Tract PSA du 18/06/2015
La manifestation en soutien aux « réfugiés
de la Chapelle » a réuni ce mardi 16 juin plus de 2000 personnes. Un premier
succès qui place le gouvernement en face de la réalité qu’il essaye de nier
depuis plusieurs semaines : la situation infligée aux migrants est intolérable
et le soutien commence à s’amplifier, tant du côté des travailleurs et de la
jeunesse que des organisations syndicales et politiques. Pourtant la lutte est
loin d’être gagnée et le mouvement doit encore s’intensifier.
Parti de
La Chapelle, dans le 18ème, quartier emblématique des expulsions et des
violences contre les migrants qui campent dans la rue depuis plusieurs
semaines, le cortège s’est dirigé jusqu’à la Place de la République. En
première ligne de la manifestation, un magnifique cortège regroupant plus de
200 migrants, réfugiés et membres du Collectif Sans Papiers 75 portant les
banderoles « Logements pour tous », « Non aux violences policières », « Nous
demandons l’asile ». Au rythme des percussions et chants, ils ont revendiqué
leur droit à rester en France et à y reconstruire leur vie. Le gouvernement
français, expliquaient-ils, ne peut pas continuer à coloniser l’Afrique, piller
ses ressources et financer ses guerres et parallèlement refuser aux personnes
le droit de fuir la misère et les guerres, et de s’installer dans un autre
pays.
Parmi les
présents ce mardi soir, de nombreux militants associatifs, syndicats et partis
de gauche : Europe Ecologie-Les Verts, Front de Gauche, NPA et Lutte Ouvrière,
deux cortèges étudiants de l’ENS et de Paris 1, un cortège de lycéens parisiens,
Solidaires, FSU et la CGT. La participation des syndicats est indispensable
pour augmenter la visibilité du mouvement et lui donner la portée qu’il réclame
: celle de la solidarité, et donc de la solidarité des travailleurs avec les
immigrés et tous les sans-papiers. Car ce n’est qu’en solidarisant une frange
importante du monde du travail que le combat des migrants sortira victorieux.
Cette présence est également essentielle pour être à la hauteur de la
préparation des luttes contre ce gouvernement adepte du passage en force, que
ce soit avec le 49.3 ou les CRS, un gouvernement raciste et de recul social.
A la fin
de la manifestation, deux prises de parole ont rappelé que la situation des
camps de Paris et du reste de la France, est loin d’être réglée. Pour cette
raison il est absolument nécessaire de continuer à soutenir les migrants et les
réfugiés. Ces derniers ont besoin que la solidarité autour d’eux s’amplifie.
D’un point de vue logistique, les migrants ont besoin d’un soutien alimentaire
et d’orientation juridique, ce que le « Comité de soutien aux réfugiés de la
Chapelle » prend en charge au quotidien. D’un point de vue politique, la
bataille ne fait que commencer et il faut travailler dans le sens d’un
mouvement de soutien le plus large possible, afin de lutter contre les
dispositifs de domination qui constituent des « usines à réfugiés » et arrêter
les mesures discriminatoires que le gouvernement voudrait mettre en place avec
son projet de réforme de l’asile.
Cazeneuve propose un nombre
insuffisant d’hébergements
L’annonce
faite par le ministre de l’Intérieur de la création de 10 500 places
d’hébergement pour les demandeurs d’asile et les réfugiés est une vaste
fumisterie. Non seulement ces places sont totalement insuffisantes pour
répondre aux 60 000 nouvelles demandes de droit d’asile qui émergent chaque
année, mais surtout elles servent au gouvernement pour légitimer l’aggravation
de sa politique d’expulsion des migrants. L’accès à ces places est en effet
réservé à ceux dont la demande de droit d’asile serait jugée recevable. Ce
n’est donc qu’une poursuite de la politique qui vise à semer la division au
sein des migrants, de façon à expulser plus vite et plus efficacement tous ceux
que le gouvernement se permet de juger comme n’étant pas des « vrais réfugiés
».
Poursuivre et
amplifier le mouvement de solidarité
Une
nouvelle réunion unitaire a rassemblé ce mercredi des organisations
associatives, syndicales et politiques, ainsi que des représentants des
migrants et a acté le principe d’une nouvelle
manifestation à Paris le jeudi 25 juin. Il faudra donc la construire de
façon à ce que nous soyons de plus en plus nombreux à réclamer un toit dans des
conditions dignes et des papiers pour tous les migrants, ainsi que la
libération de tous ceux qui se trouvent d’ores et déjà dans des centres de
rétention, sans distinction entre ceux qui seraient des soi-disant «vrais »
réfugiés et ceux qui ne le seraient pas.
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Débrayages en
série à Peugeot-Citroën
PSA Mulhouse : travail obligatoire
le samedi. La coupe est pleine!
Ce mardi 16 juin, au
lendemain du passage en mono-flux à PSA Mulhouse, la direction a annoncé aux
collègues du secteur Habillage Portes du montage que le samedi 20 juin serait
travaillé et obligatoire. Pour les ouvriers de PSA Mulhouse, il s’agissait du
seul samedi encore libre jusque juillet, depuis l’annonce, le vendredi 10
avril, de l’augmentation de la production à PSA Mulhouse. La coupe est pleine !
Pour affirmer le ras-le-bol des heures supplémentaires imposées et de la
surcharge de travail, une trentaine de collègues ont débrayé 45 minutes avant
la pause de 12h30, provoquant l’arrêt complet de la chaine de montage des
portes.
Leur solution
n’est pas la nôtre
Pour construire ses 20 000
voitures supplémentaires prévues au calendrier 2015, et rétablir ses profits au
niveau de la concurrence, Carlos Tavarez et les membres du directoire de PSA
sont prêts à tout. Faire payer les travailleurs en augmentant productivité,
flexibilité et précarité est leur seule « solution », qu’ils tentent de nous
imposer.
Ce qu’ils veulent imposer : travail
obligatoire le samedi, passage en mono-flux, le tout accompagné de suppressions
de postes qui touchent les plus précaires, (450 intérimaires et salariés en
CDD), et tout cela à coup de répression syndicale. Le tout est encadré par le «
dialogue social » avec la collaboration des directions syndicales (hors CGT).
Non leur solution n’est pas la nôtre !
De nouvelles
réactions à PSA Mulhouse pour dire stop !
La réponse
de la direction à notre débrayage de ce mardi, suite au comité d’entreprise, a
été claire : « On trouvera des solutions individuelles pour chacun », autrement
dit diviser pour régner.
Face à
cette nouvelle attaque, la CFDT demande à ce que les ouvriers qui ne souhaitent
pas travailler ce samedi 20 juin soient entendus. Autrement dit, ils donnent le
bâton pour se faire battre ! La CFTC et FO n’ont, pour leur part, rien dit,
validant de fait la politique de la direction. La CGT appelle, quant à elle, à
embaucher les travailleurs précaires : « S’ils veulent plus de voitures, qu’ils
embauchent les intérimaires et qu’ils nous laissent tranquilles les week-ends !
»
Que ce
soit sur le site de Mulhouse, de Tremery en lutte contre les samedis gratuits
et imposés, de Rennes où 700 ouvriers ont débrayé le 2 juin à l’appel de la CGT
et de la CFDT, contre la suppression de la prime d’équipe, ou sur tous les autres
sites de PSA en France et à l’étranger, nous devons dire non au travail gratuit
et imposé, les samedis, dimanches et jours fériés. Pour l’embauche de tous les
précaires et sous-traitants, pour l’augmentation généralisée des salaires !
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