Elections
municipales 2014, tract du NPA Saint-Ouen du 2 février 2014
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Jacqueline
Rouillon et sa médaille en chocolat
Cécile
Duflot, actuelle ministre de l'Egalité des territoires et du
logement, a attribué, le 17 décembre 2012, une légion d'honneur à
Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen, pour avoir réussi depuis
2005 à contenir la spéculation immobilière à Saint-Ouen. Pour
cela, la maire Front de Gauche utilise l'arme de la préemption qui
lui permet de faire obstacle à toute vente dépassant un prix moyen
de 3500 euros/m². Soit, mais que se passe-t-il lorsqu'on oublie
"malencontreusement" d'appliquer cette même loi face aux
promoteurs immobiliers ?
Deux poids et deux mesures
Alors même que les propriétaires individuels se font souvent
préempter leurs immeubles, un certain nombre d’éléments véhiculés par la presse
(notamment un reportage diffusé sur Canal+ en septembre 2011), et constitutifs d’un procès en
cours au parquet de Bobigny sembleraient indiquer que cette même règle n’est
pas appliquée à des promoteurs immobiliers tels que la société Atlantique
Investissement et ses sociétés satellites Alain Crenn et Histoire &
Patrimoine. Ces sociétés achèteraient
ainsi des immeubles à prix dérisoire (1000 euros/m²) en vue d'une
réhabilitation pour une revente au quadruple du prix d'achat (4000 à 4500
euros/m²), soit des valeurs dépassant de loin le plafond établi par la mairie
pour les particuliers. Des procédures qui, si elles étaient avérées, seraient pour le moins
contradictoires avec la prétendue lutte exemplaire contre la spéculation immobilière…
Les Docks : une affaire qui roule ?
L'aménagement
des Docks de Saint-Ouen apparaît comme une affaire fort juteuse pour les
promoteurs immobiliers, à commencer par les modalités extrêmement favorables
d'acquisition des terrains. Puisqu’il s’agit d’une ZAC (Zone d’Aménagement
Concerté), c'est en effet à la collectivité d'effectuer l'ensemble des
démarches pour obtenir la propriété foncière des lieux. Pour Saint-Ouen cela
n’a pas été trop compliqué puisque certaines parcelles lui ont été bradées par
la ville de Paris, tandis que d’autres appartenant à Nexity (un des promoteurs
du projet) lui ont carrément été offertes au prix symbolique de 1 euro...
Ensuite la ville n’avait plus qu’à garantir la constructibilité du terrain
(dépollution de l'ancien site industriel, etc.)... aux frais du
contribuable ! Autant dire que pour les promoteurs c’est tout bénef!
Les Rroms, indésirables des Docks
On
comprend mieux aussi pourquoi la mairie s'est tant battue, à coup d'appels du
pied à Valls et de communiqués, pour faire déloger le campement rrom qui
s'était installé sur les Docks depuis juillet et qu'elle a fini par faire
expulser d'elle-même à l'entrée de l'hiver, par l'intervention des CRS... un
acte odieux et inhumain. Cela faisait en quelques sortes partie de son contrat
avec les promoteurs !
Alors
que Rouillon se vante de dépasser les exigences de la loi SRU en
termes de construction de logement social, avec des taux soi-disant
exemplaires atteignant les 40% du parc locatif sur la ville, on
observe que les logements “sociaux” construits ces dernières
années sont pour la plupart du type “PLS”, soit financés par un
“Prêt Locatif Social”. Or lorsque l'on se penche sur les
critères d'attribution de tels logements, non seulement il faut
pouvoir justifier d'un contrat de travail en CDI, mais les loyers
sont clairement inaccessibles à la plus grande partie de la
population : alors qu'une des conditions officielles d'attribution
prioritaire d'un logement social est le fait de gagner moins de trois
fois le prix de son loyer actuel, les loyers des logements PLS sur
Saint-Ouen se situent autour de 650€ pour un deux pièces, 850€
pour un 3 pièces... soit des loyers hors d'atteintes pour un
smicard! Et ces montants ne tiennent même pas compte des charges
communes, facturées autour de 100€/mois (entretien de l'ascenseur,
des locaux communs, frais de gardien...). Et on appelle ça du
logement “social”?
Pendant
ce temps les « marchands de sommeil »…
Alors
que l’on se glorifie de la « mixité sociale », des
(faux) logements sociaux et des « grands projets »
urbains, parallèlement dans notre ville des centaines de familles de
travailleurs, parmi les couches les plus exploitées, sont victimes
des « marchands de sommeil » qui agissent en toute
impunité. Ces familles vivent dans des conditions complètement
insalubres mettant en danger leurs vies et payant des loyers
exhorbitants.
Il
semblerait que pour ces personnes c’est cela le prix à payer pour
habiter à Saint-Ouen car si d’une part elles n’ont pas le
« profil » recherché pour « peupler » les
nouveaux « écoquartiers » de la ville, d’autre part
elles peuvent passer des années sur les listes d’attentes pour
obtenir un HLM !
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Foyer
Cara
La
mairie de Saint-Ouen continue sur le front des expulsions et des
attaques aux classes populaires
Ce
mercredi 29 janvier, environ 70 personnes ont manifesté devant la
mairie de Saint-Ouen contre les expulsions au Foyer de Jeunes
Travailleurs CARA. Et pour cause : le 17 janvier dernier, plusieurs
des 200 résidents ont reçu des avis d'expulsion sous forme de
lettre glissée sous leur porte, leur exigeant de quitter les lieux
sous 15 jours, sous prétexte qu'ils étaient en retard dans le
paiement de leur loyer. Une procédure parfaitement illégale, qui
plus est en pleine trève hivernale. Mais pire encore, le
gestionnaire de ce foyer municipal est même passé à l'acte en
remplaçant les serrures de certains résidents en leur absence, les
laissant à la rue! Un acte d'une extrême violence, qui révèle ce
qui se trame en sous main, et n'a jamais été communiqué
officiellement : la fermeture définitive du foyer à la fin du mois
de juin, sans aucune proposition de relogement. A quelques pas de la
mairie, cet immeuble vétuste se retrouvant au beau milieu de la
future ZAC des Docks, avec sa vue panoramique sur Montmartre et la
tour Eiffel, a en effet de quoi déranger les acteurs de la ville et
les promoteurs à l'affût de la moindre opportunité pour faire du
fric. Une si belle vue pour des jeunes travailleurs, du gâchis vous
diront-ils! Nous sommes sans aucun doute face à un nouvel acte de
spéculation immobilière sur Saint-Ouen, dont l'équipe municipale
Front de Gauche aura du mal à dissimuler sa responsabilité!
Tout
notre soutien aux jeunes travailleurs et travailleurs du Cara en
lutte!
Pour
un relogement sur place, dans des conditions décentes, de tous les
résidents!
Pour
l'arrêt des expulsions!
Expropriation
des marchands de sommeil!
Construction
massive de logements neufs de qualité pour toute la population,
transparence dans l'attribution des HLM et contrôle des loyers!
Réquisition
des logements et locaux vides, réhabilitation et relogement dans des
conditions dignes de tou-te-s les mal-logé-e-s, y compris les
populations rroms!
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Pour dire NON à la politique du gouvernement, pour répudier la gestion pro-patronat du Front de Gauche à Saint-Ouen, pour s’opposer à la démagogie du FN et de la droite, pour défendre les intérêts du monde du travail et des classes populaires, encourager leurs luttes et être un point d'appui pour leurs mobilisations...
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de salarié-e-s, de jeunes, de militant-e-s décidé-e-s à porter la voix du monde
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orientation. Rejoignez-nous pour que l’on constitue, ensemble, ce combat !
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