Tract NPA Saint-Ouen du
16 février 2014 (Elections Municipales)
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Saint-Ouen
fait partie de Plaine Commune depuis 2012. Sur le papier, ça peut
faire joli. Dans les faits ça signifie à terme encore plus de
précarité pour les travailleurs et moins de services publics pour
la population.
Avec
les intercommunalités, l’objectif principal et officiel de l’Etat
est de « mutualiser les services publics ». Autrement
dit, cela s’exprime par le transfert des emplois communaux vers
l’intercommunalité tout en ajoutant la sous-traitance et la
précarisation des emplois.
Des
salariés taillables et corvéables à merci
Quelques
exemples : en juin 2010, Plaine Commune a souhaité imposer le
travail le dimanche à l’ensemble du personnel de la déchèterie,
et ce sans même leur concéder de majoration salariale. En
2011, les travailleurs municipaux du nettoyage de la voirie avaient
déjà débrayé contre des changements d’horaires et la
flexibilisation du travail qui leur ont été imposés sans même les
consulter et sans tenir compte de l’organisation de leur temps en
dehors du boulot. Toute cela pour s’affranchir de la rémunération
d’heures de travail de nuit et parce que tout ce qui compte pour
les patrons, ce sont leurs profits ! Et en tant qu’employeur,
la mairie de Saint-Ouen n’échappe pas à cette logique !
Sous-traitance
et précarité
Sur cette
même ligne, quel est donc l’intérêt de faire changer d’employeur
les bibliothécaires de Saint-Ouen si ce n’est pour précariser
leur statut ou les mutualiser à travers des services mobiles ?
C’est la logique qui s’applique déjà à Saint-Denis qui
privatise le nettoyage des centres de santé et de l’Hôtel de
ville et qui met aussi en place des équipes mobiles dans les
cantines scolaires pour enlever le personnel technique aux collèges
où il sont rattachés et les mutualiser sur trois collèges
différents !
Plaine
Commune ? Un prétexte pour remettre en cause les
services publics, poursuivre leur privatisation et réduire les
dépenses publiques !
Plaine
Commune ne profite pas aux travailleurs mais aux grandes
entreprises !
Le quartier
de « La Plaine » en Seine Saint-Denis est devenu le
« troisième pôle d’affaires francilien ». Plutôt que
de payer des loyers faramineux à la Défense, les entreprises
délocalisent leurs bureaux en Seine-Saint-Denis et ce n’est pas
pour offrir des emplois aux travailleurs du rang. Car les employés
aussi sont délocalisés. Seul trois actifs occupés sur dix résidant
à la Plaine Commune y travaillent.
A
« gauche », la liste PS-écologistes de Karim Bouamrane
comme celle de la majorité sortante de Jacqueline Rouillon
applaudissent à deux mains et en demandent plus.
De
notre côté, pour relayer les intérêts du monde du travail et des
classes populaires, nous exigeons :
La fin des privilèges fiscaux pour les
sièges des grandes entreprises et l’imposition d’embauches
massives de jeunes du département !
La titularisation de tous les précaires
travaillant sur des emplois publics, à tous les niveaux !
Des services publics de qualité, au
service de la population, ce qui implique d’en finir avec
l’austérité et avec les privatisations rampantes !
C’est par nos luttes et nos
mobilisations que nous pourrons imposer ces revendications pourtant
élémentaires !
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