dimanche 2 février 2014

Malgré les discours et les grands projets... Le logement reste un problème fondamental à Saint-Ouen

Elections municipales 2014, tract du NPA Saint-Ouen du 2 février 2014

Télécharger le tract en PDF ici


Jacqueline Rouillon et sa médaille en chocolat

Cécile Duflot, actuelle ministre de l'Egalité des territoires et du logement, a attribué, le 17 décembre 2012, une légion d'honneur à Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen, pour avoir réussi depuis 2005 à contenir la spéculation immobilière à Saint-Ouen. Pour cela, la maire Front de Gauche utilise l'arme de la préemption qui lui permet de faire obstacle à toute vente dépassant un prix moyen de 3500 euros/m². Soit, mais que se passe-t-il lorsqu'on oublie "malencontreusement" d'appliquer cette même loi face aux promoteurs immobiliers ?


Deux poids et deux mesures


Alors même que les propriétaires individuels se font souvent préempter leurs immeubles, un certain nombre d’éléments véhiculés par la presse (notamment un reportage diffusé sur Canal+ en septembre 2011), et constitutifs d’un procès en cours au parquet de Bobigny sembleraient indiquer que cette même règle n’est pas appliquée à des promoteurs immobiliers tels que la société Atlantique Investissement et ses sociétés satellites Alain Crenn et Histoire & Patrimoine.  Ces sociétés achèteraient ainsi des immeubles à prix dérisoire (1000 euros/m²) en vue d'une réhabilitation pour une revente au quadruple du prix d'achat (4000 à 4500 euros/m²), soit des valeurs dépassant de loin le plafond établi par la mairie pour les particuliers. Des procédures qui, si elles étaient avérées, seraient pour le moins contradictoires avec la prétendue lutte exemplaire contre la spéculation immobilière…


Les Docks : une affaire qui roule ?

L'aménagement des Docks de Saint-Ouen apparaît comme une affaire fort juteuse pour les promoteurs immobiliers, à commencer par les modalités extrêmement favorables d'acquisition des terrains. Puisqu’il s’agit d’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté), c'est en effet à la collectivité d'effectuer l'ensemble des démarches pour obtenir la propriété foncière des lieux. Pour Saint-Ouen cela n’a pas été trop compliqué puisque certaines parcelles lui ont été bradées par la ville de Paris, tandis que d’autres appartenant à Nexity (un des promoteurs du projet) lui ont carrément été offertes au prix symbolique de 1 euro... Ensuite la ville n’avait plus qu’à garantir la constructibilité du terrain (dépollution de l'ancien site industriel, etc.)... aux frais du contribuable ! Autant dire que pour les promoteurs c’est tout bénef!



Les Rroms, indésirables des Docks

On comprend mieux aussi pourquoi la mairie s'est tant battue, à coup d'appels du pied à Valls et de communiqués, pour faire déloger le campement rrom qui s'était installé sur les Docks depuis juillet et qu'elle a fini par faire expulser d'elle-même à l'entrée de l'hiver, par l'intervention des CRS... un acte odieux et inhumain. Cela faisait en quelques sortes partie de son contrat avec les promoteurs !







L'habitat “PLS”, ou le logement anti-social

Alors que Rouillon se vante de dépasser les exigences de la loi SRU en termes de construction de logement social, avec des taux soi-disant exemplaires atteignant les 40% du parc locatif sur la ville, on observe que les logements “sociaux” construits ces dernières années sont pour la plupart du type “PLS”, soit financés par un “Prêt Locatif Social”. Or lorsque l'on se penche sur les critères d'attribution de tels logements, non seulement il faut pouvoir justifier d'un contrat de travail en CDI, mais les loyers sont clairement inaccessibles à la plus grande partie de la population : alors qu'une des conditions officielles d'attribution prioritaire d'un logement social est le fait de gagner moins de trois fois le prix de son loyer actuel, les loyers des logements PLS sur Saint-Ouen se situent autour de 650€ pour un deux pièces, 850€ pour un 3 pièces... soit des loyers hors d'atteintes pour un smicard! Et ces montants ne tiennent même pas compte des charges communes, facturées autour de 100€/mois (entretien de l'ascenseur, des locaux communs, frais de gardien...). Et on appelle ça du logement “social”?



Pendant ce temps les « marchands de sommeil »…

Alors que l’on se glorifie de la « mixité sociale », des (faux) logements sociaux et des « grands projets » urbains, parallèlement dans notre ville des centaines de familles de travailleurs, parmi les couches les plus exploitées, sont victimes des « marchands de sommeil » qui agissent en toute impunité. Ces familles vivent dans des conditions complètement insalubres mettant en danger leurs vies et payant des loyers exhorbitants.

Il semblerait que pour ces personnes c’est cela le prix à payer pour habiter à Saint-Ouen car si d’une part elles n’ont pas le « profil » recherché pour « peupler » les nouveaux « écoquartiers » de la ville, d’autre part elles peuvent passer des années sur les listes d’attentes pour obtenir un HLM !




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Foyer Cara

La mairie de Saint-Ouen continue sur le front des expulsions et des attaques aux classes populaires



Ce mercredi 29 janvier, environ 70 personnes ont manifesté devant la mairie de Saint-Ouen contre les expulsions au Foyer de Jeunes Travailleurs CARA. Et pour cause : le 17 janvier dernier, plusieurs des 200 résidents ont reçu des avis d'expulsion sous forme de lettre glissée sous leur porte, leur exigeant de quitter les lieux sous 15 jours, sous prétexte qu'ils étaient en retard dans le paiement de leur loyer. Une procédure parfaitement illégale, qui plus est en pleine trève hivernale. Mais pire encore, le gestionnaire de ce foyer municipal est même passé à l'acte en remplaçant les serrures de certains résidents en leur absence, les laissant à la rue! Un acte d'une extrême violence, qui révèle ce qui se trame en sous main, et n'a jamais été communiqué officiellement : la fermeture définitive du foyer à la fin du mois de juin, sans aucune proposition de relogement. A quelques pas de la mairie, cet immeuble vétuste se retrouvant au beau milieu de la future ZAC des Docks, avec sa vue panoramique sur Montmartre et la tour Eiffel, a en effet de quoi déranger les acteurs de la ville et les promoteurs à l'affût de la moindre opportunité pour faire du fric. Une si belle vue pour des jeunes travailleurs, du gâchis vous diront-ils! Nous sommes sans aucun doute face à un nouvel acte de spéculation immobilière sur Saint-Ouen, dont l'équipe municipale Front de Gauche aura du mal à dissimuler sa responsabilité!

Tout notre soutien aux jeunes travailleurs et travailleurs du Cara en lutte!

Pour un relogement sur place, dans des conditions décentes, de tous les résidents!



Pour l'arrêt des expulsions!
Expropriation des marchands de sommeil!
Construction massive de logements neufs de qualité pour toute la population, transparence dans l'attribution des HLM et contrôle des loyers!
Réquisition des logements et locaux vides, réhabilitation et relogement dans des conditions dignes de tou-te-s les mal-logé-e-s, y compris les populations rroms!

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Pour dire NON à la politique du gouvernement, pour répudier la gestion pro-patronat du Front de Gauche à Saint-Ouen, pour s’opposer à la démagogie du FN et de la droite, pour défendre les intérêts du monde du travail et des classes populaires, encourager leurs luttes et être un point d'appui pour leurs mobilisations...

Soutenez la liste du NPA à Saint-Ouen !
La liste du NPA sera constituée de salarié-e-s, de jeunes, de militant-e-s décidé-e-s à porter la voix du monde du travail et de la lutte des classes, internationaliste et anti-impérialiste. Elle est ouverte à tou-te-s celles et ceux qui se reconnaissent sur cette orientation. Rejoignez-nous pour que l’on constitue, ensemble, ce combat !

Pour rejoindre notre liste, soutenir notre campagne... écrivez nous à npasaintouen (a) yahoo.fr

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