lundi 8 avril 2013

Cahuzac, Varin et compagnie, c’est qui les voyous ? En grève et dans la rue le 9 avril !

Tract du Comité NPA Saint-Ouen du 8/04/2013


Toi aussi, tu as un compte caché en Suisse ?


Cahuzac, ex-ministre du Budget, a avoué qu’il détenait un compte bancaire (600 000 euros d’après lui, 15 millions selon des journalistes suisses) en Suisse transféré à Hong-Kong et pratiquait l’évasion fiscale. Pourtant, il niait les faits jusqu’il y a peu, couvert par Hollande et sa soi-disant « République irréprochable ». Celui qui administrait les coupes budgétaires pour la Santé, l’Education et la Fonction publique, qui prévoyait les augmentations de taxes et l’allongement des cotisations retraites, voilà qu’il est tombé pour ne pas avoir appliqué à son propre cas la rigueur qu’il veut passer sur le dos des travailleurs ! Mais cette affaire n’est pas un cas isolé. Il suffit de penser à d’autres en cours : Christine Lagarde, ex-ministre de l’Economie, actuellement à la tête du FMI, mouillée dans l’affaire Tapie, Nicolas Sarkozy inculpé dans l’affaire Bettencourt, et maintenant l’affaire Augier, le trésorier de campagne de Hollande. Tous profitent des liens avec le patronat, dont ils partagent les pratiques de voyous et dont ils défendent les intérêts.

Si tu es un travailleur et que tu luttes pour ton emploi, l’Etat t’envoie les flics…


Jeudi 29 mars, juste avant l’allocution du même Hollande sur France 2, ce sont les forces de l’ordre qui ont été envoyées en masse au siège du Medef pour embarquer les grévistes de PSA-Aulnay venus manifester pour contester la fermeture de leur site. Voilà, en réalité, le véritable message qu’a donné le gouvernement à ceux qui se battent pour leur emploi. Hollande, Montebourg et Valls soutiennent PSA, tantôt en usant des forces de l’ordre et de la justice, tantôt en lui assurant une garantie financière (7 milliards d’euros de prêt à PSA garantie par l’Etat à l’automne 2012).

Tous derrière Aulnay !


Après plus de 3 mois de grève, PSA veut faire plier le mouvement, notamment en multipliant les pressions (10 nouvelles menaces de licenciements pour faute grave mardi 2 avril après l’intervention des grévistes dans les CHSCT, retirées le lendemain sous la pression des grévistes), de façon à ce que les camarades focalisent leur bagarre sur les sanctions, et non plus contre la fermeture du site. Mais comme on le sait tous, la fermeture d’Aulnay n’est qu’une partie du plan de Varin, qui veut liquider 11.0000 emplois sur le groupe. Ce n’est qu’une partie du plan d’attaque du patronat, qui maintenant s’appuie sur l’Accord National Interprofessionnel signé le 11 janvier pour nous faire travailler plus, pour gagner moins, avec le licenciement comme seule option pour celui qui refuse ce chantage ou la mobilité forcée Mais quelle légitimité ont ces patrons voyous et ce gouvernement de l’affaire Cahuzac pour imposer cette réforme qui casse le code du travail et nous enfonce dans la précarité ? De quel droit ils nous demandent des « efforts » alors qu’ils s’en mettent pleins les poches, ont des comptes en Suisse où ils cachent leurs millions pendant qu’on voit nos emplois menacés ? C’est pour cela que, plus que jamais, il faut se mettre du côté des salariés d’Aulnay, qui eux subissent aujourd’hui le chantage qu’ils veulent bientôt nous imposer à tous. Les fermetures d’usine ne sont pas un horizon indépassable. Pour les empêcher, il faut renverser le rapport des forces. Par-delà la solidarité financière aux grévistes d’Aulnay, il faut construire un grand mouvement d’ensemble des boites en lutte, des entreprises mobilisées, des secteurs où des équipes syndicales combatives veulent se mettre en ordre de bataille.

Dans la rue le 9 avril pour construire la convergence des luttes !


Les syndicats, notamment la CGT, organisent une nouvelle journée d’action, éparpillée sur le territoire, le 9 avril, alors que c’est le « Tous ensemble » qu’il faudrait mettre sur pied, pour donner confiance à ceux qui sont le moins convaincus et donner des perspectives à ceux qui veulent en découdre. Alors si nous serons dans la rue, à Paris, le 9, avec les camarades d’Aulnay et des autres secteurs en lutte, on ne perd pas de vue que c’est la convergence, maintenant, qu’il faut construire, pour stopper les attaques du patronat et pour défendre nos emplois contre les licenciements et les fermetures.

Rendez-vous le 9 avril, à 14h, au métro Montparnasse

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