jeudi 26 mars 2015

Notre second tour à nous : Dans la rue le 9 avril !

Tract NPA Saint-Ouen - PSA- 26/03/2015
A l’annonce des résultats du premier tour des élections départementales dimanche dernier, le spectacle était encore plus surréaliste que d’habitude. On n’aurait pas su dire qui de Valls, Le Pen ou Sarkozy avait gagné. Valls se vantait de la réussite du « Front Républicain » contre le FN (qui a surtout servi à limiter la casse et à mobiliser l’électorat socialiste), Le Pen déclarait que le FN continuait à être le premier parti de France, et Sarkozy, présentait ces «cantonales 2.0» comme une première victoire pour le reconduire tout droit à l’Elysée en 2017. Entre effets d’annonce et réalité politique, qui croire ?

Après le premier tour des départementales, tous gagnants ?

Une chose est sure. Le coup de bluff de Valls a en partie fonctionné. En battant le rappel de ses troupes en invoquant la menace du FN, le premier ministre a réussi à remobiliser une partie de son électorat tout en se présentant, vis-à-vis du « peuple de gauche », comme l’alternative la plus crédible contre le FN.
Du côté du FN, le pire ennemi des travailleurs, les résultats démontrent que Le Pen continue à percer, et à poursuivre l’enracinement de ses thématiques sur l’immigration, l’identité nationale et la sécurité, que la gauche comme la droite alimentent. De l’autre côté, elle présente soi-disant un discours « populaire » en défense de la protection sociale et de l’emploi, que le gouvernement détruit consciencieusement.
Mais c’est bien à une vague bleu-UMP-UDI à laquelle il faut s’attendre, après un second tour qui va très probablement confirmer les résultats du premier. La droite va donc faire son retour à la tête des départements. Mais il n’y a pas à s’attendre à une politique alternative à la gauche. Sept ans de gestion austéritaire sont là pour en témoigner.


Pour le second tour, ne cédons pas au « vote utile » ni au « Front Républicain » !

Pour le monde du travail, si les possibilités de s’exprimer de façon indépendante au premier tour étaient limitées, ce sera impossible au second. Les listes à « la gauche de la gauche », lorsqu’elles ne sont pas liées au PS, sont généralement associées aux écologistes, les meilleurs amis du gouvernement. Toutes ces listes, par ailleurs, sont issues des majorités sortantes et ont voté les budgets d’austérité.
Si le vote « protestataire » à l’extrême droite serait suicidaire, le monde du travail et la jeunesse ne peuvent pas non plus céder à la pression du chantage du vote pour faire « barrage au FN » en soutenant des candidats de droite ou du PS, les deux fidèles lieutenants du patronat. Ainsi ni « vote utile », ni « front républicain ».

Notre second tour à nous, ce sera dans la rue le 9 avril !


Notre second tour, ce sera le 9 avril, lors de la journée de grève et de manifestation interprofessionnelle appelée par la CGT, FO, Solidaires et la FSU. Les directions syndicales l’ont convoquée tout autant pour faire face à une remontée de la pression sociale que pour redorer un peu le blason de la direction de Montreuil, après les affaires Lepaon. C’est bien pour cela qu’il ne faudra considérer le 9 avril que comme une première étape pour lutter contre la politique du gouvernement et la loi Macron !

·      Contre la loi Macron et la casse du code du travail !
·      Pour des augmentations de salaires !
·      Pour une baisse du temps de travail et un travail pour tous !


Tous à la manif le jeudi 9 avril à 13h à place d'Italie, en direction des Invalides !















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Les grévistes de l’université Paris 8 appellent à faire converger les luttes


Jeudi 19 mars au soir, 250 personnes ont assisté au meeting contre les bas salaires et la précarité appelé par le « Collectif des bas salaires », constitué autour du personnel en grève, depuis plus de deux mois, de l’Université Paris 8 à Saint-Denis. L’initiative a rassemblé différents secteurs de travailleurs qui sont en lutte ou qui l’ont été. Le but de la rencontre était de partager les réflexions et de mutualiser les expériences afin d’intervenir avec davantage de force dans les luttes pour des augmentations de salaires et contre la précarité qui se multiplient dans cette période.

Le meeting a réuni le personnel en grève de Paris 8, professeurs et étudiants de la fac, les représentants des femmes de chambres du Royal Monceau, des cheminots de St-Lazare, des postiers de Basse-Normandie et du 92, des hospitaliers du Mans, du personnel de Carrefour, etc. Une première jonction de luttes qui jusqu’à présent restaient isolées et dispersées. Le moral et la détermination des grévistes ont non seulement été renforcés par le succès de l’initiative, mais tous les présents sont sortis déterminés à approfondir ce « tous ensemble » entre secteurs en bagarre pour le faire évoluer vers une véritable convergence des luttes.


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Chez nous aussi, ça bouge pour les salaires…

500 ouvriers débrayent à PSA Mulhouse


Lundi 23 mars, plus de 500 salariés de PSA Mulhouse ont débrayé contre le blocage des salaires pour une quatrième année de suite, à l'appel de la CGT et de la CFDT : le matin, ils étaient 300, dont plus d'une centaine du montage et presque la totalité des maintenanciers, à manifester le long des lignes du montage. L'après midi, ils étaient encore 160 grévistes, du montage et surtout du ferrage, puis 50 dans l'équipe de nuit.


Cela faisait plusieurs années qu'il n'y avait pas eu de débrayage aussi important sur la question des salaires. Bon nombre de salariés ont débrayé pour la première fois de leur vie. Ils ont formé des cortèges dynamiques en reprenant massivement les slogans: « 0% on n’en veut pas ! », « samedis gratuits, salaires bloqués, ça ne peut plus durer, ça va péter ! », etc.


Dernière minute : Grève à PSA Sevelnord

Hier mercredi soir, plus de 300 ouvriers ont fait grève à Sevelnord contre le blocage des salaires. Ce matin, 400 ouvriers ont pris le relais et sont en grève. Et dès 8h, la direction a été forcée à rouvrir les négociations salariales ! La force des travailleurs, c'est la grève !

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