mercredi 15 avril 2015

Liberté pour Gaetan et tou-te-s les condamné-e-S !

Tract du 16 avril - Saint-Ouen
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Le 9 avril dernier, plus de 300 000 personnes ont défilé dans toute la France, avec des cortèges importants à Marseille, Toulouse, Bordeaux ou encore Lyon, à l’appel des confédérations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU, pour s’opposer à la loi Macron et aux politiques d’austérité. N’en déplaise au gouvernement, au patronat et aux médias, cette journée de grève interprofessionnelle a été une réussite, il s’agit de la plus importante journée de lutte contre la politique anti-sociale actuelle depuis l’élection de Hollande. Pour autant cela ne sera pas suffisant pour renverser le rapport des forces, il faudra plus d’une date de mobilisation ; dès aujourd’hui certains secteurs proposent une date à la mi-mai.


Un procès politique, une justice au service du système !
Etudiant en histoire de l’art à l’Université Toulouse Le Mirail et militant syndical (à Solidaires étudiant-e-s) et politique (au NPA), Gaëtan a été condamné à 6 mois de prison, dont deux fermes, pour avoir manifesté suite à la mort de Rémi Fraisse en novembre dernier. Le cas de Gaëtan n’est pas anodin : il constitue un test pour le gouvernement à l’épreuve duquel il saura si oui ou non, il est en mesure de s’attaquer à des organisations du mouvement social, en envoyant ses militant-e-s en prison. Sans riposte à la hauteur de l’attaque, le gouvernement se sentira libre d’accélérer le tournant répressif qu’il a entamé cet été, en poursuivant la criminalisation des mouvements sociaux et de la contestation, et en tuant impunément. Pour cela, il peut compter sur une institution : la justice, qui lui est fidèle. Toujours pas de condamnation pour les flics assassins de Rémi Fraisse ou de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois. Dans le cas de Gaëtan, les défauts de procédures sont multiples. Tout contribue donc à faire de la condamnation de Gaëtan un exemple du nouveau climat répressif que le gouvernement tente d’instaurer.

Faute de légitimité, le gouvernement opère un tournant autoritaire !
Cette condamnation s’inscrit dans le cadre de l’escalade répressive qui a vu interdire les manifestations de soutien au peuple palestinien cet été, contre les violences policières cet automne, ou encore contre le projet destructeur du barrage de Sivens ou de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle s’ajoute à la répression contre les syndicalistes, dans tous les secteurs et dans les entreprises, avec la révocation de Yann, postier dans le 92 et militant syndical à SUD PTT. D’ailleurs, l’esprit du 11 janvier s’était vite révélé pour ce qu’il était : une vaste hypocrisie visant à serrer la vis dans l’ensemble de la société et en particulier dans la jeunesse et les quartiers populaires, en réduisant au silence toute contestation, invitant même à dénoncer au près de l’Etat les jeunes qui contestent le système. Faute de légitimité au sein même de sa propre majorité, le gouvernement est forcé de faire passer en force, contre l’avis du parlement, la loi Macron, qui entérine un recul historique des droits du travail en France. Cette politique répressive a clairement pour but d’intimider quiconque oserait défier la politique du gouvernement. C’est donc le droit à lutter, à résister qui est en jeu, la possibilité même de se défendre à l’avenir, et de contester ce système qui sont mises en question.

Quand la mobilisation paye : solidarité avec Gaëtan et les autres condamné-e-s !
Cet été, Alain Pojolat, militant du NPA, a été poursuivi par la justice pour avoir appelé au maintien des manifestations pro-palestiniennes interdites par Valls. Le 10 avril dernier, après une intense mobilisation et faute d’argument contre lui, la justice l’a relaxé. C’est une véritable victoire et la démonstration que face à la justice de classe, la mobilisation paye. Avec une pétition qui compte près de 5 000 signatures en moins d’une semaine, le soutien de personnalités comme Olivier Besancenot (NPA) ou Jean-Luc Mélenchon (PG), Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT), Eric Beynel (secrétariat de Solidaires) ou Bernadette Groison (secrétaire générale de la FSU), Ken Loach ou Slavoj Zizek, et une campagne qui s’étend au niveau national et aussi international, il s’agit, au travers du cas de Gaëtan, de transformer le climat ambiant et de mettre un coup d’arrêt à un gouvernement qui bafoue les droits démocratiques les plus élémentaires. Soutenir Gaëtan s’inscrit donc dans une bataille plus large, celle de la défense de nos libertés !
A Toulouse, Paris, Marseille, Bordeaux, Rennes, Mulhouse, Lyon, et ailleurs, des jeunes et des travailleur/euse.s mobilisé-e-s lors de la journée du 9 ont aussi manifesté leur soutien à Gaëtan, avec des banderoles et des centaines de photos pour dire « pas de prison pour Gaëtan et les autres condamné-e-s ! ».

Continuons la mobilisation sur nos facs et nos lycées ! Pour qu’aucun manifestant ne soit plus jamais condamné, imposons le rapport de force dans la rue !

>>>  Pour consulter la page Facebook du rassemblement de soutien, cliquez ici <<<

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