Tract NPA Saint-Ouen - PSA- 26/03/2015
A l’annonce des résultats du
premier tour des élections départementales dimanche dernier, le spectacle était
encore plus surréaliste que d’habitude. On n’aurait pas su dire qui de Valls,
Le Pen ou Sarkozy avait gagné. Valls se vantait de la réussite du « Front
Républicain » contre le FN (qui a surtout servi à limiter la casse et à
mobiliser l’électorat socialiste), Le Pen déclarait que le FN continuait à être
le premier parti de France, et Sarkozy, présentait ces «cantonales 2.0» comme
une première victoire pour le reconduire tout droit à l’Elysée en 2017. Entre
effets d’annonce et réalité politique, qui croire ?
Après le premier tour des
départementales, tous gagnants ?
Une chose est sure. Le coup de bluff de Valls a en
partie fonctionné. En battant le rappel de ses troupes en invoquant la menace
du FN, le premier ministre a réussi à remobiliser une partie de son électorat
tout en se présentant, vis-à-vis du « peuple de gauche », comme l’alternative
la plus crédible contre le FN.
Du côté du FN, le pire ennemi des travailleurs, les
résultats démontrent que Le Pen continue à percer, et à poursuivre
l’enracinement de ses thématiques sur l’immigration, l’identité nationale et la
sécurité, que la gauche comme la droite alimentent. De l’autre côté, elle
présente soi-disant un discours « populaire » en défense de la protection
sociale et de l’emploi, que le gouvernement détruit consciencieusement.
Mais c’est bien à une vague bleu-UMP-UDI à laquelle
il faut s’attendre, après un second tour qui va très probablement confirmer les
résultats du premier. La droite va donc faire son retour à la tête des départements.
Mais il n’y a pas à s’attendre à une politique alternative à la gauche. Sept
ans de gestion austéritaire sont là pour en témoigner.
Pour le second tour, ne cédons
pas au « vote utile » ni au « Front Républicain » !
Pour le monde du travail, si les
possibilités de s’exprimer de façon indépendante au premier tour étaient
limitées, ce sera impossible au second. Les listes à « la gauche de la gauche
», lorsqu’elles ne sont pas liées au PS, sont généralement associées aux
écologistes, les meilleurs amis du gouvernement. Toutes ces listes, par
ailleurs, sont issues des majorités sortantes et ont voté les budgets d’austérité.
Si le vote « protestataire » à
l’extrême droite serait suicidaire, le monde du travail et la jeunesse ne
peuvent pas non plus céder à la pression du chantage du vote pour faire «
barrage au FN » en soutenant des candidats de droite ou du PS, les deux fidèles
lieutenants du patronat. Ainsi ni « vote utile », ni « front républicain ».
Notre second tour à nous, ce
sera dans la rue le 9 avril !
Notre second tour, ce sera le 9 avril, lors de la journée
de grève et de manifestation interprofessionnelle appelée par la CGT, FO,
Solidaires et la FSU. Les directions syndicales l’ont convoquée tout autant
pour faire face à une remontée de la pression sociale que pour redorer un peu
le blason de la direction de Montreuil, après les affaires Lepaon. C’est bien
pour cela qu’il ne faudra considérer le 9 avril que comme une première étape
pour lutter contre la politique du gouvernement et la loi Macron !
· Contre la loi Macron et la
casse du code du travail !
·
Pour des augmentations de salaires !
·
Pour une baisse du temps de travail et un travail pour
tous !
Tous à la manif le jeudi 9 avril à 13h à place d'Italie,
en direction des Invalides !
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Les grévistes de l’université Paris 8 appellent à faire converger les luttes
Jeudi 19 mars au soir, 250 personnes
ont assisté au meeting contre les bas salaires et la précarité appelé par le
« Collectif des bas salaires », constitué autour du personnel en
grève, depuis plus de deux mois, de l’Université Paris 8 à Saint-Denis.
L’initiative a rassemblé différents secteurs de travailleurs qui sont en lutte
ou qui l’ont été. Le but de la rencontre était de partager les réflexions et de
mutualiser les expériences afin d’intervenir avec davantage de force dans les
luttes pour des augmentations de salaires et contre la précarité qui se
multiplient dans cette période.
Le meeting
a réuni le personnel en grève de Paris 8, professeurs et
étudiants de la fac, les représentants des femmes de chambres du Royal Monceau,
des cheminots de St-Lazare, des postiers de Basse-Normandie et du 92, des
hospitaliers du Mans, du personnel de Carrefour, etc. Une première jonction de
luttes qui jusqu’à présent restaient isolées et dispersées. Le moral et la
détermination des grévistes ont non seulement été renforcés par le succès de
l’initiative, mais tous les présents sont sortis déterminés à approfondir ce « tous
ensemble » entre secteurs en bagarre pour le faire évoluer vers une
véritable convergence des luttes.
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Chez nous aussi, ça bouge pour les salaires…
Lundi
23 mars, plus de 500 salariés de PSA Mulhouse ont débrayé contre le blocage des
salaires pour une quatrième année de suite, à l'appel de la CGT et de la CFDT :
le matin, ils étaient 300, dont plus d'une centaine du montage et presque la
totalité des maintenanciers, à manifester le long des lignes du montage.
L'après midi, ils étaient encore 160 grévistes, du montage et surtout du
ferrage, puis 50 dans l'équipe de nuit.
Cela
faisait plusieurs années qu'il n'y avait pas eu de débrayage aussi important
sur la question des salaires. Bon nombre de salariés ont débrayé pour la
première fois de leur vie. Ils ont formé des cortèges dynamiques en reprenant
massivement les slogans: « 0% on n’en veut pas ! », « samedis
gratuits, salaires bloqués, ça ne peut plus durer, ça va péter ! », etc.
Dernière minute : Grève à PSA Sevelnord
Hier
mercredi soir, plus de 300 ouvriers ont fait grève à Sevelnord contre le
blocage des salaires. Ce matin, 400 ouvriers ont pris le relais et sont en
grève. Et dès 8h, la direction a été forcée à rouvrir les négociations
salariales ! La force des travailleurs, c'est la grève !
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