Tract du comité de St-Ouen du 7 octobre 2011
expropriation et nationalisation des banques sous contrôle des travailleurs !!!
A l’inverse de ce que l'on nous annonçait avant l'été la crise est toujours bel et bien là et l'Europe est dans l'œil du cyclone. Après avoir frappé de plein fouet les secteurs bancaire et immobilier, cette crise prend maintenant la forme d'une crise de la dette des États. Et l'origine de cette dette n’est pas à chercher du côté des « dépenses incontrôlées » d’un État soi-disant encore trop « social ». Son origine c’est notamment les sommes astronomiques versées par les États dans les caisses des banquiers et des patrons qu'il fallait « sauver ». Et maintenant, après avoir offert l'argent de nos impôts à ces voyous qui ferment nos usines et spéculent sur notre dos, ils disent que c'est aux travailleurs de se serrer la ceinture à grands coups de plans d'austérité et de mesures de « rigueur ».
Solidarité avec les luttes contre l’austérité !
Le cas le plus flagrant de cette mascarade est celui de la Grèce, qu'on utilise en bouc émissaire de la crise européenne. On veut nous faire croire que c’est à cause des « Grecs » que les choses vont mal en Europe. Mais on ne dit pas que ce sont principalement les banques françaises et allemandes qui ont poussé des pays comme la Grèce à s’endetter. En réalité tout ce discours vise seulement à légitimer l’application de plans d’austérité contre les travailleurs et les classes populaires et pour que l'État grec paie ses dettes aux banques françaises et allemandes. Autrement dit, ils veulent sauver ces banquiers sur le dos des travailleurs grecs !
C'est pourquoi toute notre solidarité est du coté des travailleuses et travailleurs grecs qui étaient à nouveau en grève mercredi contre les attaques contre leurs conditions de vie. Nous demandons tout simplement l'annulation de la dette grecque à l'égard des banques et de l'État français. Ce qu'ils font aux travailleurs grecs aujourd'hui c'est ce qu'ils voudront imposer aux travailleurs et aux classes populaires ici en France demain !
Une seule solution: prendre nos affaires en main!
En France, le spectre d'une nouvelle vague de faillites bancaires est plus que jamais là. Et ces institutions à qui on veut payer des dettes totalement illégitimes sont tellement peu dignes de confiance que même des économistes commencent à dire dans les médias que la finance c'est quelque chose de trop sérieux pour qu'on la laisse aux banquiers. Et ils ont raison!
La seule possibilité pour les travailleurs de ne pas payer une crise créée par des banquiers irresponsables à la recherche de plus en plus de profit est d'avoir un contrôle sur l'ensemble des banques et du système de crédit. Pour cela il faut exproprier tous les banquiers pour mettre en place une seule banque, publique, sous contrôle direct de travailleurs.
D'un coup toutes les dettes se verraient automatiquement annulées et ce serait un premier pas pour commencer enfin à organiser une économie qui réponde aux besoins des travailleurs. L’expropriation des banques ne signifie en aucun cas l’expropriation des petits dépôts bancaires. Au contraire, pour les petits épargnants, la banque d'État unique pourrait créer des conditions plus favorables que dans les banques privées, en octroyant des crédits bon marché.
Mais les gouvernements de droite comme de gauche ont déjà montré qu’ils étaient au service des banquiers capitalistes. On ne peut donc leur faire aucune confiance. En France, c’est le gouvernement UMP de Sarkozy qui a donné des milliards aux banques, et qui mènent constamment une politique contre nos acquis sociaux et nos intérêts, comme la réforme des retraites l’année dernière. Quant aux candidats à la primaire socialiste, quoi qu’ils en disent à la télé en promettant pour certains de mettre la finance sous tutelle, leur point commun c’est de se ranger en réalité du coté des banquiers et des patrons. Il n’y aurait donc guère de différences entre un président de droite ou de gauche en 2012, puisqu’il s’agit pour eux de continuer la même politique de rigueur qui fait payer la crise aux travailleurs. En Grèce, c’est un gouvernement PS qui applique les plans d’austérité, de même dans l'État espagnol avec le gouvernement de Zapatero. Si on veut vraiment répondre à la crise, alors il faudrait penser à mettre en place notre propre gouvernement, celui des travailleurs, pour nationaliser les banques au service de nos intérêts.
TOUS ENSEMBLE LE 11 OCTOBRE ET APRES !
Mardi 11 l’Intersyndicale (CGT – CFDT – UNSA – FSU – Solidaires) appelle à une journée d’action contre les mesures d’austérité, pour l’emploi et les salaires. Il faut profiter de cette journée pour exprimer notre colère contre la politique du gouvernent Sarkozy, le diktat des banquiers et les plans de licenciements que les patrons mettent en œuvre. La colère est bien là ! Dans la région de Marseille par exemple, face à la menace de fermeture du site, les Fralib occupent leur usine et veulent relancer la production sans patron. Mardi 27 septembre les enseignants du public se sont fortement mobilisés contre les suppressions de postes dans l’Education nationale et la dégradation de leurs conditions de travail. Enfin, on assiste à nouveau à des séquestrations de patrons, comme en 2009. Les salariés de la fonderie Messier à Arudery ont séquestré pendant 8 heures le leur car il bloque leurs salaires depuis 2008. Ils l’ont relâché quand celui-ci a soi-disant fait un « malaise ». Il devait très certainement être mal-à-l’aise d’être entouré par tant d’ouvriers en colère !
La journée de mardi est donc l’occasion d’exprimer tous ensemble notre colère. Mais nous savons bien qu’une seule journée ne suffira pas, d’autant plus qu’il n’y a pas d’appel clair à la grève de la part de l’Intersyndicale. Nous l’avons vu l’année dernière pendant le mouvement contre la réforme des retraites, les journées de grève et de manifestations dispersées n’inquiètent pas vraiment le gouvernement ni les patrons. C’est pourquoi il ne faut pas tomber à nouveau dans le piège des directions syndicales nationales qui nous mènent de journées en journées, sans perspectives. L’Intersyndicale se retrouvera le 15 octobre pour décider de la suite. Il ne faudra pas les laisser faire comme l’année dernière ! L’automne dernier, les Assemblée interprofessionnelles, comme celle de Saint Denis, qui regroupaient des salariés syndiqués et non syndiqués, des étudiants et des lycéens, ont montré la voie pour dépasser les journées d’actions dispersées des directions syndicales nationales et prendre en main notre mouvement.
C’est pourquoi, afin de nous retrouver mardi et discuter de la suite, l’AG des enseignants grévistes de l’Education nationale réunie le mardi 27 septembre dernier à Saint Denis, appelle à une AG interprofessionnelle ce mardi à 11h à la Bourse du travail de Saint Denis (9/11 rue Génin M°St-Denis Porte de Paris). Ce sera l’occasion d’échanger, de débattre, de faire le point et se mobiliser par la suite pour la manif sur Paris, à 14h, à République, pour faire entendre notre voix !
Motion de l’Assemblée Générale des enseignants grévistes de Saint-Denis
27 septembre 2011
1. L’AG des personnels de l’Education, titulaires et non titulaires du 1er et 2nd degré réunie ce jour, appelle les organisations syndicales départementales à se rencontrer au plus vite pour appeler à une journée de grève unitaire et inter-catégorielle le 11 octobre 2011 pour combattre :
- les suppressions de postes d’enseignants
- le démantèlement de la médecine scolaire et des dispositifs d’aides auprès des élèves (RASED)
- la suppression et le non renouvellement des contrats CUI et AED de nos collègues précaires, ce qui implique de nombreux dysfonctionnements dans les établissements scolaires depuis la rentrée 2011
- la mise en place des dispositifs CLAIR et ECLAIR dans les établissements du primaire et du secondaire qui démantèlent les moyens de l’Education Prioritaire
- la suppression de la formation des enseignants stagiaires entrant dans le métier
- la mise en place du Livret Personnel de Compétences (LPC) et de tous les outils de fichage des élèves (Base-Elèves, Sconet...)
- l’augmentation des heures supplémentaires pour les collègues du 2nd degré ainsi que la diminution des heures globales dans les établissements
- la réforme concernant l’augmentation du temps de travail des agents d’accueil et d’entretien dans les collèges et les lycées d’Ile de France
2. D’autre part, l’AG des personnels se solidarise et soutient les travailleurs en lutte du site PSA d’Aulnay sous Bois.
3. Enfin, l’AG appelle tous les personnels du public et du privé de la ville de Saint-Denis à se mettre en grève le 11 octobre 2011 et à se réunir en Assemblée Générale interprofessionnelle le 11 octobre prochain à 11h00 à la Bourse du Travail de Saint-Denis (métro Porte de Paris).
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