaire est un licenciement de fait qu'il faut empêcher!
Un faux argument
L’argument de PSA pour justifier cette fermeture est que le site de Melun ne serait pas suffisamment rentable. Or, ce site, qui employait plus de 800 ouvriers il n’y a pas longtemps a été de fait vidé consciemment par la direction à travers différents PREC. De plus, depuis plus d'un an, mois après mois, la direction s'est appliquée à « déménager » plus de 75 % du travail à Vesoul. Si le site de Melun n’était pas rentable aujourd’hui, ce qui est faux, ce serait de la faute de la direction et non pas des salariés !
Luc Chatel, employé du mois de PSA !
Avant même que la fermeture du site de Melun ne soit annoncée officiellement par la direction du groupe et alors que l’information de la fermeture du site de Melun suscitait un débat par rapport aux engagements pris par la direction de PSA - en échange des 3 milliards d’euros d’aide publique qu’elle a reçus - de ne fermer aucun site et de ne pas licencier pendant 5 ans, c’est le porte-parole du gouvernement Sarkozy, Luc Chatel, qui prend la défense des patrons de PSA, le jour même de la divulgation de l’information dans la presse. Selon lui la fermeture du site de Melun ne contrarie pas les engagements de PSA auprès de l’Etat puisqu’il ne s’agit pas d’un site de production, mais de logistique et qu’il n’y aura pas de licenciements mais des départs volontaires… Comme si cela changeait quelque chose pour les salariés que PSA veut jeter dehors ! Il faut reconnaître néanmoins que Luc Chatel a le mérite de montrer assez clairement au service de quels intérêts est son gouvernement !
Après Melun, à qui le tour ?
Ce projet de fermeture de Melun est une attaque contre tous les salariés. Depuis des années, ils subissent des suppressions de postes, l'augmentation constante des charges de travail et la précarisation de l'emploi. Mais avec la fermeture de Melun, PSA passe à la vitesse supérieure. Pour assurer ses bénéfices, la direction n'hésitera pas à fermer des sites, avec l’aval du gouvernement. Si nous n’empêchons pas cette fermeture, les patrons se sentiront en mesure de fermer d’autres sites dès qu’ils auront besoin. C’est pourquoi la lutte des copains de Melun, c’est aussi la nôtre. Il s’agit de montrer au groupe PSA qu’il ne pourra faire ce qu’il veut de nos vies !
Tous derrière Melun, pour le maintien du site et des emplois!
Mardi lors du rassemblement devant le siège du groupe PSA à Paris, auquel des militants du comité NPA de Saint-Ouen se sont rendus, une soixantaine de salariés du site de Melun étaient présents pour protester contre la fermeture de leur site, aux côtés d'une centaine de travailleurs venus pour les soutenir d'autres sites comme Aulnay, Poissy et St-Ouen. Cependant, quelques représentants des syndicats parlaient déjà d'arracher aux patrons des indemnités les plus élevées possibles pour les départs dits volontaires et les reclassements. Les salariés présents disaient, au contraire, vouloir maintenir le site et tous les emplois.
En effet, accepter d'emblée la perspective des compensations économiques c'est abandonner le combat pour les emplois et pour contrer la direction du groupe avant même que la bagarre ne commence. Les patrons de PSA utilisent ces compensations pour réduire les effectifs en faveur de leur rentabilité tout en augmentant la charge de travail pour ceux qui restent. C'est comme ça qu'ils ont réussi à supprimer plus de 5700 emplois, sans compter des milliers d'intérimaires (voir l'exemple de Mulhouse au verso). Pour les ouvriers, ces compensations économiques ne peuvent assurer qu'une survie pendant quelques années dans le meilleur de cas, dans une situation où le chômage ne cesse d'augmenter. C'est pourquoi notre lutte doit être pour le maintien du site de Melun et de tous les emplois: Tous derrière Melun!
500 intérimaires licenciés à Mulhouse
L'usine PSA de Mulhouse supprimera à la mi-mai sa demi-équipe de nuit et avec elle 500 postes d'intérimaires. La demi-équipe de nuit avait été mise en place en juin 2009 pour accompagner le lancement de la Peugeot 206+ et pour augmenter les volumes de Peugeot 308.
Une autre équipe de nuit doit être mise en place en septembre pour le lancement du nouveau véhicule qui va remplacer la C4, formée par des travailleurs en contrat de professionnalisation avec un contrat aidé par un financement d'État, en fait des précaires encore moins chers pour les patrons.
En plus, avec le non paiement des journées de chômage pour les intérimaires, ceux qui travaillent sur la C4 se retrouveront avec une paie amputée de 5 jours pour avril, et d'un jour pour ceux qui travaillent sur la 308 et la 206.
Non seulement PSA précarise les emplois et vire les travailleurs en cas de baisse d'activité, mais en plus ceux qui restent ne sont pas payés! Les patrons traitent les intérimaires comme une variable d'ajustement que l'on jette une fois que l'usine n'en a plus besoin. Il faut arrêter: chaque départ d'intérimaire est un licenciement de fait qu'il faut empêcher!
A Saint Ouen...
Jeunesse jetable
Une bonne moitié des jeunes en contrat de professionnalisation sur le site de Saint-Ouen a déjà été virée. On voit bien que l'intérêt de PSA avec ce type de contrat ultra-précaire et bon marché parce que financé en grande partie par nos impôts est de donner un avenir à la jeunesse...
Ni collective ni individuelle
Après l'augmentation ridicule de 60 centimes par jours que nous a donnée PSA dans les négociations collectives, la nouvelle est que cette année il semblerait qu'on n'aura pas d'augmentation individuelle non plus. Les copains qui on déjà passé leurs entretiens nous disent que cette année on n'aura même pas les miettes qu'on a d'habitude. D'un côté on voit que les augmentations individuelles sont un piège car le patron nous les donne quand et s’il veut. De l'autre que la direction de PSA continue à se moquer de nous, avec toutes les voitures qu'ils ont vendues l'année dernière...
« H? »
Avec la fin des samedis obligatoires de compensation des journées de chômage partiel, la grande nouvelle est que certains chefs refusent de donner le compte d'heures des ouvriers, en disant que de toute façon rien n'empêche PSA de nous faire bosser des H+ après la fin des récupérations. On comprend bien que PSA ait besoin qu'on lui prête des heures, avec le peu de profits qu'ils ont fait et toutes les augmentations qu'ils nous ont données...
Jeunesse jetable
Une bonne moitié des jeunes en contrat de professionnalisation sur le site de Saint-Ouen a déjà été virée. On voit bien que l'intérêt de PSA avec ce type de contrat ultra-précaire et bon marché parce que financé en grande partie par nos impôts est de donner un avenir à la jeunesse...
Ni collective ni individuelle
Après l'augmentation ridicule de 60 centimes par jours que nous a donnée PSA dans les négociations collectives, la nouvelle est que cette année il semblerait qu'on n'aura pas d'augmentation individuelle non plus. Les copains qui on déjà passé leurs entretiens nous disent que cette année on n'aura même pas les miettes qu'on a d'habitude. D'un côté on voit que les augmentations individuelles sont un piège car le patron nous les donne quand et s’il veut. De l'autre que la direction de PSA continue à se moquer de nous, avec toutes les voitures qu'ils ont vendues l'année dernière...
« H? »
Avec la fin des samedis obligatoires de compensation des journées de chômage partiel, la grande nouvelle est que certains chefs refusent de donner le compte d'heures des ouvriers, en disant que de toute façon rien n'empêche PSA de nous faire bosser des H+ après la fin des récupérations. On comprend bien que PSA ait besoin qu'on lui prête des heures, avec le peu de profits qu'ils ont fait et toutes les augmentations qu'ils nous ont données...
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