samedi 1 mars 2014

Contre cette « démocratie » au service des riches et des copinages. Pour une démocratie du monde du travail et des classes populaires !

Tract du 2 mars 2014 (Elections municipales)

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« Liberté, Égalité, Fraternité ». C’est ce que l’on lit tous les jours sur le frontispice des bâtiments publics. Mais de quelle liberté parle-t-on ? Celle de se faire exploiter contre un salaire de misère, ou de pouvoir se faire licencier ? Et l’égalité républicaine ? C’est cette inégalité fondamentale entre ceux qui ont le droit de vote, parce que Français, et ceux qui peuvent vivre et travailler ici toute leur vie sans jamais l’avoir ? Et que dire de la fraternité ? Celle des contrôles aux faciès ?




Des élu-e-s qui n’ont rien à voir avec les intérêts des classes populaires

On invite ceux qui ont le droit de vote à légitimer, à chaque élection, ce système institutionnel fondamentalement injuste. Et cette « démocratie » qu’on nous présente, c’est avant tout un système au service des riches et de magouilles entre copains. On en a l’exemple avec les affaires qui éclaboussent toute la classe politique, de droite comme «de gauche». Et Cahuzac, le ministre socialiste des impôts qui ne les payait pas, illustre à merveille le système.
A tous les échelons, le travail d’élu… c’est loin d’être mal payé. Quoi que n’en dise la loi sur le non-cumul des mandats, ce qui se cumule bien, en revanche, ce sont les compensations, les privilèges à quoi souvent se rajoutent les indemnités d’élus : dans une ville de moins de 50.000 habitants, le maire peut ainsi en arriver à toucher une enveloppe supplémentaire de 3.400 euros bruts.

Inutile de dire, également, que ces élus, même quand ils sont classés « à gauche », sont du 93 et sont issus des classes populaire, et bien  ils ne partagent pas notre vie : il y a ceux qui sont chefs d’entreprise, d’autres qui y sont associés, ceux qui habitent dans des lofts, ceux qui ne sont domiciliés en banlieue que pour les formalités administratives et pouvoir s’y présenter.

Ces élus, par ailleurs, ne rendent de compte à personne de ce qu’ils ont promis, et de ce qu’ils font. Rien, en dernière instance, ne peut être réellement décidé par le peuple. Elus en notre nom, ils gouvernent pour leurs petits intérêts et surtout pour ceux des véritables donneurs d’ordre: patrons et rois du béton.



Salaire ouvrier pour les élu-e-s, révocabilité, droit de vote pour tou-te-s et tout de suite !

A cette logique, nous en opposons une autre :

* Tous les élus devraient toucher le salaire d’un ouvrier, histoire de se rendre compte de ce que l’on vit, nous les travailleurs et nos familles.

* A tout moment la population devrait pouvoir leur demander des comptes de façon à pouvoir les révoquer s’ils sont incapables de faire leur boulot ou le font au service d’intérêts qui ne sont pas les nôtres.

* Pour cela, il faut que tout le monde puisse voter, et pas uniquement lors de référendums locaux destinés à valider des décisions qui ont déjà été prises, comme dans le cas du référendum sur le rattachement de Saint-Ouen à Plaine-Commune. Il faut non seulement des papiers pour tou-te-s mais également que tous les résidents puissent voter, à toutes les élections ; car on travaille ici, on habite ici et on doit pouvoir voter ici ! Il faut également abaisser la majorité électorale à 16 ans, âge à partir duquel « on a le droit » de se faire exploiter, mais qui ne serait pas suffisant pour voter ?

Voilà quelques unes des conditions élémentaires pour mettre en place ce qui serait une véritable démocratie. C’est déjà ce que faisaient les Communard-e-s à Paris en 1871. La « gauche », toutes tendances confondues, s’est empressée d’oublier la leçon. Elle préfère se contenter de parler de « non-cumul des mandats » tout en continuant à les remplir, ces mandats, au service des riches. C’est ce que démontre tous les jours Hollande, son gouvernement et ses alliés.

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